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European Parliament
Résultats des élections professionnelles de juin
2023
Le vote pour élire le comité du personnel au
Parlement européen vient de se terminer au second tour puisque plus de 50 %
du personnel a voté. Notre organisation, récente au Parlement, et qui se
présentait une nouvelle fois a vu confirmé le nombre de ses élus (3) pendant
que son pourcentage des voix recueillies a augmenté. C’est un très bon
résultat, encourageant pour l’avenir de l’organisation, alors que des
organisations historiques au PE n’ont pas eu d’élus. Il faut aussi souligner
l’importance du nombre d’adhérents d’U4U au PE : plus de 300 membres. À
souligner enfin le fait que plusieurs des délégations du personnel du
Parlement sont animées par des membres de U4U.
Après la récente progression de notre organisation aux élections de la
Commission à Bruxelles et au Luxembourg, après le très bon score obtenu au
Service extérieur (20%), ce nouveau résultat au PE confirme la vitalité de
notre organisation. Avec cette élection se clôt tout un cycle électoral qui
a vu notre organisation animer des campagnes électorales, presque en
continu, pendant presque deux ans. Cet effort et ces résultats ont été
d’autant plus remarquables qu’ils ont été le fait d’une équipe presque
entièrement renouvelée. |
The vote to elect the European Parliament's
Staff Committee has just ended in the second round as more than 50% of staff
voted. Our organization, which is still new to the Parliament and which was
standing for election once again, saw its number of elected members (3)
maintained while its share of the vote increased. This represents a very
positive result: one which is encouraging for the future of the organization,
at a time when some of the longer-standing organizations in the EP failed to
have any representatives elected . We should also highlight the size of the
EP's U4U membership with over 300 members. Finally, it should be noted that
several of the Parliament's staff delegations are led by U4U members.
Following our organisation's recent progress in the Commission elections
in Brussels and Luxembourg, and the very good result obtained in the
External Service (20%), this latest EP result shows the robust health of our
organisation and marks the end of an electoral cycle that has seen our
organisation running election campaigns, almost non-stop, for nearly two
years. Such results are all the more remarkable given that they were
achieved by an almost entirely new team.
17/06/2023 |
A quand le vote électronique aux élections
professionnelles du PE ?
Au Parlement Européen U4U serait-il le seul à demander le vote
électronique aux élections du Comité du Personnel ?
Nous vivons à une époque où tout est smart et donc hyper-connecté : des
téléphones intelligents aux voitures intelligentes, en passant par les
téléviseurs intelligents, etc. Nous sommes maintenant habitués à faire des
choses en ligne et exigeons de plus en plus de services numériques. En
réponse à cette demande, le PE se modernise en numérisant ses services et,
si possible, en les déplaçant vers le cloud.
L'objectif de réduction de la consommation de papier est inscrit dans
toutes les stratégies depuis plus de 20 ans. La réduction du papier va de
pair avec la réduction de l'empreinte carbone.
Le PE s'est donc engagé à numériser les services, à réduire le papier et
à atteindre la neutralité CO2 à court terme. Cependant, il y a un domaine
qui résiste contre vents et marées. Nous parlons des élections du comité du
personnel. Il semble qu'on ne puisse pas voter sans papier. Est-ce vrai? N'y
a-t-il pas d'alternative à un processus manuel long, coûteux et obsolète ?
Regardons le coût des élections actuelles :
1. Imprimer des bulletins de vote papier à l'avance pour couvrir tous les
électeurs potentiels.
2. Fournir des tables de vote pendant 2 semaines, avec au moins 3
personnes à chaque table pour enregistrer et valider le vote.
3. Une fois clôturé, rassembler tous les votes et les envoyer à Bruxelles
pour le dépouillement.
4. La validation et le comptage prennent des heures.
Tous ces coûts seront considérablement réduits si nous passons à un
système de vote électronique. En commençant par le fait qu'il ne soit pas
nécessaire d'imprimer un bulletin de vote, jusqu'au fait qu'il n'y ait pas
besoin de tables physiques avec du personnel qui attend des heures
interminables, et en réduisant les coûts de transport.
