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Depuis 1975, l’obésité a triplé dans le monde. On compte aujourd’hui 39% de
personnes adultes en surpoids et 13% d’obèses. Ce qui est inédit, c’est que
cette épidémie touche également les enfants de moins de 5 ans ! Nous vivons dans
une société où les jeunes vivront moins vieux que leurs parents à cause de la
malbouffe. Quels sont les facteurs qui ont permis cette pandémie ? Malgré une
myriade de régimes qui fleurissent chaque année, l’alimentation rend malade tous
les jours un peu plus. Les médicaments remplacent petit à petit l’assiette
salvatrice. Oui, l’obésité, le surpoids et les pathologies associées sont
réversibles par une alimentation saine et par un style de vie à revoir de fond
en comble. Quels sont les mythes bien enracinés qui trompent le métabolisme et
mènent à la catastrophe ?
L’homme creuse sa tombe avec sa fourchette d’après le dicton populaire. Qui
est responsable de cette tragédie ?
Voici quelques facteurs qui pèsent lourd sur la balance :
1. Les calories ont la vie dure ! Depuis des dizaines d’années, elles sont
devenues l’obsession des personnes en surpoids, même des plus minces. S’il est
vrai que vous maigrissez au premier régime hypocalorique, avec le temps, votre
métabolisme s’adapte à la situation. De plus, il est humainement impossible de
tenir sur la durée. Effet yoyo garanti ! En bout de course, après moultes
régimes, vous grossirez à la simple vue d’un verre d’eau. Vous perdrez du
muscle, vous aurez faim, vous aurez de nombreuses carences et pour simple
résultat, une prise de poids accompagnée de culpabilité.
2. Les produits « lights », où l’essentiel est remplacé par l’accessoire,
voire l’inutile, ont une énorme part de responsabilité dans l’explosion de
l’obésité. Vous pourrez tromper votre conscience, pas votre corps. La peur
inhérente au surplus de calories ingérées vous fera avaler des aliments qui n’en
sont pas, farcis d’additifs, de gommes, de colorants, de sucre ou d’édulcorants…
Moins de plaisir, moins de satiété, moins de l’indispensable. Pas une catégorie
d’aliment n’échappe à la transformation magique : pains, biscuits, yaourts,
boissons, pizzas, chips, crème fraîche,… Le light n’a jamais fait maigrir qui
que ce soit.
3. Les graisses ont été accusées de tous les maux de la terre. Presque la
huitième plaie d’Egypte, elles ont alors été remplacées par des glucides et plus
particulièrement du sucre. Résultat ? Un stockage massif de graisse dans les
réserves, càd, dans les fesses, les poignées d’amour, le ventre, les bras,
autour des organes. La quantité est à surveiller, c’est une évidence, mais
toutes ne se valent pas. Les omégas 3 anti-inflammatoires, grands perdants, ne
sont généralement pas assez consommés, au profit des graisses saturées et des
omégas 6, pro-inflammatoires.
4. Une augmentation vertigineuse de la consommation d’aliments
ultra-transformés, micro-ondables, rapides, sans effort. Si leur consommation
exceptionnelle ne pose aucun problème, en manger tous les jours a des
conséquences extrêmement néfastes tant sur le tour de taille, que sur
l’inflammation que ces produits dénaturés occasionnent. Leur vide abyssal de
vitamines, de minéraux, de fraîcheur, de saisonnalité, creuse encore un peu plus
le lit des maladies de civilisation. La dose fait bien la toxicité.
5. L’alimentation pro-inflammatoire, qui fait le lit des maladies de
civilisation (diabète, maladies cardio-vasculaires,..), a envahi nos
supermarchés. Une réaction inflammatoire se traduit par une production endogène
trop importante de molécules chimiques oxydantes (radicaux libres). Produits en
excès, ils sont très néfastes pour notre corps. L’alimentation raffinée, à index
glycémique élevé (gâteaux, pain blanc, viennoiseries, céréales
petit-déjeuner,…), l’excès de protéines animales, de graisses cuites, de
graisses saturées, d’omégas 6, de sucre … augmentera inévitablement
l’inflammation chez les personnes qui en consomment au quotidien et favoriseront
la prise de poids.
6. En relation directe avec le point 4 et 5, une alimentation favorisant
l’hyperinsulinisme càd une production importante d’insuline, l’hormone de
stockage fait partie intégrante du problème de l’explosion de l’obésité. A force
de consommer des produits raffinés et sucrés, l’organisme produit beaucoup
d’insuline et stocke l’énergie en excès sous forme de graisse.
7. La pyramide alimentaire, guide visuel pour répartir correctement les
quantités d’aliments de manière équilibrée, n’a aucun intérêt pour le grand
public. Quelle quantité consommer ? Elle a été proposée sur son socle pendant
des années, puis retournée sur la pointe, elle est inefficace pour le commun des
mortels. Il est grandement préférable de montrer la répartition des aliments
dans une assiette pour une représentation de l’image « santé » soit plus
percutante et plus accessible à tous.
8. Le manque d’activité physique, le métro-boulot-dodo, qui se traduit
aujourd’hui par le boulot-dodo, est un facteur aggravant les problèmes de
surpoids. La voiture est utilisée pour chaque trajet, même les plus petits qui
peuvent se faire à pied. On argue le manque de temps, des journées trop
remplies, le mauvais temps, …. Une marche quotidienne de 30 à 45 minutes doit
pouvoir s’insérer dans une journée, ne fut-ce que pour relâcher la pression et
diminuer les hormones de stress, aussi délétères qu’une mauvaise alimentation.
