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La
lettre d'U4U
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30/04/2010 |
Quand la poussière retombe
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English version coming soon
Malheureusement,
le nuage une fois écarté, les mauvais réflexes reviennent au galop. La
Commission constate que 'the
fractured European air traffic management system complicated airspace
control during the crisis’ mais continue à croire que le paquet SES
II va résoudre le problème, alors qu’en faisant l’hypothèse que les
FAB se mettent effectivement et efficacement en place en 2012, ce qui
requiert une bonne dose d’optimisme, on n’aura encore rien réglé en
ce domaine au niveau pan-européen. S’il
y a un enseignement à tirer, c’est que l’Europe a besoin de plus
d’EUROCONTROL, qui devrait être le seul centre unique et impartial de décisions
en matière de sécurité opérationnelle. A défaut, M. Giovanni
Bisignani pourra lors de la prochaine crise réitérer ses déclarations
sur BBC 4 : « C’est
un embarras pour l’Europe et c’est un bordel européen
… Il a fallu
cinq jours pour organiser une conférence téléphonique avec les
ministres des transports. » * ceux à qui on refuse maintenant un gobelet de café
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1,87, zéro ou 3,6 ? |
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Le
PC de mai va discuter de l’ETS. Mais il va aussi prendre une décision
concernant l’adaptation des rémunérations. La méthode, c’est à
dire en fait notre contrat de travail, prévoit un taux de 3,6% brut. Les
États de l’UE ont décidé de n’accorder que 1,87%, en attendant une
décision de la Cour de justice européenne qui risque bien de ne pas
accepter cette réduction unilatérale. A
EUROCONTROL, la commission permanente doit prendre une décision.
Qu’elle sache que nous contesterons ses décisions si elles ne sont
pas conforme aux engagements pris, ainsi que toutes les décisions ultérieures
fondées sur de mauvaises bases de calcul et que nous exigerons des intérêts
de retard auprès du TAOIT. En
attendant, les provisions budgétaires existent, pour une pleine
application de la méthode, alors qu’un délai dû à une décision légalement
contestable de ne pas l’appliquer ferait courir aux prochains budgets un
risque non négligeable.
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Que le dernier qui part éteigne la lumière | |||
Les centres de Prague et de Budapest ferment. C’est assez logique, car les États CEATS ont tué dans l’œuf ce projet qui aurait pu générer d’immenses économies d’échelle. Ils continuent d’ailleurs à vider de son contenu le concept de FAB CE. En attendant, les pistes pour faire vivre ces centres ont été toutes abandonnées. Il
s’agit d’un échec majeur dans le processus de défragmentation du
ciel européen et de consolidation des ACC, dont les États portent la
responsabilité principale, malgré leurs grandes déclarations
politiques. Les
personnels de ces centres recevront une offre de réaffectation,
principalement au siège. Il est urgent que leur situation soit
pleinement clarifiée à ce titre et que des délais raisonnables leur
soient laissés pour ce transfert.
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Les chaises musicales | |||
Le
DG a réuni les managers de l’Agence pour leur annoncer que de
nombreuses personnes devraient partir pour économiser 4 M€ en 2011 et 8
M€ en 2012 grâce à l’ETS. A voir leurs réactions, tous espéraient
que cela concernerait leur voisin, alors que 215 départs sont nécessaires.
En
attendant, une grande machine va se mettre en place pour les procédures
de sélection des directeurs et des chefs d’unité et experts d’une
part et des autres personnels d’autre part. Ceux qui se
retrouveraient sans poste à la suite de cet exercice ont du souci à se
faire. Rappelons qu'U4U n'accepte que des départs sur base volontaire. D’autres
entreprises, y compris des ANSP, ont vécu de tels processus coûteux en
temps et en frustrations. En général, cela se termine mal car pendant
que chacun songe à sauver sa peau, les clients et les missions sont oubliés.
Et les blessures sont longues à cicatriser, impactant durablement le
moral et les performances du personnel.
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Trois piliers mais plus de toit | |||
Le
DG a présenté les progrès faits dans la construction des trois piliers
qui vont remplacer CND. La caractéristique principale du projet est la
perte prévisible d’économies d’échelle due à la réduction des
services transversaux et de la communication entre les piliers, ainsi que
le cloisonnement des compétences et des métiers. La
situation institutionnelle d’EUROCONTROL devient chaque jour plus
fragile et peu espèrent encore qu’un jour la nouvelle convention sera
ratifiée. Le DG a demandé aux États de réfléchir à un nouveau
cadre institutionnel mais l’expérience montre que ce genre d’exercice
réclame de nombreuses années. Or
les crises récentes montrent que la pleine application de la convention révisée
aurait été utile pour prendre des mesures coordonnées au niveau du ciel
européen, en particulier le droit renforcé d’initiative du DG.
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