Le Lien - The Link

Pour un syndicalisme europ�en, citoyen, participatif et unitaire
Building a new kind of staff representation based on participation, unity and defense of the European project

September 2011 � n� 15

 

Editorial : Les propositions de U4U pour une r�forme juste, ambitieuse et r�aliste

Num�ro sp�cial
Statut

Dans ce num�ro :

� �ditorial : Les propositions de U4U pour une r�forme juste, ambitieuse et r�aliste
� 10 objectifs et 50 propositions, pour le d�bat
� Pr�sentation du projet de r�vision du statut, pr�sent� par la Commission le 29 juin 2011
� Le contexte politique et la d�marche d'U4U
 

 
Nous ne participons pas seulement de la Fonction publique europ�enne, nous sommes la Fonction Publique des Europ�ens.

Nous ne sommes pas seulement fonctionnaires europ�ens, agents temporaires ou contractuels, nous sommes avant tout des citoyens europ�ens, des citoyens d'une Europe que ses fondateurs ont voulue solidaire et garante de l'int�r�t commun.

� ce double titre, U4U r�affirme son attachement � une Fonction publique europ�enne ind�pendante, forte de ses comp�tences et au service de l'int�r�t commun europ�en.

En cons�quence, U4U manifeste sa volont� de s'opposer � toute mesure visant � remettre en cause ces comp�tences et � affaiblir cette ind�pendance, qui est indispensable face aux int�r�ts tant nationaux que cat�goriels.

U4U / USHU, avec d�autres organisations � R&D, SFE, SE Lux, FFPE � - s'est fermement oppos�e � l'ouverture d'une nouvelle r�forme du Statut, que nous jugeons inopportune, non n�cessaire et potentiellement dangereuse.

Sur proposition du Vice-pr�sident �efčovič, le Coll�ge a n�anmoins d�cid� d'ouvrir la r�vision de notre Statut et de lui faire courir le risque d'un d�pe�age. Le Coll�ge a pass� outre les souhaits du personnel et a choisi d'imposer un changement dont la n�cessit� ne s'imposait pas.

Dans ces conditions, U4U, en tant qu'organisation syndicale responsable, force de r�flexion et de proposition, et protectrice des int�r�ts des coll�gues, de l'Institution et des valeurs fondamentales la construction europ�enne, a d�cid� de faire des propositions justes, constructives et r�alistes qu'elle soumet au personnel, � la majorit� syndicale et � la Commission, pour alimenter le d�bat en cours.

Notre d�marche repose sur l'analyse approfondie de la proposition de la Commission, du contexte et des enjeux de cette nouvelle r�forme.

Nos 50 propositions pour une alternative juste, ambitieuse et r�aliste � la r�forme de la Commission sont d�sormais soumises � l'examen critique, au d�bat et � la concertation avec l'ensemble du personnel et au sein de la majorit� syndicale.

Chantre d'un syndicalisme participatif, de proximit� et d'engagement, U4U a, plus que jamais, besoin du soutien de l'ensemble des coll�gues pour peser efficacement dans les difficiles n�gociations � venir.

Ces mesures sont pr�sent�es ici pour en d�battre : donnez votre avis, faites des suggestions !

 

  Dix objectifs et cinquante propositions de U4U, pour le d�bat  

 

 
1er objectif: donner aux institutions des moyens pour faire face � la crise de la construction europ�enne

1. U4U demande que le budget europ�en atteigne 1,25% du PIB, comme d�j� d�cid� en 1984 au sommet de Fontainebleau, financ� majoritairement par des ressources propres � partir d'une taxe sur les transactions financi�res et la TVA.

2. U4U n'est pas d'accord avec la r�duction d'effectifs de 5% mais r�clame l�optimisation de l'utilisation des ressources humaines par le biais d'un screening des missions et les effectifs qui y sont consacr�s, en d�tectant les doublons, en d�veloppant les synergies, en red�ployant les moyens ainsi lib�r�s vers les nouvelles missions.

2�me objectif: favoriser la coh�sion du personnel, r�duire les disparit�s et la pr�carit�

3. U4U demande la fin des recrutements aux grades AST1 et AD5 (grades de base trop bas dans la grille salariale) � partir du 1er mai 2013, et le reclassement au grade sup�rieur des coll�gues qui ont �t� recrut�s apr�s 2004.

4. Pour les 55+, U4U propose de cr�er des m�tiers d'experts, de conseillers, de managers. Pour ce faire, U4U propose d'octroyer au Service Central d'Orientation Professionnelle (SCOP) des postes (pris sur les postes en rotation) pour favoriser les mobilit�s accompagn�es des 55+ vers ces nouveaux m�tiers.

5. Egalit� des chances : U4U demande d'activer une politique de veille pour accompagner les trajectoires professionnelles des femmes, et de doter le SCOP de moyens n�cessaires correspondants.

6. U4U d�fend la diversit� g�ographique du personnel, tout en soulignant l�importance du maintien du niveau de comp�tences requises, en particulier linguistiques.

7. U4U propose que les Agents contractuels (AC) des groupes de fonction II, III et IV puissent rester 6 ans (au lieu de 3 ans) dans les services.

