Quelle sortie du confinement ?

What exit from containment?

  COMITE LOCAL DU PERSONNEL BRUXELLES

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Quelle sortie du confinement ?

L’actuelle pandémie a pris par surprise les institutions de l’Union comme les administrations de la plupart des Etats membres. Cela a fourni une illustration grandeur nature des problèmes posés par l’affaiblissement des services publics européens, l’absence d’Europe au niveau sanitaire, comme les défaillances de notre système productif, en l’absence de politique industrielle au niveau européen.

La Commission européenne a réagi pour, à la fois assurer la permanence du travail au service de la société européenne, qui est notre raison d’être et dont nous tirons notre légitimité, et garantir la sécurité sanitaire de son personnel. Compte tenu de l’ampleur du défi, nous pouvons estimer que le bilan est globalement positif malgré des difficultés au démarrage et l’existence de quelques problèmes.

La gestion de la situation de pandémie : forces et faiblesses

Une information très correcte de la représentation du personnel, et du personnel lui-même, a bien été organisée avec régularité par l’institution, lui permettant de prendre connaissance de manière précise des problèmes rencontrés par le personnel et de ses besoins dans les principaux lieux de travail de l’institution.

S’agissant de la gestion de la pandémie, la Commission a adopté une approche prudentielle, sa première préoccupation étant la sécurité de son personnel, en prenant des mesures de télétravail lui permettant d’assumer la continuité du travail dans d’assez bonnes conditions. De même, au-delà de l’affirmation des principes généraux, elle a favorisé une approche faite de compréhension face aux conditions nouvelles auxquelles le personnel avait à faire face. Cette approche était aussi celle préconisée par la représentation du personnel pour laquelle la protection de la santé du personnel et de leurs familles est une priorité.

Des points de faiblesse, compréhensibles en partie dans un contexte très difficile, concernent les questions sanitaires (masques, tests, conseils aux collègues malades, assistance sociale, etc.). De même, le sort réservé au personnel des bureaux de représentation n’a pas encore fait l’objet d’éléments de communication de la part de l’administration. Récemment, le comité du personnel a demandé à la DG HR et à la DG COMM la tenue d’une réunion d’information et de dialogue pour ces collègues, demande qui a été acceptée.

Le fonctionnement des comités paritaires quant à lui n’a pas été satisfaisant. Par exemple, le CPPT, comité en charge des conditions de travail et de la sécurité, n’a pas pu se réunir alors que le fonctionnement de ce comité essentiel est obligatoire, surtout dans le contexte actuel. La seule attitude responsable est de tout faire pour que ce comité se remette en marche. La représentation du personnel a fait quant à elle les pas nécessaires dans ce sens. Nous attendons de la Commission qu’elle agisse également rapidement pour que le CPPT se réunisse à nouveau valablement.

Enfin, la représentation du personnel n’a pas été informée du dossier des perspectives financières de l’Union alors que tant de choses dépendent de leur montant et de leur répartition suite aux discussions au Conseil. Une demande récente des syndicats pour la tenue d’une réunion d’information suite à l’annonce de la position de la Commission n’a toujours pas reçu une réponse positive.

La sortie du confinement : pour une approche prudente, flexible fondée sur le volontariat, qui fait confiance au personnel

S’agissant de la sortie du confinement, la démarche de la Commission est fondée sur le respect de trois principes, celui de la responsabilité, de la flexibilité et du volontariat du personnel. On notera que la Commission est encore plus prudente que les administrations des états membres, conformément aux souhaits exprimés par la représentation du personnel. Seuls 20% du personnel est concerné par la sortie du confinement. 80% du personnel pourra télétravailler probablement jusqu’en septembre.

Dans ce contexte, la réouverture partielle des écoles, la mise en place d’un système, même limité, d’accueil des enfants dans les crèches garderies et l’accès aux centres aérés le plus vite possible, respectant bien entendu les précautions sanitaires, s’avèrent correspondre aux souhaits d’un nombre significatif de membres du personnel et aux besoins psychosociaux de leurs enfants. Quant aux personnes qui travaillent dans les crèches et garderies, 57% d’entre elles sont revenues au travail. Les autres 43% voient leurs attentes particulières en matière de sécurité sanitaire respectées.

Des questions d’importance pour l’avenir : prendre le temps pour la réflexion et la discussion

La pandémie, sa gestion, son éventuel retour, vont entraîner un certain nombre d’évolutions dans l’organisation du travail et de son espace. Des questions commencent à se poser, en relation aussi avec les perspectives financières, telles que celles : de l’organisation et de la distribution des bureaux, de l’évolution des bureaux partagés, de l’usage fréquent et répété de bureaux à domicile, de leur entretien et des charges entraînées, de l’évolution du télétravail et de ses conséquences sur les relations interpersonnelles et sur l’organisation du travail et du lieu de travail, les outils informatiques, leur fiabilité mais aussi le contrôle éventuellement exercé, les leçons à tirer de la gestion actuelle du risque sanitaire en prévision d’un éventuel retour de la pandémie, l’amélioration de la situation au niveau de la fourniture des masques, des tests, de leur accès, les mesures de distanciation sociale dans cette perspective, le service fourni par les cantines mais aussi par les écoles, crèches et garderies, la question de la mobilité, etc.