En outre, le vote électronique présente plusieurs avantages évidents.
Tout d'abord, les gens peuvent voter de n'importe où : tout ce dont ils ont
besoin est un appareil tel qu'un ordinateur portable, hybride ou même un
smartphone. Les faits montrent que lorsque vous passez du vote papier au
vote électronique, la participation électorale augmente.
Pour nous, il est donc temps pour le PE d'introduire le vote électronique
pour les prochaines élections du comité du personnel. U4U est le seul
syndicat à avoir cet objectif important et nous travaillerons activement
pour y parvenir lors du prochain mandat avec le soutien nous l’espérons des
autres syndicats. |
In the European Parliament, would U4U be the only one to ask for
electronic voting in the Staff Committee elections?
We live in an age where everything is smart and therefore hyper-connected:
from smart phones to smart cars, smart TVs and so on. We are now used to
doing things online and are demanding more and more digital services. In
response to this demand, the EP is modernising itself by digitising its
services and, where possible, moving them to the cloud.
The goal of reducing paper consumption has been included in every
strategy for more than 20 years. Reducing paper goes hand in hand with
reducing the carbon footprint.
The EP is therefore committed to digitising services, reducing paper and
achieving CO2 neutrality in the short term. However, there is one area that
is resisting against all odds. We are talking about the staff committee
elections. It seems that we cannot vote without paper. Is that true? Is
there no alternative to a manual process that is lengthy, costly and
outdated?
Let's look at the cost of the current elections:
1. Printing paper ballots in advance to cover all potential voters.
2. Providing voting tables for 2 weeks, with at least 3 people in each
table to register and validate the vote.
3. Once closed, collect all the votes and send them to Brussels for
counting.
4. Validation and counting takes hours.
All of these costs will be drastically reduced if we move to an
electronic voting system. Starting with the fact that there is no need to
print a ballot paper, through to the fact that there is no need for physical
tables with staff waiting endless hours, and reducing any transport costs.
In addition, e-voting has several clear advantages. First of all, people
can vote from anywhere: all they need is a device such as a laptop, hybrid
or even a smartphone. Facts show that when you switch from paper to
electronic voting, voter turnout increases.
Other EU institutions have already had e-voting in place for a long time,
with very positive results.
For us, it is therefore time for the EP to introduce electronic voting
for the next staff committee elections. U4U is the only union to have this
important objective and we will actively work to achieve this in the next
term with the hopeful support of other unions.
15/06/2023 |
U4U œuvre pour améliorer le fonctionnement de la
représentation du personnel
Nous sommes à la veille des élections du
comité du personnel. Avec la confiance que vous nous avez accordée,
nous avons déjà pu en seulement un peu plus de 6 ans de représentativité
et sans être dans la majorité, peser sur des questions brûlantes comme
par exemple récemment la situation de nos collègues interprètes pour
lesquels U4U a grandement contribué aux bons résultats et démontrer à
l’Administration la valeur ajoutée d’une collaboration efficace avec les
organisations syndicales.
Sur base du travail accompli, si vous, électeurs, renforcez notre
représentativité, nous nous engageons à améliorer le fonctionnement
de la représentation du personnel avec
| Un réel dialogue social qui exige la négociation d’un
nouvel accord-cadre entre les organisations syndicales et
l’Administration. |
| La promotion d’une nouvelle pratique plus collaborative
entre les différentes organisations syndicales qu’elles soient dans
la majorité ou la minorité.
Ainsi, toutes les organisations syndicales travailleraient de
manière équitable au sein du comité du personnel, des comités
paritaires et des délégations. C’est tout autant au sein des
comités paritaires que des délégations que se discutent les
questions d’importance pour la vie professionnelles tels que : les
promotions, les crèches garderies, l’égalité des chances, la caisse
maladie, la sécurité et la santé au travail, les spécificités
professionnelles de certains corps de métiers etc.
Assurons-nous de refléter à chacun de ces niveaux de représentation
les diverses réalités et préférences dont l’ensemble du personnel
est composé.
Ce serait un véritable changement. La pratique de la majorité
syndicale actuelle au sein du comité du personnel est tout autre.