8. U4U propose que les Agents contractuels puissent participer � des concours internes annuels.

9. U4U propose l'organisation de passerelles qui permettent aux AC de p�renniser leur emploi. U4U veut favoriser le maintien en poste des AC par l'organisation de leur mobilit� � l'int�rieur de l'Institution et entre les Institutions. U4U souhaite promouvoir la mobilit� des AC entre agences, offices, bureaux, d�l�gations et le si�ge, pour une p�riode pouvant aller jusqu'� 6 ans (au lieu de 3 actuellement).

10. En attendant les effets du nouveau Statut, U4U demande le maintien en poste des Agents contractuels jusqu'� l�adoption de la r�forme, par l'octroi de contrats adapt�s (int�rim, etc.)

11. La Commission propose de supprimer la fonction de secr�taire assur�e par des fonctionnaires, avec pour cons�quence une diminution de leur salaire. U4U d�fend le maintien des secr�taires fonctionnaires, comme �l�ment fondamental d'une fonction publique de carri�re au service de l'Union europ�enne.

3�me objectif: d�velopper la citoyennet� sociale

12. U4U propose que les END puissent participer aux �lections professionnelles;

13. U4U propose que les Agents locaux b�n�ficient des m�mes droits de repr�sentativit� que les autres personnels;

14. U4U pr�conise l�octroi, m�me limit�, d�heures de d�charge pour favoriser l'engagement associatif et social en cette Ann�e europ�enne du volontariat et au del�

4�me objectif: une m�thode des r�mun�rations et pensions qui pr�serve la paix sociale et le maintien du pouvoir d'achat

15. U4U propose que la M�thode d'adaptation des r�mun�rations et pensions ne soit plus inscrite dans le Statut, mais fasse l'objet d'un r�glement s�par�, afin d'�viter que chaque ren�gociation de la M�thode permette aux Etats membres de remettre en cause les droits du personnel, comme en 2004 et maintenant.

16. U4U demande que la M�thode ait une validit� de 10 ans minimum et que sa date d'�ch�ance soit diff�rente de celle des perspectives financi�res, afin d'�viter que nos r�mun�rations et pensions ne servent de variable d'ajustement.

17. La Commission propose de pouvoir suspendre plus facilement les effets de la M�thode en cas de crise. U4U demande qu'une telle mesure entra�ne automatiquement :
a. la suspension temporaire du pr�l�vement de crise, pendant une dur�e �gale � l'application de la clause d'exception du m�canisme, qui constitue sa contrepartie; afin de maintenir le parall�lisme entre la m�thode et le pr�l�vement;
b. un contr�le ex-post des pr�visions �conomiques �tablies par la DG ECFIN, qui d�clencheraient cette suspension temporaire de la M�thode. En cas de discordance, les effets de la suspension devront �tre compens�s.

18. La Commission veut �tablir le pr�l�vement de crise � son plus haut niveau depuis 2004, soit 5,5%. U4U propose de le conserver � son niveau moyen sur la p�riode 2004-2012, soit 4%.

19. U4U propose le maintien de l'�ge de la retraite � 63 ans, au lieu de 65 propos� par la Commission; puisque l'�quilibre du r�gime des pensions est garanti par le taux de contribution;

20. U4U demande d'�tendre la possibilit� de retraite � 67 ans, � la demande du fonctionnaire, tout en tenant compte de ses m�rites et de son expertise.

5�me objectif: une nouvelle politique des carri�res qui valorise et enrichisse les talents

21. U4U propose de cr�er des "parcours" de carri�re sp�cifiques (encadrement, conseillers, experts), � partir du grade AD12, qui permettent de valoriser l'exp�rience acquise.

22. U4U s'oppose au blocage des carri�res pour les AST, et propose de cr�er des "parcours" sp�cifiques, � partir du grade AST10, qui permettent de valoriser l'exp�rience acquise.

23. U4U soutient la mise en place d'une gestion efficace et rationnelle des ressources: d�tection des talents, utilisation planifi�e de la formation pour favoriser la gestion pr�visionnelle des carri�res, etc.

24. U4U demande une am�lioration des garanties collectives pour les promotions:
a. 95% du personnel en d�but de carri�re promu en 3 ans;
b. 90% du personnel en milieu de carri�re promu en 4 ans;
c. 60% du personnel en fin de carri�re promu en 5 ans

25. U4U pr�conise que les Chefs d'Unit� soient nomm�s � partir du grade AD 10 et que leur profil soit pr�cis� : formation, exp�rience minimum d'encadrement d�au moins 3 ans, exp�riences vari�es, conditions de mobilit� r�ussie dans au moins 2 DG.

26. U4U demande de limiter le b�n�fice de l'article 50 aux postes "politiques" (Directeurs g�n�raux).

27. Compte-tenu de la haute qualification et exp�rience d�un grand nombre de coll�gues AST, U4U propose de doubler le nombre de postes pour la proc�dure de certification.

6�me objectif: un temps de travail choisi

28. U4U estime qu'une am�lioration des m�thodes de gestion permettra d�accro�tre l�efficacit� et se prononce pour le maintien de la dur�e officielle du travail � 37,5 heures par semaine (sachant que l'immense majorit� des coll�gues prestent bien davantage).

