Open letter to MEPs Interpreters’ strike |
Version FR ci-dessous
Dear Members of the European Parliament,
The administration of the European Parliament is presently engaged in a new social conflict with your interpreters, after so many others concerning other categories of staff.
These colleagues constitute one of the most specialised occupations in the Institutions, whose work sustains the deliberative democracy of Parliament that enables and supports your work.
Our colleagues have had new rules imposed on them, lengthening their working day and time on duty, while reducing rest time, especially at night.
Although the interpreters are open to dialogue, and accept part of the new workload, the administration has been reluctant to accept any compromise and is refusing quality social dialogue. It completely refuses to engage in dialogue with the trade unions, who constitute the natural representatives in such a situation.
Even more concerningly; when strike notice was given - the last resort when dialogue has come to a standstill - the administration, unilaterally and with no legal basis, imposed staff requisitions, the scale of which amounted to an effective denial of the right to strike.
Will European parliamentarians accept such constraints on labour law, in breach of the Charter of Fundamental Rights and other instruments of the ‘social pillar’?
Will they accept such a deterioration of the working conditions of colleagues, at the risk of calling into question the quality of service and especially the right of MEPs to express themselves in their own language and have access to the debates and supporting documents in their own language?
How will it be possible to work at Parliament without the interpreters, to sustain a democracy that respects languages and cultures?
Some parliamentarians have already shown their solidarity. During this week’s plenary session, will the European Parliament firmly ask the administration to reach a compromise and stop undermining the right to strike?
The framework agreement concluded last century, which governs the relations between the trade unions and the administration, is completely outdated. In any case, it is not being respected by the administration. Will the European Parliament ask the administration to negotiate its modernisation?
Of all European trade unions, U4U is among those most convinced of the need for the European construction. This construction is simply not possible if the social rights of European officials are being held in contempt.
Members of the European Parliament, you have our trust. You are committed to respect social dialogue. Your Institution must set an example in this regard.
Georges Vlandas & Jean-Paul Soyer
President
General Secretary
Lettre ouverte aux Parlementaires EuropéensGrève des interprètes |
Madame, Monsieur le député européen,
L’administration du Parlement européen connaît aujourd’hui un nouveau conflit social avec vos interprètes, après tant d’autres, concernant d’autres catégories du personnel.
Ces collègues constituent un des corps de métiers les plus pointus des Institutions, dont le travail fait vivre la démocratie délibérative du parlement, qui permet et soutient votre travail.
Nos collègues se sont vus imposer des nouvelles règles, qui accroissent leur journée de travail et leur temps de service, tout en réduisant le temps de récupération, notamment de nuit.
Alors que les interprètes sont ouverts au dialogue et acceptent une partie de la nouvelle charge de travail, l’administration se montre réticente à tout compromis et refuse un dialogue social de qualité. Elle refuse net de dialoguer avec les syndicats du personnel, qui sont pourtant l’interlocuteur naturel dans ce genre de dossier.
Plus grave encore, lors du dépôt des préavis de grève, dernier recours quand le dialogue est bloqué, l’administration a imposé, de manière unilatérale, sans aucune base légale, des réquisitions du personnel dont l’ampleur revenait à nier dans les faits le droit de grève.
Les parlementaires européens vont-ils accepter de telles entraves au droit du travail, contraires à la Charte des droits fondamentaux et aux autres textes du ‘pilier social’ ?
Les parlementaires européens vont-ils accepter de telles aggravations des conditions de travail des collègues, au risque de remettre en cause la qualité du service et surtout le droit des parlementaires à s’exprimer dans leur langue et d’avoir accès dans leur langue aux débats et aux documents de support ?
Comment travailler au Parlement sans les interprètes, pour faire vivre une démocratie respectueuse des langues et des cultures ?
Certains parlementaires ont déjà affiché leur solidarité. Lors de la séance plénière de cette semaine, le Parlement européen demandera-t-il fermement à l’administration d’arriver à un compromis et de cesser de remettre en cause le droit de grève ?
L’accord-cadre conclu au siècle passé qui régit les relations entre les syndicats et l’administration est complètement dépassé ; de toutes façons, il n’est pas respecté par l’administration. Le Parlement européen demandera-t-il à l’administration d’en négocier la modernisation ?
U4U est un des syndicats européens les plus convaincus de la nécessité de la construction européenne. L’Europe ne peut pas se faire en méprisant les droits sociaux des fonctionnaires européens.
Mesdames et Messieurs les députés européens, nous vous faisons confiance. Vous êtes attachés au respect du dialogue social. Votre Institution doit se montrer exemplaire sur ce chapitre.
Georges Vlandas & Jean-Paul Soyer
Président
Secrétaire général