| La réforme du statut: la dernière ligne droite?Où en sommes-nous?
La Commission continue de négocier la révision du 
    statut avec la Présidence irlandaise bien que le COREPER n'ait pas changé de 
    mandat. Le risque demeure que celui l'attire bien plus loin que les 2,65 
    milliards décidé en février 2013 lors de la tenue du Conseil européen. 
    L'objectif politique affiché par la Commission est d'aboutir à un accord 
    politique sur les MFF et le statut pour le 30 juin 2013, à la fin de la 
    Présidence Irlandaise.  Pour mémoire, le VP et le Collège s'étaient empressés 
    de mettre sur la table leur proposition de réforme du statut avant que le 
    débat ne commence sur le MFF afin d'éviter que la réforme du statut, et les 
    économies en découlant, ne soient prises en otage lors de la discussion sur 
    les perspectives budgétaires de l'Union pour 2014 / 2020.  Un an et demi plus tard et un milliard et demi de plus 
    que les économies avancées par la Commission, force nous est de constater 
    que l'on discute de tout à la fois. Le dernier Trilogue s'est tenu le 11 juin 2013. Un 
    nouveau Trilogue est prévu ce jour, le 17 juin 2013. Il s'agit en principe 
    du dernier, même si une nouvelle réunion de ce type n'est pas à exclure. Le 
    Trilogue sur les MFF devrait se conclure le 18 juin 2013. L'ensemble Statut 
    et MFF devrait être examiné par le CoRePer le 19 ou le 20 juin 2013, puis 
    par le Conseil "affaires générales" (CAG) du 25 juin 2013. La Commission 
    devrait arrêter sa position définitive dans ce dossier, le 26 juin 2013. Le 
    Conseil européen devrait statuer le 27 juin 2013. Il est prévu que le 
    Parlement européen débatte de cet accord et vote en plénière les 3 et 4 
    juillet 2013. Il faut noter que tant la Commission que le Conseil et 
    le PE, ne veulent pas discuter avec les syndicats. Au mieux, ils les 
    informent a posteriori des évolutions en cours, ce qui est en totale 
    opposition aux dispositions de la charte européenne et aux accords cadres 
    conclus avec les syndicats dans les différentes institutions. Sur le fonds du dossier, voilà où nous nous trouvons: La Méthode d'adaptation des rémunérations et pensionsLa nouvelle Méthode serait proche de celle existante 
    et se baserait sur les salaires nets et pas sur les salaires bruts, comme 
    dans la proposition de la Commission de décembre 2011. L’inflation serait calculée sur base de l'inflation en 
    Belgique corrigée par l'inflation au Luxembourg (au prorata du nombre de 
    fonctionnaires communautaires affectés dans ce pays). Comme aujourd'hui, 
    Bruxelles et Luxembourg seraient affecté d'un coefficient de 100, les autres 
    coefficients locaux étant calculés par rapport à cette base. Le mécanisme proposé respecterait le principe du 
    parallélisme avec le pouvoir d'achat des fonctionnaires nationaux (indice 
    spécifique), en utilisant un échantillon de 11 États (les 8 États membres de 
    l'échantillon actuel et la Suède, l'Autriche et la Pologne). Toutefois, le nouveau mécanisme prévoit que dans le 
    cas où l'indicateur spécifique du pouvoir d'achat irait au-delà de +2% ou de 
    -2%, une clause de modération s'appliquerait. Dans ce cas, 50% du résultat 
    de la méthode serait donné aux fonctionnaires et les 50% restants seraient 
    donnés 9 mois après. Une clause de crise prévoit de ne pas donner le 
    bénéfice du résultat de l'indicateur spécifique aux fonctionnaires, en cas 
    de diminution du PIB de l'UE de -5% (proposé par le PE et la COM) ou de 
    -3,5% (proposé par le Conseil). Une clause de rattrapage en niveau est 
    également prévue, selon des modalités précises, quand le PIB redeviendrait 
    positif. Enfin, la Méthode aurait une durée de 10 ans. Elle 
    serait renouvelée automatiquement au bout de 10 ans, sauf si le législateur 
    (PE et Conseil, sur proposition de la Commission) en disposait autrement. 