29. U4U d�fend le flexitime pour tous, y compris les coll�gues appartenant � la hi�rarchie, avec possibilit� de r�cup�rer jusqu'� 10 jours par an, qui permet de :
a. mieux concilier vie professionnelle et vie priv�e;
b. faciliter l'acc�s des femmes aux fonctions d'encadrement.

30. U4U consid�re que le d�lai de route maximum ne peut �tre inf�rieur � 4 jours, compte tenu des contraintes de l'expatriation.

7�me objectif: concilier mobilit� et p�rennit� des savoir-faire

31. U4U propose l'objectif suivant : 10% des postes ouverts � la mobilit� par une DG sont r�serv�s � des coll�gues d'autres DGs.

32. U4U s'oppose aux mobilit�s impos�es et pr�conise la mise en �uvre de mesures incitatives.

33. Pour acc�der aux postes d'encadrement, U4U demande que soit valoris�e la vari�t� des exp�riences, en particulier la mobilit� entre DGs.

34. U4U souhaite favoriser la mobilit� interinstitutionnelle. Ceci permettra de d�velopper les comp�tences, de mettre � profit les exp�riences vari�es et de renforcer le sentiment d'appartenance � une fonction publique unifi�e (objectif de 2% des effectifs par an).

35. U4U veut favoriser la mobilit� entre les institutions et les fonctions publiques nationales, par le d�veloppement des �changes et de pr�ts de fonctionnaires.

8�me objectif: R�duire l'externalisation � la Commission

36. U4U demande l'int�gration des professeurs de langue au sein de l'�cole europ�enne d'administration (EAS).

37. U4U demande l'int�gration des agents de s�curit� et des pompiers au sein d'un Office de gardiennage et de s�curit� qui pourrait devenir inter institutionnel.

9�me objectif: r�aliser des �conomies justes, pertinentes et efficaces

38. U4U demande la g�n�ralisation du caract�re interinstitutionnel des offices et des services de traduction, d'interpr�tation et de conf�rence.

39. U4U r�clame pour les Institutions une rationalisation des implantations g�ographiques: regroupement du Parlement europ�en sur deux sites, par exemple

40. U4U r�clame par ailleurs le regroupement de toutes les agences d'ex�cution aux si�ges des Institutions

41. U4U propose �galement le regroupement des agences de r�glementation sur un seul site, dans chaque Etat membre, afin d'am�liorer le service aux personnels et la gestion des droits, de cr�er des �coles europ�ennes, etc.

42. U4U r�clame enfin le regroupement sur un site unique (Luxembourg ou Bruxelles) des DGs de la Commission qui sont aujourd'hui sur deux ou plusieurs lieux d'affectation.

43. U4U pr�conise un examen critique des mesures de d�centralisation vers les DGs, permettant de centraliser certaines fonctions et de r�aliser des �conomies;

44. U4U pr�conise la d�tection et l'�limination des "doublons", et la cr�ation de synergies dans et entre les DGs (par exemple, cr�ation d'un service d'audit commun pour tous les Fonds structurels);

45. U4U pr�conise un examen critique de la mise en �uvre des principes de subsidiarit� et, en cons�quence, la d�tection et l'�limination des "doublons" entre �tats membres, et entre �tats membres et Institutions europ�ennes (par exemple, agences du m�dicament, services de s�curit� sanitaire, organismes de s�curit� a�rienne, etc.)

46. U4U demande que les listes de laur�ats de concours soient obligatoirement �puis�es, les concours n'�tant plus organis�s que tous les deux ans.

10�me objectif: moderniser les dispositions disciplinaires

47. U4U demande la cr�ation d'un Tribunal d'appel de la Fonction publique.

48. Introduction, � l'instar de tous les Etats membres, d'un d�lai de prescription de 5 ans dans le statut pour les faits pouvant donner lieu � des enqu�tes disciplinaires.

49. U4U demande la suppression, apr�s 15 ans, des mentions au dossier (notion de "prescription des peines").

50. U4U demande la possibilit� de suspension du prononc� ("sursis") dans les affaires les moins graves.

Ces mesures sont pr�sent�es ici pour en d�battre : donnez votre avis, faites des suggestions !

 

 
  Pr�sentation du projet de r�vision du statut, pr�sent� par la Commission le 29 juin 2011  
   
Outre la diminution de 5% des effectifs des institutions entre 2012 et 2018 qui n'est pas contenue dans le projet de r�glement, ce texte a pour objectif d'expliquer en d�tail le projet de proposition de la Commission de r�vision du statut des fonctionnaires et autres agents de l'Union europ�enne et d'aller au-del� des explications g�n�rales donn�es par la Commission.

Carri�res du personnel des institutions

Le projet de la Commission modifie l'article 6 du statut actuel qui pr�voit une m�thodologie d'�quivalence des carri�res avant et apr�s 2004 afin de permettre de v�rifier une �quivalence globale des carri�res dans le temps. La suppression de cet outil, quoique imparfait et difficile � mettre en �uvre, ne devrait pas renforcer pas la transparence dans le domaine et assurer le monitoring de l'�volution des carri�res.

