Chronique juridique
Affaire GQ e.a. / Commission européenne (T-525/16) du 14 décembre 2018:
Transition de carrières des fonctionnaires de catégorie AST suite à la révision
du statut du 22 octobre 2013
Le TUE a validé la limitation de carrière, imposée par la révision
statutaire, entrée en vigueur le 1er janvier 2014, dans un premier arrêt de
principe du 14 décembre 2018. Dans cette affaire., les requérants de grade AST
9, au 31 décembre 2013, ont contesté le classement des requérants dans l’emploi
type « assistant en transition », avec perte de la possibilité d’être promu au
grade supérieur.
Les requérants considèrent comme illégal le nouveau dispositif de l’art 45 et
de l’annexe I du statut, Dans le cas d'espèce, le juge considère que les
fonctionnaires avaient, jusqu'à la date d'entrée en vigueur de la révision
statutaire, vocation à une promotion, subordonnée à une décision de de l'AIPN.
Par conséquent, ces fonctionnaires ne pouvaient valablement faire valoir un
droit acquis quant au maintien d'une vocation à cette promotion postérieurement
à cette date.
Le Tribunal a également considéré que les requérants ne pouvaient se
prévaloir du principe de protection de la confiance légitime pour s'opposer à
l'application d'une disposition législative nouvelle, dans un domaine pour
lequel le législateur de l'Union dispose d'un large pouvoir d'appréciation.
Celui-ci pouvait légitimement considérer que les grades AST 10 et AST 11
devaient être désormais réservés à un nombre limité de fonctionnaires, en
l'occurrence aux assistants exerçant des responsabilités de haut niveau. Il
pouvait également considérer que l'accès à un emploi de grade AST 10 intitulé «
assistant confirmé » ne devrait plus se faire dans le cadre d'une promotion au
titre de l'article 45 du statut mais devait désormais se faire au titre de la
procédure prévue aux articles 4 et 29 par. 1er du statut.
Enfin, le juge a rappelé que l'AIPN dispose d'un large pouvoir d'appréciation
dans l'organisation de ses services et, par conséquent, du niveau des
responsabilités des tâches qu'elle estime nécessaire de confier à ses
fonctionnaires. Il a donc conclu qu'il appartient à celle-ci de définir le
nombre d'assistants confirmés, dont elle a réellement besoin.
29/01/2021 |