    Elle ne comporte aucune clause de résiliation. Appréciation d'U4U :Le mécanisme qui semble faire maintenant l'objet d'un consensus semble à peu 
    prés convenable, car il n'a pas pour conséquence d'aboutir à une réduction 
    des salaires des fonctionnaires européens. Pour U4U, la clause de crise ne 
    devrait se déclencher qu'en cas de diminution de 5% du PIB et dans ce cas, 
    les modalités du rattrapage du niveau doivent être précisées, lors du retour 
    à meilleure fortune. Un accord partiel sur la méthode pourrait s'avérer le 
    "cheval de Troie" de la négociation, poussant à des concessions sur d'autres 
    chapitres. Ce risque se matérialise puisque c'est sur la base de cette 
    négociation "encourageante" que la Commission a été conduite à discuter 
    d'autres sujets, tels l'annexe 10 qui intéresse le personnel hors Union, ou 
    encore le dossier carrière.
 Le prélèvement de criseLe prélèvement de crise ne s'appliquerait pas pour 
    l'instant aux pensions, ni aux allocations, comme proposé par le Conseil, en 
    raison de l'opposition pour l'instant maintenue de la Commission et du 
    Parlement européen. Ces derniers seraient opposés également à la proposition 
    du Conseil de l'appliquer dès le premier Euro, en supprimant l'exonération 
    d'un salaire AST1/1. Ils ne seraient pas d'accord non plus de l'appliquer 
    avec un taux plus élevé aux AD 15 et 16 et au personnel politique. En revanche, il semblerait que la Commission et le 
    Parlement européen ne se soient pas suffisamment opposés à l'application du 
    prélèvement de solidarité pendant la période de gel des rémunérations de 
    deux ans (2013 et 2014). Ce serait très grave, car ce prélèvement constitue 
    la contrepartie d'une méthode réellement appliquée, comme reconnu par la 
    Cour de justice. Dans ce cas, ce nouveau prélèvement pourrait s'appliquer à 
    compter du 1er juillet 2013 ou du 1er janvier 2014. Appréciation d'U4U :U4U demande à la Commission et au Parlement européen de faire respecter les 
    Conclusions du Conseil européen de février 2013 qui mentionnent 
    explicitement la réintroduction d'un prélèvement, avec un taux de 6%. Le mot 
    «réintroduction» signifie qu'on garde la même assiette et que seul le taux 
    varie. Par conséquent, il serait contraire aux conclusions du Conseil 
    d'appliquer cette contribution aux pensionnés ou d'en changer l'assiette 
    (fin de l'exonération du AST1/1 et application aux allocations). De même, 
    l'application d'un taux supérieur pour les AD 15 et 16 et le personnel 
    politique n'est qu'une mesure purement démagogique, puisque cette 
    contribution frappe aujourd'hui essentiellement les hauts salaires, en 
    raison de l'exemption au niveau AST1/1.
 L’application de ce prélèvement 
    pendant la période de gel des rémunérations ferait baisser réellement les 
    rémunérations. Il s’agit bien ici qu’une approche idéologique contre la 
    fonction publique européenne, de la part des États membres, car le gain 
    financier pour le budget serait tout à fait négligeable. Si d'aventure, la 
    Commission acceptait d'appliquer ce prélèvement pendant la période de gel 
    des adaptations des rémunérations, U4U introduirait immédiatement un recours 
    contre cette taxe devant le juge du contentieux. Enfin, U4U demande à la Commission et 
    au Parlement européen d’introduire une clause de rattrapage du niveau, après 
    les deux années de gel de l’adaptation, pour n'atteindre que les économies 
    demandées par les Conclusions du Conseil européen de février 2013 sans aller 
    au-delà.  Les pensionsL'âge de la retraite passerait de 63 à 65 ans pour le 
    personnel en place au 31 décembre 2013, avec une période de transition 
    (proposition de la commission de décembre 2011). La période de transition 
    proposée par la Commission n'est en revanche pas encore agréée par le 
    Conseil. Le Conseil propose de passer l'âge de la pension à 67 
    ans pour les nouveaux fonctionnaires, recrutés après 2014. Il demande 
    également que la Commission fasse un rapport après 10 ans, en 2024, pour 