Elle dispose en effet de la totalité des moyens accordées aux
syndicats. De la même façon, ce manque de collaboration s’impose par
le manque de partage des places dans les différents comités
paritaires et l’attribution inégale des domaines les plus
politiquement sensibles. |
U4U s’engage avec votre confiance à :
| Donner du sens aux élections, en reflétant votre choix à tous
les niveaux de la représentation du personnel ! |
| Œuvrer immédiatement à une répartition proportionnelle et
équitable dans tous les comités paritaires et les délégations. |
| Rendre compte, par principe de transparence, de l’application de
la pratique collaborative. |
Nous demandons à tous les syndicats présents aux élections du Comité
du Personnel de s’engager sur ce principe ou à défaut d’exprimer
maintenant leurs positions quant à la répartition des places aux seins
des comités paritaires et des délégations pour que le personnel vote en
connaissance de cause.
Bien que les élus et les candidats devraient en principe être appelés
en premier pour participer dans les différents comités et délégations,
nous soutenons l’engagement des collègues des services qui
souhaiteraient participer à la représentation du personnel.
Contrairement à la majorité actuelle, nous pensons qu'associer mieux
le personnel qui s’engage enrichira la représentation de motivations
plurielles. |
U4U works to improve the functioning of staff representation
We are on the eve of the Staff Committee elections.
Thanks to the trust you have placed in us, in just over 6 years of
representation and without a majority, we have already been able to
influence burning issues such as the recent situation of our interpreter
colleagues, for whom U4U has contributed significantly to good results,
and to demonstrate to the administration the added value of effective
cooperation with the trade unions.
On the basis of the work we have done, if you, the voters, strengthen
our representativeness, we commit ourselves to improving the
functioning of the staff representation with
| A genuine social dialogue, which requires the negotiation
of a new framework agreement between the unions and the
administration. |
| Promoting a new, more collaborative practice between the
different trade union organisations, whether they are in the
majority or in the minority.
For example, all union organisations would work having equal
representation on the staff committee, joint committees and
delegations. The joint committees and delegations are the places
where important issues in working life are discussed, such as:
promotions, day-care centres, equal opportunities, health insurance,
health and safety at work, the specific professional characteristics
of certain trades, etc.
Let's make sure that at each of these levels of representation we
reflect the different realities and preferences of the whole
workforce.
That would be a real change. The practice of the current
union majority on the staff committee is quite different. It has all
the resources granted to unions. This lack of cooperation is also
reflected in the lack of distribution of seats on the various joint
committees and the unequal distribution of the most politically
sensitive areas. |
U4U commits itself, with your trust, to :
| Give meaning to the elections by reflecting your choice at all
levels of staff representation! |
| Immediately work towards proportional and equitable distribution
in all joint committees and delegations. |
| Report, as a principle of transparency, on the application of
the collaborative practice. |
We call on all unions present at the Staff Committee elections to
commit themselves to this principle or, failing that, to state their
positions now on the distribution of seats on joint committees and
delegations so that staff can vote in full knowledge of the facts.
Although in principle elected officials and candidates should be
asked first to participate in the various committees and delegations, we
support the association of colleagues from the services who wish to
participate in staff representation.
Unlike the current majority, we believe that better involving the
staff who commit themselves will enrich the representation with a
variety of motivations. |
April 2023
Pour une indemnité de logement au Luxembourg et la
création d’un office Logistique
Au Parlement Européen : Pour une indemnité de logement et la
création d’un office, négocions les termes de solutions favorables au
personnel, poussons le dialogue social
Nous voyons dans une indemnité de logement une piste favorable
pour répondre à une partie des attentes du personnel affecté au
Luxembourg.
U4U défend en premier, une indemnité de logement qui représenterait
un montant fixe de l’ordre de 650 EUR, pour toutes et tous pour autant
que les collègues habitent au Luxembourg, que l’habitation soit en
location ou en cours d’achat.
