| On entend beaucoup parler d’elle car elle pourrit la vie des personnes qui 
en souffrent. S’en débarrasser demande énormément d’efforts mais la bataille en 
vaut bien la chandelle. Faisons le point sur cette affection qui touche un grand 
nombre de personnes de par le monde. La candidose est la prolifération d’une levure du genre candida, dont la plus 
fréquente est liée au candida albicans. Cette levure se trouve en quantité 
réduite dans un intestin sain, en eubiose, quand il y a un équilibre harmonieux 
entre bonnes et mauvaises bactéries. Et synergie et sans danger, elle se nourrit 
de matières organiques en décomposition.  La candidose ne se développe que sous certaines conditions dans un intestin 
en dysbiose, càd où l’équilibre est déjà rompu depuis quelques temps. Elle peut 
ainsi croître et embellir à volonté, affectant fortement la vie ainsi des 
personnes atteintes par cet envahisseur. Quand elle se développe de manière 
anarchique, cette levure se regroupe sous forme filamenteuse, lui permettant de 
mieux proliférer et de traverser aisément la barrière intestinale sans alerter 
le système immunitaire pour gagner l’ensemble de l’organisme : bouche, vagin, 
verge, peau, … Une véritable plaie à guérir, dont l’origine débute toujours dans 
l’intestin.  Quelles sont les causes de ces guerres intestines ?   Un microbiote altéré est toujours à la genèse de toute maladie disait 
Hippocrate. Si les antibiotiques ont sauvé bien des vies, son usage répétitif 
est tout à fait contre indiqué et contre-productif. Il détruit, sans distinction 
aucune, bonnes et mauvaises bactéries, lorsqu’il est à large spectre, ne 
laissant derrière lui qu’un champ de ruines. Après la bataille, il est essentiel 
de rebâtir cet hôte protecteur que nous abritons, avec une alimentation riche en 
prébiotiques (fruits, légumes, graines, fibres,… ), en aliments fermentés (qui 
contiennent des bactéries, comme des yaourts, kefir, kombucha, choucroute,…), 
voire par la prise de probiotiques pour réensemencer le terrain. Notre santé 
dépend de ces micro-organismes qu’il faut choyer et nourrir au quotidien, avec 
les aliments qui leur permettront de se nourrir et de se développer.  L’alimentation est aussi à pointer du doigt. Plus vous nourrissez votre 
candida, plus il va se développer. Et de quoi raffole-t-il ? De glucides ! Mais 
pas n’importe lesquels. Il se délecte de pain bien blanc, de pâtes blanches, de 
viennoiseries bien sucrées, de bonbons bien colorés, de biscuits, de donuts, 
céréales petit-déjeuner… bref, de produits tout à fait inutiles à notre santé 
qui envahissent les étales des magasins et qui font saliver devant toutes les 
publicités qui passent en boucle à la TV.  Comment se manifeste-t-il ?   Au niveau digestif, vous aurez tous les symptômes du côlon irritable : gaz, 
ballonnements, diarrhées ou au contraire constipation, douleurs abdominales…  Le candida albicans passera sous le radar des troupes de notre système 
immunitaire et va le modifier pour le rendre plus tolérant à son égard. En 
réprimant votre système de défense, vous serez plus sujet aux attaques virales 
et bactériennes. Vous allez également développer un terrain allergique.  Vous serez aussi sujet aux mycoses vaginales à répétition ou aux mycoses des 
ongles des pieds.  Vous serez épuisé (e), même après une bonne nuit de sommeil, car ce filou va 
produire des toxines qui vont perturber la production de dopamine. Plus de joie, 
d’entrain, de bonne humeur,…  Vous allez prendre du poids, vous serez fatigué, abattu même, vous serez 
beaucoup plus sensible à la douleur.  Enfin, vous aurez des envies irrépressibles de sucre car le candida réclame 
son carburant favori pour vivre !  Donc, en résumé, bonjour l’anxiété, les mycoses, les problèmes de peau, les 
allergies, les perturbations immunitaires ….  Voici un tableau bien idyllique mais rassurez-vous, la guérison, même longue 
et pénible, vous redonnera joie de vivre et entrain.  Le bout du tunnel ?   Vous pouvez faire une prise de sang mais le résultat n’est pas toujours 
fiable. Une analyse de selle positive vous confirmera sa présence avec plus de 
certitude. Vous pouvez aussi faire une analyse d’urine.  Comment s’en débarrasser ? S’il est utile de se faire accompagner par un 
médecin nutritionniste ou un thérapeute qualifié, vous pouvez toujours suivre 
ces conseils.  1. Arrêtez, même si cela vous paraît insurmontable toutes les cochonneries 
sucrées : bonbons, pain blanc, riz blanc, gâteaux en tous genres, céréales 
raffinées,… C’est déjà recommandé en temps normal, cela l’est encore plus en cas 
de candidose.  2. Favorisez, en petite quantité, les céréales plus complètes : pain complet, 
riz complet, … Vous pouvez prendre un pain aux graines, sans glucides.  3. Arrêtez tous les aliments industriels comme les soupes industrielles, les 
plats préparés, farcis d’additifs : amidons transformés, sirop de glucose, 
fécules, …  4. Consommez des féculents à IG bas en petite quantité comme des 
légumineuses, que vous aurez laissé tremper 12 heures. Germées, c’est encore 
mieux.  5. Ne faites pas cuire vos glucides trop longtemps car ils se transforment en 
bombes à insuline.  6. Evitez les aliments contenant du lactose (sucre du lait, qui nourrit votre 
candida). Evitez aussi les laits sans lactose qui sont des substrats très 
appréciés par cette levure.  7. Evitez le gluten et principalement le blé, qui dégrade, tout comme le 
candida, la barrière intestinale.  8. N’évitez pas tous les fruits mais consommez-les avec beaucoup de 
parcimonie. Préférez les framboises, les myrtilles et les fraises, beaucoup 
moins sucrées.  9. Consommez des légumes cuits à chaque repas  10. Un repas sans épice et condiments n’est pas un vrai repas. Alors, ajoutez 
de l’ail, du thym, du romarin, du gingembre, …. Ils ont des atouts antifongiques
 11. La graisse de coco a des atouts antifongiques également. Mais attention 
aux quantités. C’est un acide gras saturé, à consommer avec modération.  12. L’huile essentielle d’origan en capsule est également conseillée pour son 
action antifongique et antibactérienne mais attention, les personnes qui ont un 
foie surchargé devraient l’éviter. Renseignez-vous auprès de thérapeutes 
compétents.  13. Certaines enzymes protéolytiques sont d’un grand secours. Demandez 
conseil auprès de personnes compétentes en la matière.  La bataille sera rude mais la récompense vous permettra de reprendre votre 
vie en main, sans être piloté par ce monstre invasif et machiavélique.  Sylvie Dejardin 07/04//2021 |