Toutes ces questions induisent de vastes conséquences qui ne sont pas perceptibles immédiatement ni d’emblée.

Le Comité du personnel, en relation avec le personnel lui-même, les organisations syndicales et le comité central doivent se préparer à y réfléchir, et proposer des pistes en vue de demandes à formuler auprès de l’employeur.

Un dialogue social intense avec l’employeur devrait avoir lieu sur ces questions dès la rentrée. Pour faciliter et organiser ce dialogue, une réunion avec la DG HR et les syndicats est prévue fin juin à la demande du Comité local du Personnel.

 

 
 
 

What exit from containment?

The current pandemic has taken both the EU institutions and the administrations of most Member States by surprise. It has provided a life-size illustration of the problems posed by the weakening of European public services, the lack of Europe in terms of health, and the failures of our productive system, in the absence of an industrial policy at European level.

The European Commission has reacted in order both to ensure the permanence of work in the service of European society, which is our raison d'être and from which we derive our legitimacy, and to guarantee the health safety of its staff. In view of the scale of the challenge, we can consider that the overall result is positive, despite initial difficulties and the existence of a few problems.

Managing the Pandemic Situation: Strengths and Weaknesses

Very correct information of the staff representations, and of the staff themselves, has been regularly organised by the institution, enabling it to be informed in a precise manner of the problems encountered by the staff and their needs in the main places of work of the institution.

With regard to the management of the pandemic, the Commission has adopted a prudential approach, its first concern being the safety of its staff, by taking teleworking measures enabling it to assume the continuity of work under fairly good conditions. Likewise, beyond the affirmation of general principles, the Commission favoured an approach based on understanding of the new conditions staff were facing. This approach was also the one advocated by the staff representation, for whom the protection of the health of staff and their families is a priority.

Points of weakness, partly understandable in a very difficult context, concern health issues (masks, tests, advice to sick colleagues, social assistance, etc.). Similarly, the treatment of staff in the Representation offices has not yet been the subject of communication from the administration. Recently, the Local Staff Committee asked DG HR and DG COMM to hold an information and dialogue meeting for these colleagues, a request which was accepted.

The functioning of the Joint Committees has not been satisfactory. For example, the CPPT, the committee responsible for working conditions and safety, was unable to meet, although the functioning of this essential committee is mandatory, particularly in the current context. The only responsible attitude is to do everything possible to get this committee up and running again. Staff representation has taken the necessary steps in this direction. We expect that Commission takes quick decisions allowing CPPT to function property.

Finally, the staff representation was not informed of the Union's financial perspectives’ file, even though so much depends on their amount and distribution following discussions in the Council. A recent request by the unions for an information meeting following the announcement of the Commission's position has still not received a positive response.

Coming out of containment: for a cautious, flexible, voluntary approach that trusts staff

The Commission's approach to the exit from containment is based on respect for three principles: responsibility, flexibility and staff volunteering. It should be noted that the Commission is even more cautious than the Member States' administrations, in line with the wishes expressed by the staff representation. Only 20% of staff are concerned by the release from containment. 80% of staff will probably be able to telework until September.

In this context, the partial reopening of the schools, the introduction of a system, albeit limited, of childcare in the crèches and access to the summer camps as soon as possible, respecting of course health precautions, are proving to be in line with the wishes of a significant number of staff and the psychosocial needs of their children. As for the people working in the crèches and day-care centres, 57% of them have returned to work. The other 43% had their specific needs regarding health safety met.

Issues of importance for the future: taking time for reflection and discussion

The pandemic, its management, its possible return, will lead to a certain number of changes in the organisation of work and workspaces. Questions are beginning to be raised, also in relation to the financial perspectives, such as the following: the organisation and distribution of offices, the evolution of shared offices, the frequent and repeated use of home offices, their maintenance and the resulting costs, the evolution of teleworking and its consequences on interpersonal relations and on the organisation of work and the workplace, IT tools, their reliability but also the control that may be exercised, the lessons to be learned from current health risk management in anticipation of a possible return of the pandemic, the improvement of the situation in terms of the provision of masks, tests, access to them, social distancing measures in this perspective, the service provided by canteens but also by schools, crèches and nurseries, the issue of mobility, etc.

All these issues have wide-ranging consequences that are not immediately or readily apparent.

 

The Staff Committee, in conjunction with the staff themselves, the trade union organisations and the Central Staff Committee, must be prepared to reflect on them, and propose avenues for requests to be made to the employer.

An intense social dialogue with the employer should take place on these issues from the start of the school year. To facilitate and organise this dialogue, a meeting with DG HR and the trade unions is planned for the end of June at the request of the Local Staff Committee.

17/06/2020