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Les syndicats rencontrent le Commissaire
Hahn : une première réflexion sur ses propos
Cette rencontre avait été demandé en juin 2019 sans obtenir gain de cause, la
Commission ne souhaitant pas nous informer pendant les négociations. D’après
nous, cela se discute. Les organisations syndicales auraient pu indiquer les
domaines sensibles pour le personnel et proposer des recommandations. Considérer
que le personnel n’a pas le droit à la parole sur base d’une information
préalable ne constitue pas une bonne pratique en matière de dialogue social.
Même si l’on considère que le comportement des organisations syndicales n’est
pas toujours exemplaire, l’institution devrait avoir une pratique active de
dialogue qui valorise mais aussi responsabilise ses partenaires sociaux.
Voici pour l’essentiel le message du Commissaire, la mauvaise communication
technique de la téléconférence soulevant parfois des problèmes de compréhension
:
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Il n’y aura pas de nouvelle réforme du statut, le
Parlement soutient la Commission à ce sujet. Il s’agit d’une bonne nouvelle,
les deux précédentes réformes ayant été assez loin dans la recherche
d’économies. Mais cela n’empêche pas la Commission de réduire la rubrique 7
(frais de fonctionnement).
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La Commission prévoit que le prochain budget européen
sera révisé à la baisse : il en découle que certaines activités temporaires
actuelles sont accomplies par des postes de travail temporaire. C’est une
considération qui interpelle. Qui peut savoir avec assurance de quoi demain
sera fait? La poursuite de la crise nécessitera peut être un deuxième plan de
relance, à l’instar de ce qui se passe aux États-Unis : à un premier plan de
4000 milliards de dollars s’ajoute un nouveau de 1900 milliards de dollars. La
mise en place de ressources propres pourrait changer la donne. S’agit-il d’une
affirmation faite par « réalisme » ? ou bien le moins disant budgétaire
constituerait-il l'avenir de la construction européenne? Enfin, le recours
obligatoire au personnel non permanent ne dispense pas de lui offrir des
perspectives de carrière mais aussi des possibilités d’intégration dans la
fonction publique. Sur cette question le Commissaire est resté silencieux.
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Pour le budget actuel, la Commission affirme ne pas
avoir pu éviter la réduction de 2,5 milliards de la rubrique 7 (frais de
fonctionnement), cette réduction n’est pas d’un milliard comme affirmé par le
Commissaire. Si cette réduction concerne toutes les institutions, nous n’avons
pas pu obtenir la clé de répartition entre elles. L’absorption des fonds du
budget actuel et du plan de relance constitue un défi. Nous pensons que cette
réduction aurait pu être évitée, du moins dans cette ampleur, ne serait-ce que
du fait du plan de relance et de la multiplication des tâches de la
Commission, pourtant mises en exergue par le Commissaire lors de son
intervention.
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Le Commissaire s’engage à développer le dialogue
social. Cela lui parait nécessaire parce l’on assistera à un changement de
culture de l’institution, et de ses modes de faire, sans parler de l’évolution
des lieux de travail. Cela nous satisfait pleinement : il est nécessaire de
passer à l’acte et de revisiter la manière dont le personnel est représenté,
nous y reviendrons.
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L’attractivité de la fonction publique ne concerne
pas uniquement sa dimension financière. La manière dont on travaille, le
développement des carrières y compte pour beaucoup, comme l’utilité de notre
activité.
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Le Commissaire est conscient de l’augmentation des
problèmes psychologiques du personnel dus à la pandémie, sans développer ce
qu’il convient de faire.
Au total, il s’est agi d’une réunion utile. Mais nous n’avons pas reçu de
réponses à toutes nos questions (Voir aussi :
Cadre Financier : les
syndicats rencontrent le Commissaire Hahn). Mais nous avons obtenu la
promesse de recevoir des réponses dans les mois à venir.
13/01/2021 |
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Trade unions meet Commissioner Hahn: a first reflection
on his words
This meeting had been requested in June 2019 without success, as the
Commission did not wish to inform us during the negotiations. In our view, this
is debatable. The trade union organisations could have indicated the sensitive
areas for the staff and proposed recommendations. It is not good social dialogue
practice to consider that staff do not have the right to speak on the basis of
prior information. Even if it is considered that the behaviour of trade union
organisations is not always exemplary, the institution should have an active
practice of dialogue that values its social partners but also makes them
responsible .
This is essentially the Commissioner's message, as the poor technical
communication of teleconferencing sometimes raises problems of understanding:
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There will be no new reform of the Staff Regulations,
the Parliament supports the Commission on this issue. This is good news, as the
two previous reforms went quite far in the search for savings. But this does not
prevent the Commission from reducing heading 7 (operating costs).
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The commission expects the next EU budget to be revised
downwards, with the result that some current temporary activities are carried
out by temporary posts. This is a compelling consideration. Who can be sure what
tomorrow will bring? The continuation of the crisis may require a second
recovery plan, following the example of the United States: in addition to a
first plan of $4 trillion, a new one of $1.9 trillion will be added. The
introduction of own resources could change the situation. Is this an assertion
made out of "realism"? Or would decreasing the budget constitute the future of
European construction? Finally, the compulsory recourse to non-permanent staff
does not exempt the Commission from offering career prospects but also
opportunities for integration into the civil service. On this question the
Commissioner remained silent.
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As far as the current budget is concerned, the
Commission claims that it has not been able to avoid the reduction of 2.5
billion in heading 7 (operating costs), this reduction is not 1 billion as the
Commissioner stated. If this reduction concerns all the institutions, we have
not been able to obtain the key for distribution among them. The absorption of
funds from the current budget and the recovery plan is a challenge. We believe
that this reduction could have been avoided, at least on this scale, if only
because of the recovery plan and the multiplication of the Commission's tasks,
which the Commissioner highlighted in his speech.
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The Commissioner undertakes to develop social dialogue.
This seems necessary to him because there will be a change in the culture of the
institution and in its methods of doing things, not to mention the evolution of
workplaces. We are fully satisfied with this: it is necessary to take action and
revisit the way in which staff are represented, we will come back to this.
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The attractiveness of the civil service does not only
concern its financial dimension. The way we work, career development and the
usefulness of our activity all count for a great deal.
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The Commissioner is aware of the increase in the
psychological problems of staff due to the pandemic, without developing what
needs to be done.
All in all, it was a useful meeting. But we did not receive answers to all
our questions (See also:
Financial Framework: Trade unions meet Commissioner Hahn). But we did get a
promise that we will get answers in the coming months.
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