Les six fondements derrière cette proposition :
1. Une base solide
Cette proposition est fondée sur une étude réalisée par la Commission
elle-même, qui établit de manière incontestable que le prix du logement
à Luxembourg est de 50% supérieur à celui de Bruxelles. La nécessité de
cette indemnité n’est plus à démontrer, c’est sa mise en œuvre qui doit
être négociée.
2. L’unité du personnel encore et toujours
Pour U4U l’unité du personnel est un objectif majeur. Pour atteindre
nos objectifs nous devons nous battre ensemble sur des revendications
communes et non pas les uns contre les autres.
3. Une base solidaire
Notons que ce même montant pour l’ensemble du personnel représente
cependant une proportion différente par rapport au salaire de chacun.
Ainsi, 650 euros par rapport à un salaire d’entrée en service peut
représenter jusqu’à 35% de ce salaire alors que pour un collègue plus
gradé ce même montant représenterait moins de 10% de son salaire. Notons
aussi que l’impôt étant proportionnel, le montant final de l’indemnité
de logement sera plus réduit pour les hauts salaires.
4. À la table des négociations
Suite aux résultats des élections actuelles au comité du personnel,
les représentants U4U auront avec cette proposition un argument fort.
Oui, nous pouvons discuter avec l’Administration du montant, de la
durée, d’un ajustement périodique, etc. puisqu’enfin nous ouvrons le
chemin d’un accord social, ici et maintenant. Nos élu.e.s s’engagent à
le faire !
5. Protection de nos droits acquis
C’est parce que l’introduction d’un nouveau coefficient correcteur
pour Luxembourg a été jusque-là promis par certains comme la solution
unique à l’attractivité du Luxembourg qu’aucun pas concrètement
bénéfique au personnel n’a été fait jusqu’à présent.
L’absence d’unité des organisations syndicales autour de revendications
claires n’a pas été favorable au personnel.
Ce nouveau coefficient correcteur nécessite l’ouverture du statut ce qui
serait néfaste pour le personnel dans le contexte actuel. Même s’il y
avait une ouverture du statut ce nouveau coefficient correcteur
serait-il garanti? Bien sûr que non et vous le savez ! Par contre ce
serait certainement l’occasion de malmener des droits acquis. Il est
étonnant de voir que cette approche continue d’être avancée.
6. Au-delà des slogans, osons la réflexion
Nous aimons toutes et tous lire et entendre ce qui nous fait plaisir
tout de suite, du sur-mesure rassurant. Vous le lirez et entendrez
certainement. Dans un montant fixe pour l’ensemble du personnel concerné
comme indemnité de logement, il y a un pas en avant, de la pérennité, de
la crédibilité, un retour au dialogue social, un bénéfice pour toutes et
tous.
Un Office pour la logistique ?
U4U défend en deuxième lieu, la création au Parlement Européen d’un «
Office de la logistique », à l’instar de ce qui est mis en place
à la Commission Européenne, pour corriger la faiblesse de rémunération
et les perspectives de carrière d’une partie essentielle et importante
du personnel.
Cette structure regrouperait le plus grand nombre d’Agents
Contractuels – agents de sécurité, chauffeurs, techniciens, huissiers de
salle - qui pourraient bénéficier à tous les grades de fonction à un
contrat à durée indéterminée. Ainsi non seulement certaines fonctions
accomplies par des AC maintenant en GFI pourraient être reclassifiées
par exemple en GFII, ce qui correspondrait mieux au service rendu à
l’institution mais de surcroît cela permettrait également des
perspectives de carrières plus bénéfiques à travers l’organisation
d’épreuves permettant le passage de Groupe de Fonction jusqu’à IV. Cette
revendication ne nécessite pas une modification du Statut.
L’unité du personnel est encore une fois le socle pour atteindre
cet objectif. |
At the European Parliament : For a housing allowance and the
creation of an Office, let's negotiate the terms of solutions favourable
to staff, let's promote the social dialogue
We see a housing allowance as a favourable option to meet some of the
expectations of staff assigned to Luxembourg. Firstly,
U4U defends a housing allowance that would be a fixed amount of
around 650 EUR, for all colleagues living in Luxembourg, whether the
house is rented or being purchased.