    aligner l'âge de départ en pension avec l'espérance de vie. Le taux d'accumulation annuel resterait de 1,9% pour 
    les fonctionnaires actuellement en place. Le Conseil proposerait d’adapter 
    ce taux d’accumulation, pour les fonctionnaires recrutés après 2014, à un 
    départ en pension à 67 ans. Il pourrait être de 1,86%. La Commission et le 
    Parlement européen s'opposent pour l'instant à cette proposition. Bien que le Conseil ait demandé la suppression de 
    toute retraite anticipée (avec ou sans réduction de droit), il semblerait 
    que l'on s'oriente vers le maintien du départ anticipé avec pénalité et un 
    mécanisme de départ exceptionnel sans pénalités. Un accord a pu être constaté pour une prolongation 
    au-delà de l'âge de la retraite jusqu'à 70 ans, sur base volontaire, dans 
    l'intérêt du service, mais avec une autorisation annuelle de 
    l'administration. Il semblerait également que le mécanisme de 
    bonification des années en fin de carrière ("Barcelona incentives") soit 
    également conservé pour le moment, sous une forme modifiée. Appréciation d'U4U:U4U considère la modification du régime des pensions de pension des 
    fonctionnaires de l'UE n’est fondée sur aucune justification actuarielle. Le 
    régime est équilibré par l'ajustement annuel du taux de contribution que le 
    Conseil refuse d'appliquer depuis deux ans. Déjà, la proposition de la 
    Commission d'augmenter l'âge de pension n'était pas nécessaire. Toutefois, 
    en admettant qu'il faille faire un geste politique, U4U invite la Commission 
    et le Parlement à s'en tenir à la proposition de décembre 2011 qui fixe 
    l'âge de retraite à 65 ans, avec possibilité d'aller à 67 ans sur base 
    volontaire, sans toucher au taux d'accumulation et à la retraite anticipée.
 U4U demande à la Commission et au 
    Parlement de s'en tenir à sa proposition de transition pour les 
    fonctionnaires recrutés avant 2004 qui ont déjà subi une première transition 
    en 2004 et de ne l'aggraver, en aucun cas. U4U recommande à la Commission et au 
    Parlement de refuser d'augmenter l'âge de pension à 67 ans et de réduire le 
    taux d'accumulation pour les futurs collègues recrutés, après 2014. U4U considère que la proposition du 
    Conseil d'aligner l'âge de la retraite sur l'espérance de vie est 
    extrêmement dangereuse: en effet, le personnel en place voit déjà l'âge de 
    la retraite reculer sans cesse et sans justification économique. U4U demande à la Commission et au 
    Parlement de conserver les mécanismes de pension anticipée qui sont des 
    instruments de gestion et du politique du personnel. Enfin, U4U considère que le maintien 
    du mécanisme de bonification (Barcelona incentives) est important pour 
    permettre à des collègues, entrés tardivement dans les institutions – comme 
    les collègues recrutés après 2004-, d'améliorer le niveau de leur pension, 
    voire de bénéficier d'une retraite complète..  Les carrièresPour ce qui concerne les AST, les amendements du PE 
    semblent avoir été retenus, avec possibilité de recruter aux grades AST/SC1 
    ou AST/SC2, ce qui n'était pas prévu dans la proposition de la Commission. 
    La grille salariale des secrétaires (AST/SC) serait revalorisée de 10% par 
    rapport à la proposition de la Commission. Pour la carrière des AD, la situation semble plus 
    floue. On pourrait s'orienter vers un blocage au grade AD12, avec une 
    augmentation du nombre d'échelon, pour permettre aux AD d'arriver au niveau 
    salarial de l'ancien A4 (AD12) échelon 8. La promotion vers AD12 se ferait sur base de 
    nomination, comme pour aller au-delà du grade AST9 dans la proposition de la 
    Commission. Pour ce qui concerne les taux de promotions, la 
    Commission a proposé de compenser la réduction des taux de promotion dans 
    les grades les plus élevés, demandée par le Conseil, par une augmentation 
    des taux de promotion des grades AD les plus bas. Le Conseil est contre. Appréciation d'U4UU4U considère qu'il n'est pas nécessaire de modifier le système de 
    carrières, que ce soit des ADs (demande du Conseil) ou des ASTs (proposition 
    de la Commission).