Les modifications apport�es � l'article 6 du statut incluent un nouveau paragraphe 5 qui lie de mani�re claire le tableau des effectifs avec l'accord sur les Perspectives Financi�res et l'accord interinstitutionnel pour sa mise en �uvre. Si ce lien devrait permettre d'�viter que la diminution de 5% des effectifs propos�e par la Commission soit appliqu�e � l'ensemble des institutions de mani�re uniforme, il rigidifie l'effectif des institutions pendant 7 ans et r�duit sans aucun doute la flexibilit� dans le domaine des ressources.

Suite � la demande du Conseil, la Commission a �galement propos� d'�tablir un lien tr�s clair entre le niveau de responsabilit� et le grade des fonctionnaires du groupe de fonction AST. Ce lien concerne �galement les grades les plus �lev�s de ce groupe de fonction, � savoir les grades AST 10 et AST 11, r�serv�s, en principe, aux senior assistants. Ils doivent correspondre � des responsabilit�s dans le domaine de la gestion financi�re ou des ressources humaines ou bien de la coordination.

La modification de l'article 45 par. 1 et de l'annexe I, Section A, recloisonne la carri�re des AST. Pour passer du grade AST 9 vers le grade AST 10, il est n�cessaire de postuler sur une vacance de poste et d'�tre nomm� sur ce poste afin de b�n�ficier d'une promotion vers le grade AST 10. Il s'agit d'une premi�re application du principe d'un syst�me de position qui vient polluer le syst�me de carri�re jusque-l� en application pour les institutions de l'UE, � l'exception des postes AD15 et AD16. Par ailleurs, la proposition modifie l'annexe I section B du statut pour diminuer le taux de promotion de AST 9 vers AST 10 de 20% � 8%, ce qui revient pratiquement � interdire la promotion des coll�gues AST au-del� du grade AST 9 et � instaurer une proc�dure de nomination comparable aux nominations dans les postes d'encadrement interm�diaire. Il est � parier que les promotions vers AD 13 et AD 14 seront �galement r�serv�es � l'encadrement interm�diaire, dans leur tr�s forte majorit�, � l'avenir, sans qu'il soit n�cessaire de changer le texte statutaire.

Pour les fonctionnaires de cat�gorie AST d�j� recrut�s, la Commission propose une phase de transition qui est organis�e dans le contexte du nouvel article 30, Section 5 de l'annexe XIII du statut. Cette transition organise un reclassement des fonctionnaires de cat�gorie AST dans quatre groupes diff�rents.

Les conditions de travail dans les institutions

Le projet de la Commission modifie l'article 55 par. 2 du statut qui fixe l'horaire de travail. Il sera au minimum de 40 heures par semaine et pourra aller jusqu'� 42 heures, sans compensation; alors qu'il est de 37h30 aujourd'hui. On peut noter que les pratiques des Etats membres dans ce domaine sont plut�t h�t�rog�nes.

La Commission introduit, avec le nouveau par. 4 de l'article 55, une base juridique dans le statut pour l'horaire flexible, d�cid� et g�r� par chaque institution. Toutefois, l'encadrement ne pourra plus utiliser de tels syst�mes pour g�rer son temps de travail. Cette mesure ne va n�anmoins pas dans la bonne direction car il ne permettra pas de favoriser l'acc�s des femmes aux postes d'encadrement et d'am�liorer la pr�sence f�minine dans ce type de postes, � rebours de toutes les recommandations de la Commission.

La modification de l'article 55 par. 2 (e) r�duit la possibilit� d'un mi-temps pr�paratoire � la pension de 5 � 3 ans; mesure sociale qui permet de g�rer des situations difficiles ou des probl�mes de sant� des fonctionnaires et agents les plus �g�s.

Les r�mun�rations

Le projet de proposition de nouvelle m�thode, s'il pr�serve les principes de parall�lisme de l��volution du pouvoir d�achat et d��quivalence du pouvoir d�achat, modifie de mani�re substantielle le m�canisme de mise en �uvre, d�fini dans le cadre de l'annexe XI.

Pour ce qui concerne le parall�lisme de l'�volution du pouvoir d'achat, la Commission propose d'effectuer la comparaison sur base de salaires bruts des fonctions publiques nationales et de l'UE � la diff�rence du syst�me actuel bas� sur les salaires nets.

La proposition de la Commission �largit l'�chantillon des fonctions publiques (DE, FR, UK, IT, ES, NL, BE, LU) � la Pologne et � la Su�de.

Pour mettre en �uvre le principe de l'�quivalence du pouvoir d'achat, la Commission abandonne le syst�me actuel, dont Bruxelles (affect�e d'un coefficient 100) constitue le pivot qui permet le calcul de la parit� de pouvoir d'achat, avec les autres lieux d'affectation du personnel communautaire. Elle propose �galement d'abandonner l'utilisation du Bruxelles International Index qui permet de mesurer l'�volution des prix � Bruxelles.

A l'avenir, la Commission propose de calculer un coefficient correcteur Belgique / Luxembourg sur base de la diff�rence entre l'inflation constat�e pour ces deux pays et l'inflation moyenne dans l'�chantillon des 10 pays, d�j� utilis� pour le parall�lisme des r�mun�rations. L'inflation sera mesur�e, � l'avenir, par les indices harmonis�s des prix � la consommation priv�e (HICP - Harmonised Index of Consumer Prices) dans chacun de ces 10 pays.