The six foundations behind this proposal:
1. A solid basis
This proposal is based on a study carried out by the Commission
itself, which undeniably shows that housing prices in Luxembourg are 50%
higher than in Brussels. The need for this allowance is no longer to be
demonstrated, but its implementation is to be negotiated.
2. Staff unity again and again
For U4U the unity of the staff is an important goal. To achieve our
goals, we must fight together for common demands and not against each
other.
3. A solidarity basis
It should be noted that the same amount for all staff represents a
different proportion of each person's salary. Thus, 650 euros may
represent up to 35% of an entry-level staff's salary, whereas the same
amount would represent less than 10% of a more senior staff's salary. It
should also be noted that because the tax is proportional, the final
amount of the housing allowance will be lower for higher salaries.
4. At the negotiating table
Following the results of the current elections to the staff committee,
the U4U representatives will have a strong argument with this proposal.
Yes, we can discuss with the Administration the amount, the duration, a
periodic adjustment, etc., because we are finally opening the way to a
social agreement, here and now. Our elected representatives are
committed to doing so!
5. Protection of our acquired rights
With the introduction of a new correction coefficient for Luxembourg
being promised by some as the only solution to Luxembourg's
attractiveness, no concrete steps have yet been taken to benefit staff.
The lack of unity among the trade unions has not benefited the staff.
This new correction coefficient requires the opening up of the Staff
Regulations, which would be detrimental to the staff in the current
context. Even if the Staff Regulations were opened up, would this new
correction coefficient be guaranteed? Of course not, and you know it! On
the other hand, it would certainly be an opportunity to undermine
acquired rights. It is astonishing that this approach is still being
promoted.
6. Beyond slogans, let's dare to think
We all like to read and listen to things that make us feel good right
away, reassuringly tailor-made. You will certainly read and hear it. A
flat-rate housing allowance for all staff concerned is a step forward,
sustainability, credibility, a return to social dialogue, a benefit for
all.
A Logistics Office ?
Secondly, U4U defends the creation of a "Logistics Office" in
the European Parliament, following the example of the European
Commission, in order to correct the low salaries and career prospects of
an essential and important part of the staff.
This structure would bring together most of the contract staff -
security guards, drivers, technicians, ushers - who would be eligible
for permanent contracts at all grades. This would not only make it
possible to reclassify certain functions currently performed by CAs in
GFI, for example, to GFII, which would be more in line with the service
provided to the institution, but would also allow for better career
prospects by organising tests to move from Function Group to IV. This
request does not require any amendment of the Staff Regulations.
Once again, staff unity is the basis for achieving this objective.
March 2023 |
Révisons l'accord cadre entre le PE et les OSP
Au Parlement européen : Pour défendre le personnel, révisons un
accord cadre vieux de plus de 30 ans. Le monde change, changeons aussi !
Pour défendre le personnel il est nécessaire
d’améliorer les conditions du dialogue social.
Le dialogue social au Parlement Européen (PE) est régit par un
accord cadre datant de 1990 qui ne favorise pas ce dit dialogue
social avec les Organisations Syndicales et Professionnelles (OSP).
En lieu et place d’un dialogue social structuré comportant plusieurs
étapes (au niveau des directeurs, puis des directeurs généraux voir avec
le vice-président du PE chargé des ressources humaines), seul le
comité du personnel est consulté, ses avis n’étant pas forcément
pris en considération.
Par ailleurs, les OSP sont regroupées au sein d’une instance
inter-syndicale (le COMI) présidée par un syndicat de la majorité
syndicale qui ne garantit pas le pluralisme syndical et ne reflète pas
le vote des électeurs. Les attributions du COMI sont mal définies et son
rôle est très faible.
Dans ce contexte peu constructif, nous avons initié récemment un
autre paradigme du dialogue social où suite au lancement d’un appel
à la grève lancé par notre syndicat avec deux autres organisations pour
soutenir les interprètes, un véritable dialogue social s’est instauré
entre l’Administration et ces OSP avec le soutien de la délégation
des interprètes et la participation en tant qu’observateur du comité du
personnel. Ce dialogue social a donné lieu à plusieurs réunions qui ont
permis d’arriver à une situation favorable au personnel interprètes et
aussi à la bonne marche de l’institution.
