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Etudié à la loupe depuis de très nombreuses années, le régime
méditerranéen traditionnel doit tous ses atouts dans l’essence même du mode de
vie méridional où qualité rime avec quantité. Il intrigue les chercheurs qui
constatent avec surprise la puissante pharmacopée du bassin méditerranéen.
Empruntant ses secrets dans la vision d’Hippocrate et d’Epicure, les bienfaits
de cette alimentation authentique et savoureuse est nutritionnellement idéale.
Quels sont les secrets de cette approche alimentaire ? Quelles sont les clés
d’un régime qui compte avec fierté ses centenaires ? Un modèle à suivre
maintenant et pour les générations futures.
La longévité en excellente santé puise ses concepts dans l’assiette et dans
un art de vivre où le stress et les contraintes du temps n’ont pas leur place.
Plus de 3000 études soulignent les 1001 vertus d’une diète ancestrale qui, si
judicieusement suivie, diminue les risques de développer bien des pathologies
comme les maladies cardiovasculaires, les cancers du sein et colorectal, le
déclin cognitif, les maladies de civilisation comme le diabète, la dépression,
mais aussi l’asthme et les dysfonctions érectiles. Une espérance de vie
prolongée certes mais dans l’allégresse jusqu’à la fin.
La cuisine dite cycladique et crétoise a beaucoup à nous apprendre : des
ingrédients d’une qualité inégalée issus de l’agriculture traditionnelle, la
qualité des composants de l’assiette, les chanceux végétaux, cueillis à
maturité, cultivés au soleil, dans un climat plus que propice et généreux. Bref
une médication salvatrice à portée de mains où le respect des saisons rythme la
vie de ses habitants.
Force est de constater qu’une tendance marque une partie de ces populations
qui se laisse séduire par le chant des sirènes de l’alimentation rapide à
l’occidentale, par manque de temps, d’idées ou de savoir-faire. Les conséquences
sont dramatiques avec notamment une explosion de l’obésité infantile. Les
précieux outils protecteurs de leurs ancêtres ne sont plus d’actualité et les
maladies de civilisation gagnent du terrain hélas, à cause d’une assiette
dépourvue de tout l’essentiel.
Un trousseau qui ouvre bien des portes
À tort et pendant bien trop longtemps, les graisses ont été accusées de tous
les maux, favorisant l’obésité et les maladies métaboliques. L’allégé était
associé à une meilleure santé. Mais dans les pays méridionaux, l’huile d’olive
est une institution. Vous ne trouverez pas un plat sans cet or jaune vert, qui
donne une saveur propre à la région. En vinaigrette, en assaisonnement, sur le
pain, au petit-déjeuner, en cuisson, elle est omniprésente. Cardio-protectrice,
elle est le sel de l’alimentation méditerranéenne. Lipide mono-insaturé, sa
consommation est associée à un plus faible risque de mortalité coronarienne.
Cette huile représente une partie du puzzle. D’autres pièces viennent
compléter cette diète miraculeuse. Les végétaux colorés, gorgés d’antioxydants
s’approprient une large part des repas, laissant moins de place aux protéines
animales, qui, bien que présentes en petites quantités, sont d’une
extraordinaire composition. Dans la vision méditerranéenne de l’alimentation,
vous ne trouverez aucun animal de batterie, nourri au soja et au maïs, sources
incontestables d’omégas 6, pro inflammatoires. Bien au contraire, les animaux
auront tout le loisir de brouter en liberté, profitant de la végétation locale.
D’autres sources de protéines animales accompagnent les menus comme le
poisson gras apportant les précieux omégas 3 anti-inflammatoires, les œufs de
poules élevées au grand air et quelques produits laitiers fermentés de vache (le
fameux yaourt grec) ou de brebis comme la mondialement célèbre feta. Mais une
large part est composée de légumineuses comme les pois chiches, les lentilles ou
les haricots rouges et blancs, qui, avec un index glycémique particulièrement
bas et une richesse en fibres incontestable, favorisent la satiété et un
microbiote sain. Vous y trouverez aussi des oléagineux comme des noix, source
exceptionnellede fibres, de protéines et de lipides essentiels.
Les céréales complètes, non raffinées (cela va sans dire) occupent une place
de choix dans l’assiette méditerranéenne. Ce sont d’excellentes sources
d’énergie favorablement dépensées par l’exercice physique quotidien, garantes de
santé et d’équilibre.
Les condiments du goût
Les épices, herbes et condiments, ces incontournables touches magiques qui
magnifient tous les plats, rappellent sans cesse à quel point ils font partie
intégrante des repas. Ils relèvent les saveurs et favorisent la digestion.
Basilic, coriandre, thym, origan, menthe, ail, persil, agrumes, … une variété
extraordinaire aux vertus thérapeutiques qui forment un bouquet aux « parfums
bien de là-bas, dis ».