Le coefficient correcteur pour le Luxembourg et la Belgique est calcul� par le rapport des indices de prix dans ces deux Etats, pond�r� avec les effectifs de fonctionnaires et agents de l'UE affect� � chacun de ces lieux, et l'indice des prix moyen, pond�r� par le PIB, de l'�chantillon des 10 Etats membres.

Cet indice est appliqu� au coefficient 100 pour Bruxelles et Luxembourg. Les coefficients correcteurs des autres lieux d'affectations seront recalcul�s, � compter de 2013, en utilisant le rapport entre l'indice des prix du pays concern� et l'indice moyen des prix de l'�chantillon des 10 Etats membres, pond�r� par le PIB, � l'instar de l'approche adopt�e pour Bruxelles / Luxembourg.

La Commission propose �galement de r�viser la clause d'exception qui permet aux Etats membres de d�roger � l'application de la m�thode. Cette clause s'appliquerait de mani�re automatique. Le projet correspond � ce que le Conseil a pratiqu� en d�cembre 2009. Le nouvel article 10 de l'annexe XI, � propos de la clause d'exception s'applique si les conditions suivantes sont r�unies:

- pr�vision de diminution du PIB de l'Union europ�enne;
- pr�vision d'une adaptation positive des r�mun�rations des fonctionnaires et agents de l'UE;
- pr�vision d'un niveau d'adaptation des r�mun�rations qui d�passe de 2 points de pourcentage la diminution du PIB de l'Union.

Si ces conditions sont r�unies, la Commission doit d�clencher la clause d'exception qui consiste � diviser le taux d�adaptation des r�mun�rations par deux. La premi�re moiti� est appliqu�e � la date d�effet pr�vue alors que la seconde moiti� est mise en �uvre un an plus tard, mais sans effet r�troactif. A noter que la suspension de la m�thode n'entra�ne pas la suspension du pr�l�vement.

Il est pr�vu que la Commission agisse par le biais d'un acte d�l�gu�, pour le d�clenchement de cette clause d'exception, conform�ment � l'article 110 ter, par. 2, 2�me phrase du statut qui conf�re � la Commission une d�l�gation de pouvoir pour mettre en �uvre les articles 3, 4, 9 et 10 de l'annexe XI.

On doit �galement noter que p�riode de validit� de la m�thode d'adaptation des r�mun�rations court du 1er janvier 2013 au 31 d�cembre 2020, dans le contexte de l'article 14 de l'annexe XI.

Enfin, dans le contexte des contreparties donn�es par le personnel pour l'obtention d'une nouvelle m�thode d'adaptation des r�mun�rations, la Commission propose de modifier l'article 66 bis du statut qui d�finit le pr�l�vement sp�cial depuis 2004. Ce pr�l�vement s'appellera, � partir de 2013, "pr�l�vement de solidarit�". Plus important, le taux brut du pr�l�vement qui a augment� de mani�re progressive entre 2004 et 2011 de 2,5% � 5,5%, avec une moyenne de 4% sur la p�riode, reste fix� � 5,5% sur l�ensemble de la p�riode 2013-2020. Il s'agit donc d'une nouvelle mesure de plafonnement des salaires des fonctionnaires et agents communautaires au profit du budget de l'UE, donc des Etats membres.

Le voyage annuel et les d�lais de route

Si le texte de la Commission maintient le principe d'un voyage annuel du fonctionnaire ou de l'agent vers son lieu d'origine, il propose n�anmoins d'en adapter les modalit�s. Il s'agit donc de r�viser le point C de l'annexe VII du statut, � propos des remboursements des frais de voyage.

Tout d'abord, la Commission propose d'adapter le calcul de la distance entre le lieu d'affectation et le lieu d'origine. Le texte de l'article 7 de l'annexe VII du statut est amend�, afin de changer la base de calcul de la distance entre le lieu d'origine et le lieu d'affectation. A cette fin, il supprime la r�f�rence � un billet de train de premi�re classe, le plus �conomique, sur base de la distance la plus courte. Le calcul doit se faire en utilisant la distance g�ographique, sur base du calcul GPS. Ce simple changement de m�thode de calcul devrait, en moyenne, r�duire la base de calcul de l'indemnit� d'environ 30%.

On doit toutefois noter que le projet de la Commission conserve le forfait kilom�trique au niveau actuel.

Le projet de texte r�duit les d�lais de route des fonctionnaires et autres agents en vue de retourner sur leur lieu d'origine. L'article 7 de l'annexe V (Chapitre 3) du statut est modifi� ; afin de fixer le d�lai de route � un jour pour une distance comprise entre 250 et 650 kms et � 2 jours au-del� de 650 kms. Aujourd'hui le d�lai de route est plus g�n�reux et peut aller jusqu'� 6 jours, au-del� de 2000 kms.

Les pensions

La Commission propose de r�viser l'annexe VIII du statut qui r�glemente les droits et obligations des fonctionnaires dans le domaine des pensions.