Prenez du plaisir à bouger, à changer de rythme, à vous dérouiller les jambes.
Les facteurs qui mènent à l’obésité sont multiples et sont liés à de nombreux
déséquilibres. La qualité des aliments est une notion essentielle dans la
recherche de l’équilibre. Les changements opérés depuis les années 80 ont fait
basculer le monde dans une vision cauchemardesque de la santé, liée à nos choix
alimentaires. Alors, mangez comme si votre vie en dépendait, car c’est le cas.
Sylvie Dejardin
06/05//2021 |
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Since 1975, obesity has tripled worldwide. Today, 39% of adults are overweight
and 13% are obese. What is unprecedented is that this epidemic is also affecting
children under the age of 5! We are living in a society where young people will
live shorter lives than their parents because of junk food. What are the factors
that have enabled this pandemic? Despite a myriad of diets that flourish every
year, food makes people sicker every day. Medicines are gradually replacing the
life-saving plate. Yes, obesity, overweight and associated pathologies are
reversible through a healthy diet and a lifestyle that needs reviewing from top
to bottom. What are the deep-rooted myths that deceive the metabolism and lead
to disaster?
People are digging their grave with a knife and fork”, according to the
popular saying. Who could be responsible for this tragedy?
Here are some of the factors that weigh heavily on the balance:
1. Calories are hard to come by! For decades, they have become an obsession
for overweight people, even the slimmest. While it is true that you lose weight
on your first low-calorie diet, over time your metabolism adapts to the
situation. What's more, it is humanly impossible to keep it up over the long
term. Yoyo effect guaranteed! In the end, after many diets, you will gain weight
at the mere sight of a glass of water. You will lose muscle, you will be hungry,
you will have many deficiencies and the result will be weight gain and guilt.
2. Light" products, where the essential is replaced by the accessory, even
the unnecessary, have a huge share of responsibility in the explosion of obesity.
You can fool your conscience, not your body. The fear of the excess of calories
will make you swallow food that is not food, stuffed with additives, gums,
colourings, sugar or sweeteners... Less pleasure, less satiety, less of the
essential. No food category escapes the magical transformation: bread, biscuits,
yoghurt, drinks, pizza, crisps, cream, etc. ‘Light’ food has never made anyone
lose weight.
3. Fats were blamed for all the evils of the earth. Almost the eighth plague
of Egypt, they were then replaced by carbohydrates and more particularly sugar.
The result? A massive storage of fat in the reserves, i.e. in the buttocks, love
handles, stomach, arms, around the organs. The quantity is to be watched, it is
obvious, but not all are equal. The anti-inflammatory omega-3s, the big losers,
are generally not consumed enough, to the benefit of saturated fats and
omega-6s, which are pro-inflammatory.
4. A dizzying increase in the consumption of ultra-processed, microwavable,
fast, effortless foods. In exceptional circumstances it is acceptable, however
having them daily has extremely harmful consequences both on the waistline and
on the inflammation that these denatured products cause. Their abysmal lack of
vitamins, minerals, freshness, and seasonality digs the bed of civilization
diseases even deeper. The amount and regularity answers for its toxicity.
5. Pro-inflammatory food, which is the breeding ground for civilisation
diseases (diabetes, cardiovascular diseases, etc.), has invaded our supermarkets.
An inflammatory reaction results in an excessive endogenous production of
oxidising chemical molecules (free radicals). Produced in excess, they are very
harmful to our body. Refined food with a high glycemic index (cakes, white bread,
pastries, breakfast cereals, etc.), excess animal proteins, cooked fats,
saturated fats, omega 6, sugar, etc. will inevitably increase inflammation in
people who consume them on a daily basis and promote weight gain.
6. In direct relation to points 4 and 5, a diet that promotes hyperinsulinism,
i.e. a high production of insulin, the storage hormone, is an integral part of
the problem of the obesity explosion. By consuming refined and sugary products,
the body produces a lot of insulin and stores excess energy in the form of fat.
7. The food pyramid, a visual guide to the correct distribution of food
quantities in a balanced manner, is of no interest to the general public. How
much to eat? It has been proposed on its base for years, then turned upside down
on its tip, it is ineffective for the common man. It is much better to show the
distribution of food on a plate for a representation of the ‘health’ image to be
more striking and more accessible to all.
8. The lack of physical activity, the subway-work-sleep, which today
translates into work-sleep, is a factor that aggravates overweight problems. The
car is used for every journey, even the shortest ones which can be made on foot.
It is argued that there is not enough time, the day is too full, the weather is
bad, .... A daily walk of 30 to 45 minutes should be part of your day, if only
to relieve the pressure and reduce stress hormones, which are as harmful as a
poor diet. Take pleasure in moving, in changing your pace, in stretching your
legs.
The factors that lead to obesity are multiple and are linked to many
imbalances. The quality of food is an essential notion in the search for
balance. The changes since the 1980s have tipped the world into a nightmarish
view of health, linked to our food choices. So eat like your life depends on it,
because it does.
Sylvie Dejardin |
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