Le vin rouge riche en tanins et donc en polyphénols égaye les repas pour les
amateurs. Il se déguste avec parcimonie, sans enivrer, juste pour le plaisir
qu’il procure. Mais l’eau reste le breuvage prioritaire.
Cette diète n’a donc rien de triste et monotone, bien au contraire. Elle
rassemble les amis, la famille autour d’un repas festif à souhait. Cet héritage
ancestral doit se transmettre aux générations futures tel un vade-mecum de la
santé.
Sylvie Dejardin
03/03//2021 |
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The secrets of young centenarians
The traditional Mediterranean diet, which has been studied under the
microscope for many years, owes all its assets to the very essence of the
southern way of life, where quality rhymes with quantity. It intrigues
researchers who are surprised to see the powerful pharmacopoeia of the
Mediterranean basin. Borrowing its secrets from the vision of Hippocrates and
Epicurus, the benefits of this authentic and tasty diet are nutritionally ideal.
What are the secrets of this dietary approach? What are the keys to a diet that
proudly counts its centenarians? A model to be followed now and for future
generations.
Longevity in excellent health draws its concepts from the plate and from an
art of living where stress and the constraints of time have no place. More than
3,000 studies underline the 1,001 virtues of an ancestral diet which, if
judiciously followed, reduces the risks of developing many pathologies such as
cardiovascular disease, breast and colorectal cancer, cognitive decline,
diseases of civilisation such as diabetes, depression, but also asthma and
erectile dysfunction. A life expectancy that is certainly prolonged but joyful
to the end.
The so-called Cycladic and Cretan cuisine has a lot to teach us: ingredients
of unrivalled quality from traditional agriculture, the quality of the
components of the plate, the lucky plants, picked when ripe, grown in the sun,
in a more than favourable and generous climate. In short, a life-saving medicine
within easy reach, where respect for the seasons sets the rhythm of the life of
its inhabitants.
It is clear that there is a trend among some of these populations who are
being seduced by the siren song of Western-style fast food, due to a lack of
time, ideas or know-how. The consequences are dramatic, with an explosion in
child obesity in particular. The precious protective tools of their ancestors
are no longer relevant and the diseases of civilisation are unfortunately
gaining ground, because of a plate devoid of all the essentials.
A keychain that opens many doors
For far too long, fats have been wrongly blamed for all ills, promoting
obesity and metabolic diseases. Low-fat was associated with better health. But
in southern countries, olive oil is an institution. You won't find a dish
without this yellow-green gold, which gives the region a flavour all its own. In
vinaigrette, as seasoning, on bread, at breakfast, in cooking, it is omnipresent.
Cardioprotective, it is the salt of the Mediterranean diet. As a monounsaturated
lipid, its consumption is associated with a lower risk of coronary mortality.
This oil is part of the puzzle. Other pieces complete this miraculous diet.
Colourful vegetables, full of antioxidants, take up a large part of the meals,
leaving less room for animal proteins, which, although present in small
quantities, are of extraordinary composition. In the Mediterranean vision of
food, you will not find any battery animals, fed on soya and corn, undeniable
sources of omega 6, pro inflammatory. On the contrary, the animals will have
plenty of time to graze freely, taking advantage of the local vegetation.
Other sources of animal protein accompany the menus, such as oily fish, which
provides the precious anti-inflammatory omega 3, eggs from free-range hens and
some fermented cow's milk products (the famous Greek yoghurt) or sheep's milk
products such as the world-famous feta cheese. But a large part is made up of
legumes such as chickpeas, lentils or red and white beans, which, with a
particularly low glycemic index and an unquestionable wealth of fibre, promote
satiety and a healthy microbiota. You will also find oilseeds such as walnuts,
which are exceptional sources of fibre, protein and essential lipids.
Wholegrain cereals, unrefined (it goes without saying), occupy a special
place in the Mediterranean diet. They are an excellent source of energy that is
favourably spent through daily physical exercise, guaranteeing health and
balance.
The condiments of taste
Spices, herbs and condiments, those magical touches that magnify all dishes,
are a constant reminder of how integral they are to a meal. They enhance
flavours and promote digestion. Basil, coriander, thyme, oregano, mint, garlic,
parsley, citrus fruits, ... an extraordinary variety with therapeutic virtues
that form a bouquet with "fragrances from there, say".
The red wine, rich in tannins and therefore in polyphenols, brightens up
meals for wine lovers. It can be drunk sparingly, without intoxicating, just for
the pleasure it gives. But water remains the priority beverage.
So there is nothing sad and monotonous about this diet, quite the contrary.
On the contrary, it brings together friends and family around a festive meal.
This ancestral heritage must be passed on to future generations like a vade
mecum of health.
Sylvie Dejardin |
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