Le d�part en pension est fix� � 65 ans � l'article 52 du statut. L'�ge minimum de d�part en pension est �galement fix� � 63 ans, dans la m�me disposition. Par d�rogation � cette r�gle, le projet de la Commission assouplit les r�gles (article 52 par. 4 du statut) qui permettent au fonctionnaire de prendre sa retraite � l'�ge de 67 ans. Il n'est plus n�cessaire de justifier cette possibilit� par des circonstances exceptionnelles. Toutefois, le fonctionnaire doit demander de prendre sa retraite � l'�ge de 67 ans et l'AIPN peut l'accepter si l'int�r�t du service permet de le justifier.

En outre, afin de respecter le principe de la confiance l�gitime des fonctionnaires et agents, la Commission pr�voit une p�riode de transition pour les fonctionnaires recrut�s avant le 1er mai 2013 et qui auront au moins 30 ans. En fait, elle adapte la p�riode de transition pr�vue en 2004, � l'article 22 de l'annexe XIII, pour les fonctionnaires qui n'avaient pas 20 ans de service ou qui n'avait pas atteint l'�ge de 50 ans.

Ainsi, tous les coll�gues en transition le 1er mai 2004 par rapport � l'�ge de 63 ans se voient appliquer une nouvelle transition par rapport � l'�ge de la retraite fix� � 65 ans. Une p�riode de transition sp�cifique est �galement pr�vue dans cet article pour tous les coll�gues �g�s d'au moins 43 ans au 1er mai 2013, recrut�s entre le 1er mai 2004 et le 31 d�cembre 2012. Ils conservent le b�n�fice de la retraite � 63 ans, sans p�riode de transition particuli�re.

L'�ge de la pension anticip�e, avec ou sans r�duction de droits, est �galement revu dans le projet de la Commission. Il est fix� � 58 ans au lieu de 55 ans aujourd'hui dans l'article 9 par.1 b) de l'annexe VIII du statut. L'article 23 de l'annexe XIII fixe la p�riode de transition qui permet de d�terminer l'�ge de la retraite anticip�e applicable au personnel recrut� avant le 1er janvier 2013.

Outre l'�ge, le texte adopt� par le Coll�ge r�vise �galement les r�gles � propos de la pension anticip�e.

Pour ce qui concerne la pension sans r�duction de droits, la Commission propose de r�duire drastiquement le nombre de b�n�ficiaires de cette disposition. L'article 9 par. 2 de l'annexe VIII est modifi� dans un sens restrictif. Le nombre de possibilit� n'est plus calcul� sur la base de 10% des fonctionnaires et agents temporaires qui partent en pension l'ann�e pr�c�dente, mais de 5%. Ainsi, la modification conduit � diminuer de 50% les possibilit�s existantes. Les estimations de la Commission sont d'environ 80 possibilit�s annuelles pour l'ensemble des institutions.

Par ailleurs, la Commission introduit des changements dans le m�canisme de calcul de l'�quilibre actuariel du r�gime des pensions communautaires. L'article 83 bis modifi� oblige la Commission � ajuster le taux de contribution en cas de changement de 0,25 points; alors qu'elle n'est aujourd'hui oblig�e que de consid�rer un possible changement.

L'article 83 bis par. 2 du statut est amend� pour que les organes communautaires d�centralis�s, financ�s partiellement par le budget communautaire, paient au budget communautaire la contribution de l'employeur, � due proportion de leur revenu propre, par rapport au budget total de l'agence.

Les articles 4 (6), 10 (2) et 11 (2) de l'annexe XII sont modifi�s pour �viter des variations trop brusques du taux de cotisation pension, comme ces derni�res ann�es. Ainsi, la moyenne d'�volution des salaires et des taux d'int�r�t sera prise sur 30 ans au lieu de 12 ans pour lisser les variations. La Commission introduit un article 11 bis dans l'annexe XII qui �largit cette p�riode de r�f�rence de 12 ans � 30 ans entre 2013 et 2020.

La Commission propose �galement de retirer la date butoir du 30 juin 2013, pour la validit� de l�annexe XII, et de p�renniser ce m�canisme de calcul, dans l�int�r�t des Etats membres et des fonctionnaires.

Les agents relevant du R�gime Applicables aux autres Agents (RAA)

Le projet de la Commission pr�voit que les fonctions de secr�tariat ne seront plus confi�es � des fonctionnaires. Ce changement sera organis� de mani�re progressive, avec une p�riode de transition afin de permettre aux fonctionnaires qui exercent de telles t�ches de s'adapter.

Pour remplacer progressivement les fonctionnaires charg�s de t�ches de secr�tariat, la Commission modifie l'article 3 bis par. 1 a) du RAA pour permettre de recruter des agents contractuels de groupe de fonction II, � dur�e ind�termin�e, dans les services des institutions, ce qui n'�tait possible jusqu'� pr�sent que pour les groupes de fonction I (ex-D).

Par ailleurs, les contrats des agents contractuels de groupes de fonction III (�quivalent fonctionnaires ex-B) et IV (�quivalent fonctionnaires AD) peuvent �tre conclus pour une p�riode de 5 ans au lieu de 3 ans actuellement, sur base de la modification des articles 88 par. 1 b) et 89 du RAA.