 Si tel devait être le cas, U4U demande 
    de préserver le principe de la fonction publique de carrière et de ne pas 
    lier promotion au-delà d'un certain grade (AST9 ou AD12) et nomination. En 
    effet, cette approche polluerait le système de carrière, avec des éléments 
    d'un système de position. U4U invite la Commission et le 
    Parlement européen à ne pas revoir à la baisse à l'annexe IB du statut (taux 
    de promotion) et de conserver les taux existants. Si un accord devait se 
    faire pour diminuer les taux de promotions des plus hauts grades, notamment 
    AD, U4U insiste pour que les pourcentages réduits soient reportés sur les 
    grades inférieurs, notamment au bénéfice des collègues plus récemment 
    recrutés. Une telle mesure, couplée avec des carrières spécifiques au-delà 
    de l'AD 12 (conseillers, experts, managers) serait de nature à corriger les 
    disparités tout en apportant une carrière digne aux 55+. U4U demande à la Commission et au 
    Parlement européen, en cas de changement des taux, de négocier des 
    dispositions transitoires pour garantir le principe de la confiance 
    légitime, en faveur des fonctionnaires qui se trouvent dans les grades 
    immédiatement inférieurs aux grades impactés (AST9, AD12, AD13). U4U insiste sur la nécessité de donner 
    une flexibilité aux institutions, en cas de blocage en AD, et d'instaurer 
    une filière de Conseillers/spécialistes, en parallèle à la filière de 
    management. Enfin, il n’existe aucune raison, sauf 
    idéologique, de procéder aux changements demandés par le Conseil dans le 
    domaine des carrières, puisque l’économie de 2,5 milliards d’EUR est déjà 
    réalisée par le gel des adaptations et la diminution du personnel et est 
    même déjà intégrée dans la rubrique 5 du budget européen pour 2014 / 2020. Les contractuelsLa Commission insiste toujours sur les contrats de 6 
    ans maximum et l'ouverture de concours internes pour les contractuels. Le 
    Conseil et le PE craignent de créer un déséquilibre géographique, ce que 
    l'analyse statistique dément. En outre, la perspective de carrières 
    débouchant sur une possibilité de titularisation inciteraient des candidats 
    provenant des états membres sous-représentés aujourd'hui à postuler. Les 
    concours, s'ils sont accordés, devraient avoir des conditions d'éligibilité 
    liées à une ancienneté d'au moins 4 ou 5 ans et seraient ouverts à toutes 
    les catégories d'AC. Appréciation d'U4UU4U demande à la Commission de s'en tenir à sa proposition de décembre 
    2011 qui est le seul élément positif de cette réforme. Par ailleurs, les 
    services gestionnaires sont très demandeurs de telles dispositions. Enfin, 
    U4U soutient les revendications du Collectif des contractuels demandant une 
    gestion non précaire du personnel contractuel favorisant à partir d'une 
    sélection rigoureuse la mobilités du personnel des services de la Commission 
    vers les Agences, Offices, délégations etc.
 Les allocationsIl semble que le Conseil n'ait pas réuni de majorité 
    qualifiée (Groupe statut) pour modifier l'indemnité d'expatriation et de 
    foyer, que la Commission et le PE refusent de changer. Toutefois, le Conseil 
    souhaite encore examiner les autres allocations et en particulier le 
    financement du de la caisse d'assurance maladie, en modifiant le financement 
    actuel (33% pour le fonctionnaire, 66% pour l'employeur) pour passer à 45%- 
    55%. Une telle disposition reviendrait à faire peser un peu plus le 
    financement sur les fonctionnaires. Appréciation d'U4UU4U demande à la Commission et au Parlement de s’en tenir à la proposition 
    de décembre 2011 et de ne pas modifier le régime des allocations et 
    indemnités, étant donné que l’économie de 2,5 milliards d’EUR est déjà 
    réalisée par le gel des adaptations et la diminution du personnel.
 Les congés dans les Délégations de l'UELe Service d’Action extérieur (EEAS) a proposé de 
    manière très surprenante de réduire les droits à congé des fonctionnaires 
    dans les délégations, de 3,5 à 3 jours, puis après transition, à 2 jours. 