Cet exemple illustre l’efficacité de ce type de dialogue social et
c’est pour cela que notre organisation demande l’actualisation de
l’accord cadre pour aboutir à un modèle qui est plus efficace pour la
défense du personnel.
Mars 2023 |
At the European Parliament : Revising a 30-year-old framework
agreement to defend staff. The world is changing, let's change too !
In order to defend staff, it is necessary to
improve the conditions for social dialogue.
Social dialogue in the European Parliament (EP) is governed by a
framework agreement dating back to 1990, which does not favour this
so-called social dialogue with the trade unions and professional
organisations (OSPs).
Instead of a structured social dialogue with several levels (at the
level of Directors, then Directors-General, then the EP Vice-President
in charge of Human Resources), only the Staff Committee is consulted
and its opinions are not necessarily taken into account.
In addition, the unions are grouped together in an inter-unions
body (the COMMIS) chaired by a union from the union majority, which
does not guarantee union pluralism and does not reflect the vote of the
electorate. The powers of the COMMIS are poorly defined and its role is
very weak.
In this unconstructive context, we have recently initiated a
different paradigm of social dialogue where, following a call for
strike action by our union with two other organisations in support of
interpreters, a real social dialogue was established between the
administration and these unions with the support of the interpreters'
delegation and the participation of the Staff Committee as an observer.
This social dialogue led to several meetings which resulted in a
situation favourable to the interpreters and to the smooth running of
the institution.
This example illustrates the effectiveness of this type of social
dialogue, which is why our organisation is calling for the framework
agreement to be updated to a model that is more effective in defending
staff.
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European Parliament: new Secretary-General and first
proposals for social dialogue
Parlement européen : Bonne chance au nouveau
Secrétaire-Général et premières propositions de dialogue social
U4U a apprécié la présence du nouveau Secrétaire-Général à la
première réunion plénière du Comité du Personnel de l’année. Le
Secrétaire Général, Monsieur Chiocchetti, a assuré qu’il sera « celui
qui prend soin de l’administration ». Il a ajouté qu’il souhaite voir «
un personnel heureux ». Enfin, comme il « aime le travail législatif »,
il considère qu’il y a un potentiel d’amélioration.
Monsieur Chiocchetti a illustré son propos en donnant quelques
exemples. Il souhaite notamment:
• appliquer d’une manière plus sensée les règles sur la mobilité;
• permettre le télétravail de l’étranger à certaines conditions;
• discuter avec les autorités luxembourgeoises du coût de la vie pour
le personnel du PE, afin d’améliorer son pouvoir d’achat;
• permettre à un représentant du personnel de participer aux réunions
du Bureau de l’administration centrale du PE, dès lors que des questions
les concernant sont discutées...
Par sa présence et la clarté de ses propos, le nouveau Secrétaire
Général a démontré son respect pour tous les collègues que le Comité du
Personnel représente. Pour cela: MERCI !
Parmi les sujets qui préoccupent U4U, quatre apparaissent comme
primordiaux.
Le premier concerne la sélection du personnel au PE. Le fait
que certaines procédures ne soient que formellement respectées par
l’administration cause un manque de transparence et affaiblit la
réputation de l'institution. Ainsi, un poste d’encadrement octroyé à
quelqu’un qui ne possède pas les compétences requises, affecte le bon
fonctionnement des services et la crédibilité de l’institution.
Ensuite, U4U est aussi préoccupé par les nombreuses plaintes pour
harcèlement qu’il reçoit du personnel statutaire et des assistants
parlementaires (APA). Nous souhaitons un dialogue social pour améliorer
le traitement des situations de harcèlement.
Troisièmement, s’agissant spécifiquement des Assistants
Parlementaires (APA), il arrive qu’ils fassent l’objet de
traitement arbitraire débouchant sans motivation sur des
licenciements, même pendant des absences pour maladie. Les APA ont
pendant très longtemps fait l’objet au PE d’un traitement injuste voire
illégal. Leur sort fut amélioré grâce à la pression des syndicats. Ils
ont à présent un statut mais ils continuent à faire l’objet de
discriminations. Le PE ne peut plus cautionner en son sein des pratiques
qui sont en contradiction avec les valeurs qu’il doit représenter.