Le projet de la Commission modifie aussi l'article 90 par. 2 RAA afin de permettre aux agents contractuels de groupe de fonction II, en poste au 31 d�cembre 2012, de b�n�ficier des nouvelles dispositions. Par ailleurs, il ne pourra plus y avoir d'agents contractuels de groupe de fonction II relevant de l'article 3 ter RAA actuel en poste apr�s le 31 d�cembre 2012.

Le corollaire de cette approche est le reclassement des fonctionnaires AST dans le contexte de l'article 30 section 5 de l'annexe XIII (cf. le point sur la carri�re des fonctionnaires)

La s�lection et le recrutement des fonctionnaires

Le statut pr�voit que les fonctionnaires communautaires sont recrut�s sur la base g�ographique la plus large possible. Toutefois, il ressort des statistiques que certaines nationalit�s, comme les belges, sont surrepr�sent�es; alors que d'autres, � l'instar des britanniques, sont sous-repr�sent�es.

Afin de corriger le d�s�quilibre des nationalit�s, le projet de r�vision du statut, adopt� par la Commission, propose de modifier l'article 27 du statut pour rendre le processus de recrutement plus flexible. En fait, il s'agit de permettre aux institutions de corriger les d�s�quilibres significatifs, � long terme, entre les nationalit�s. Ce changement ne concerne pas les d�s�quilibres conjoncturels qui peuvent se faire jour, ici ou l�, au gr� des recrutements. Il s�agit bien de s�attaquer aux probl�mes structurels. Ce nouvel article pose toutefois une limite aux corrections que les institutions peuvent apporter: cette flexibilit� ne peut s�appuyer que sur des de crit�res de m�rite, � l'exclusion de tout autre crit�re.

Les agences

Le personnel des agences communautaires n�a �t� formellement int�gr� dans le statut et le RAA que depuis le 1er mai 2004. Le tableau des effectifs comprend essentiellement des postes de temporaires, auxquels s'ajoutent des cr�dits pour recruter des agents contractuels. Le nombre de fonctionnaires affect�s dans les agences est des plus limit�s. C'est ainsi que la Commission, � la demande des agences, a souhait� profiter du projet de proposition de r�vision statutaire de 2011 pour prendre en compte la sp�cificit� administrative de ces organes, autant que faire se peut, et r�gler certains difficult�s, dans la limite des contraintes budg�taires et du tableau des effectifs.

Dans le cadre de son projet de r�vision du statut, la Commission propose de cr�er une nouvelle cat�gorie d'agents temporaires, sous f) de l'article 2 RAA, afin de g�rer les sp�cificit�s propres aux organes communautaires d�centralis�s, telles que la mobilit�, le d�tachement, ou bien encore la promotion de ce type de personnel.

Le projet de la Commission ajoute un Chapitre 11 au titre II RAA et 7 articles (articles 51 � 57 RAA) ; afin de d�finir les conditions particuli�re qui s'appliquent aux agents temporaires relevant de l'article 2 f) RAA.

Par ailleurs, la proposition de la Commission introduit des mesures d'adaptation du statut � des organes de taille plus modeste ("simplification") et op�re un nettoyage de certaines dispositions du statut pour les appliquer aux agences.

Les processus d�cisionnels

Plusieurs dispositions ins�r�es dans le texte statutaire pr�voient l'adaptation r�guli�re de ce m�me statut, notamment pour les r�mun�rations et pensions des personnels de l�UE. Ces adaptations n�cessitent l'adoption par l'autorit� l�gislative de r�glements modificatifs du statut, qui peut s'av�rer longue et fastidieuse; alors qu'elle concerne des mesures tr�s techniques.

Le projet de proposition de r�vision du statut, adopt� par la Commission, le 29 juin 2011, ins�re deux nouveaux articles (articles 110 bis et 110 ter du statut); afin de permettre � l'ex�cutif communautaire d'adopter des actes d�l�gu�s et d'�viter de recourir � l'adoption de r�glements modificatifs par l'autorit� l�gislative. Dans le m�me temps, ces deux articles pr�voient un filet de s�curit� qui permet au Parlement et au Conseil de r�cup�rer leur comp�tence l�gislative, s'ils le souhaitent.

 

 
  Le contexte politique et la d�marche d'U4U  
   
Face � la remise en cause des fonctions publiques en Europe: les propositions de U4U en faveur d'une r�forme ambitieuse et r�aliste de la fonction publique europ�enne

Remise en cause des solidarit�s nationales et europ�ennes: vers la fin des Services publics en Europe et de la Fonction publique europ�enne?

Les projets de remise en cause de la Fonction publique europ�enne s'inscrivent dans un double contexte. Un contexte de court terme, "interne" au fonctionnement des institutions europ�ennes et � la vie de chacun de ceux qui y travaillent: U4U entend agir, avec votre concours et pour le bien commun, comme acteur syndical responsable.
Un contexte structurel de plus long terme, marqu� par la remise en cause du principe de solidarit� entre les peuples dont le processus d'int�gration europ�enne est porteur depuis l'origine. Les attaques de toute nature dont fait l'objet l'ind�pendance de la Fonction publique europ�enne participent de cette remise en cause g�n�rale des services publics en Europe: U4U continuera d'exprimer, en votre nom, une pr�occupation citoyenne face � un retour aux �go�smes nationaux qui �voque de plus en plus les ann�es 30.