    De la même manière, les voyages annuels et les primes de scolarité seraient 
    adaptés à la baisse. Cette proposition affecte de la même manière les 
    fonctionnaires de la Commission postés dans les Délégations, qui sont 
    d’ailleurs les plus nombreux. Appréciation d'U4UTout d'abord U4U se demande comment l'EEAS peut négocier avec le Conseil, en 
    dehors des prérogatives institutionnelles de la Commission. Il n'appartient 
    qu'à la Commission de faire des propositions législatives de modification du 
    statut.
 U4U considère que les collègues 
    affectés en délégation ont besoin de maintenir les dispositions de l'annexe 
    X concernant les congés et les remboursements de frais de voyage, pour faire 
    face à la pénibilité de l'affectation dans des pays tiers à l'UE. U4U demande à la Commission de s’en 
    tenir à sa proposition de décembre 2011 qui ne comporte aucun changement à 
    propos de l’annexe X. Il n’existe aucune raison, sauf idéologique, de 
    procéder aux changements demandés par le Conseil dans le domaine de l’annexe 
    X, puisque l’économie de 2,5 milliards d’EUR est déjà réalisée par le gel 
    des adaptations et la diminution du personnel.  Le paritarisme des jurys de concoursLe Conseil veut abolir la composition paritaire des 
    jurys de concours. La Commission propose de les maintenir, mais avec une 
    date limite dans les désignations faites par le CCP. Appréciation d'U4UU4U invite la Commission à ne pas céder sur le principe du paritarisme des 
    jurys qui garantit le respect des règles, la transparence et l'égalité de 
    traitement.
 Autres dispositionsIl existe un accord entre les trois institutions sur 
    le passage aux 40h et la réduction du personnel de 5% par rapport au tableau 
    des effectifs 2012. Le Parlement européen souhaite que ses amendements 
    éthiques soient adoptés (pantouflage, "sonnette d'alarme"...). La Commission est favorable à l'ouverture de 
    discussions sur la mobilité des agents contractuels. Appréciation d'U4UNotre organisation ne peut qu’être favorable à la mobilité des agents 
    contractuels et à toutes dispositions qui contribuent au développement de 
    leur carrière.
 U4U n’est pas favorable aux 
    amendements du Parlement européen, soit disant éthiques, qui manifestent 
    de facto une suspicion à l’encontre de tout le personnel des 
    institutions. Les dispositions déjà existantes depuis 2004 sont suffisantes. En guise de ConclusionLe Président du CoRePer a informé les États membres de 
    la situation du dossier statutaire, lors sa réunion des 12 et 13 juin 2013, 
    sans que cette instance n'ait émis de commentaire particulier. Le silence 
    vaut-il acceptation ? Rien n’est moins sûr. Affaire à suivre avec le 
    prochain Trilogue et les réunions suivantes. Conclusion d'U4U:Nos craintes sont en train de se réaliser. Sous prétexte de discussions 
    techniques auxquelles la Commission apporte son expertise, le Trilogue 
    aborde des points qui génèrent des économies pour la période postérieure au 
    MFF, préemptant les décisions que l'on pourrait prendre dans 7 ans ! La 
    Méthode est utilisée pour faire oublier le reste: carrières bloquées 
    (diminuant gravement l'indépendance de la Fonction publique), pensions 
    réduites, horaire de travail augmentés tandis que le personnel sera réduit, 
    allocations diminuées, taxe augmentée, etc...
 Toutes ces mesures, si elles ne sont 
    pas combattues aujourd'hui, vont peser prioritairement sur les futurs 
    fonctionnaires, créant une nouvelle catégorie au sein du personnel des 
    institutions: les post-2014! A éviter à tout prix! Dans la perspective de l’accord 
    qui se dessine et qui impactera lourdement le personnel, après les pertes 
    liées à la réforme de 2004, U4U demande à la Commission d’organiser un 
    référendum interinstitutionnel, auprès du personnel, portant sur ces 
    modifications fondamentales du régime de droits et obligations des 
    fonctionnaires et agents de l’UE, avant qu'elle ne soit conduite à prendre 
    une décision finale. Dans le cas où la Commission refuserait d'organiser une 
    telle consultation, U4U proposera à l'intersyndicale de le faire. Restons mobilisés, participons à 
    l'AG interinstitutionnelle du 19 juin prochain au Berlaymont à l'appel de 
    l'intersyndicale. |