Cette remise en cause de la notion de biens collectifs ("common goods"), et d'une fa�on g�n�rale, de l'int�r�t commun au niveau europ�en et de l'int�r�t public dans un nombre croissant d'Etats membres, tient surtout au fait que nous sommes pass�s de l'�conomie de march� � la "soci�t� de march�". Dans une telle soci�t�, les services publics n'ont plus leur place: ne produisant pas de biens ou services "marchands", ils sont pr�sent�s comme une "charge". Les fonctionnaires et agents qui y travaillent sont � leur tour pr�sent�s comme un "co�t". Une circonstance aggravante pour les fonctionnaires europ�ens: comme ils incarnent l'ind�pendance au service de la solidarit� entre peuples europ�ens, dans une Europe de plus en plus intergouvernementale, ils doivent �tre encore plus syst�matiquement attaqu�s et discr�dit�s.

Voil� pourquoi le Conseil a besoin de boucs �missaires, pour cacher le fait que "c'est l'Europe intergouvernementale qui a pr�cis�ment �chou�, et qui a conduit � la crise actuelle". Voil� pourquoi nous devons aider la Commission � faire oublier qu'elle s'est si longtemps associ�e � cette entreprise�

Une strat�gie d'action collective et solidaire

C'est au regard de ce double contexte que U4U s' est oppos�e d'embl�e � la remise en cause annonc�e du statut. Elle consid�re en effet que l'on peut am�liorer le fonctionnement de la fonction publique europ�enne et l'efficacit� de son action sans modifier les termes du Statut.

Gardienne des trait�s et donc garante de l'ind�pendance de la fonction publique europ�enne, la Commission a pourtant c�d� � la pression des Etats membres. Le 29 juin dernier, elle s'est en effet prononc�e une fois de plus contre son personnel, en s'engageant � des modifications statutaires et � des r�ductions d'effectifs. Elle a ainsi d�lib�r�ment pris le risque d'affaiblir la fonction publique au moment choisi par le Conseil pour renouveler ses attaques contre celle-ci: la proposition de la Commission lui servira de pr�texte et de support � des d�cisions plus graves encore. La d�cision de la Commission a donc chang� le contexte politique et oblige la repr�sentation du personnel � resituer son action.

Nous sommes donc confront�s � trois scenarii, �voqu�s dans le dernier Noxylo :

  1. celui du front du refus: un sc�nario st�rile car il aurait laiss� le personnel sur le quai � regarder passer le train d'une r�forme sur laquelle l'action syndicale ne pouvait plus plus peser ult�rieurement,

  2. celui du soutien de la proposition de la Commission jug�e moins destructrice que les projets en suspens au Conseil : un sc�nario certes plus reposant mais qui ne permettait pas d'�tablir le rapport de forces n�cessaire pour des actions ult�rieures, pour faire face aux pressions du Conseil et/ou pour introduire des am�liorations,

  3. enfin, celui de la n�gociation et de la construction patiente et unitaire d'un rapport de force: c'est ce sc�nario que U4U a choisi, car il donnera un poids collectif accru pour, tenter d'obtenir, d'une part, le retrait des propositions les plus destructrices de la Commission et, d'autre part, l'introduction de nouvelles mesure susceptibles d'am�liorer le fonctionnement de notre institution tout en valorisant le r�le jou� par son personnel .

Pour �tre effectif et efficace, cette troisi�me approche requiert la mobilisation du personnel, c'est � dire de chacune et de chacun d'entre nous. Elle requiert aussi une attitude plus ouverte de la Commission que celle observ�e lors de l'esquisse de n�gociations en juin. De notre mobilisation g�n�rale d�pendra cette ouverture esp�r�e de la Commission..!

Pour engager le d�bat entre vous et avec chacun de vous, un d�bat qui d�bouchera sur une action collective et solidaire, voici 50 mesures pr�conis�es par U4U. Ces mesures visent un renforcement de l'efficacit� de l'institution et une r�duction des co�ts, et ont pour finalit�s:

  • de doter les institutions des moyens humains n�cessaires pour faire face � la crise de la construction europ�enne,

  • de r�duire la pr�carit�, v�ritable gangr�ne pour les salari�s et les institutions,

  • de favoriser la coh�sion du personnel et de r�duire les disparit�s en son sein,

  • d'introduire une politique de mobilit� qui assure une efficacit� optimale � l'institution et valorise tous les talents r�unis au service de celle-ci,

  • de mettre en place une politique de gestion des carri�res qui valorise et enrichisse les talents au sein de l'Institution, [ce qui fait aujourd'hui d�faut], aux fins de r�duire une externalisation de plus en plus co�teuse et contre-productive

 

 
 

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C'est pourquoi nous cr�ons une circulaire d'information de U4U, qui ne sera envoy�e qu'� nos membres et aux personnes qui d�sirent la recevoir.

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�quipe de r�daction : Ruben Mohedano Br�thes, Paul Clairet, Fabrice Andreone, Sylvie Vlandas, Jacques Prade, Tomas Garcia Azcarate, Monique Jacques, Kim Slama, G�rard Hanney, Sazan Pakalin, Jessica Tengelidou, Agim Islamaj.

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