Enfin, U4U s’inquiète également de la situation économique du
personnel du PE au Luxembourg, en particulier pour les collègues
recrutés dans les grades les plus bas, comme par exemple les agents de
sécurité de la DG SAFE. La décision d’inclure les allocations
(familiale, d’expatriation, etc.) dans le calcul afin d’atteindre le
plafond du salaire minimal luxembourgeois a pour conséquence que ces
collègues ont du mal à boucler leur fin de mois, compte tenu également
des loyers coûteux au Luxembourg. Pour la première fois dans l’histoire,
le PE comme d’autres institutions emploient du personnel rémunéré en
dessous du seuil de pauvreté, ce qui est purement inacceptable. U4U
demande :
• une indemnité forfaitaire de logement pour tout le personnel ;
• la suppression de la sur-tarification des frais médicaux ;
• l’obligation de recruter le personnel contractuel ne puisse se
faire qu’à partir du groupe de fonction II ;
• de permettre l’octroi de contrats à durée indéterminée et
l’évolution de carrière vers des grades supérieurs.
U4U préconise la création d’un Office au sein duquel travailleraient
ces collègues qui assurent à ce jour des tâches permanentes essentielles
en matière de service d’assistance (tels les gardes, chauffeurs,
techniciens, huissiers…).
Le dialogue social avec les organisations syndicales, ouvert et
respectueux, est l’outil le plus efficace pour trouver des solutions
constructives et nous sommes heureux de constater que notre nouveau
Secrétaire Général en est convaincu aussi.
24/01/2023 |
European Parliament: Good luck to the new Secretary
General and first proposals for social dialogue
U4U appreciated the presence of the new Secretary General at the
first plenary meeting of the Staff Committee of the year. The Secretary
General, Mr Chiocchetti, assured that he will be "the one who takes care
of the administration". He added that he wants to see "a happy staff".
Finally, as he "loves legislative work", he considers that there is
potential for improvement.
Mr Chiocchetti illustrated his point by giving some examples. In
particular, he wished to:
• apply the rules on mobility in a more sensible way;
• allow teleworking from abroad under certain conditions;
• discuss with the Luxembourg authorities the cost of living for EP
staff in order to improve their purchasing power;
• to allow a staff representative to participate in the meetings of
the EP's Central Administration Bureau, when matters concerning them are
discussed...
By his presence and the clarity of his words, the new Secretary
General demonstrated his respect for all the colleagues that the Staff
Committee represents. For this: THANK YOU!
Among the issues of concern to U4U, four stand out as paramount.
The first concerns the selection of staff at the EP. The fact that
certain procedures are only formally respected by the administration
causes a lack of transparency and weakens the reputation of the
institution. For example, a management position granted to someone who
does not have the required skills affects the proper functioning of the
services and the credibility of the institution.
Secondly, U4U is also concerned about the many complaints of
harassment it receives from statutory staff and parliamentary assistants
(PAs). We would like to see a social dialogue to improve the handling of
harassment situations.
Thirdly, with regard specifically to Parliamentary Assistants (PAs),
they are sometimes subject to arbitrary treatment leading to dismissal
without any justification, even during sick leave. For a very long time,
PAAs have been treated unfairly and even illegally in the EP. Their lot
was improved thanks to pressure from the unions. They now have a status
but they continue to be discriminated against. The EP can no longer
support practices that are in contradiction with the values it should
represent.
Finally, U4U is also concerned about the economic situation of EP
staff in Luxembourg, in particular for colleagues recruited in the
lowest grades, such as security agents in DG SAFE. The decision to
include allowances (family, expatriation, etc.) in the calculation in
order to reach the ceiling of the Luxembourg minimum salary means that
these colleagues have difficulty making ends meet, also in view of the
expensive rents in Luxembourg. For the first time in history, the EP as
well as other institutions employ staff paid below the poverty line,
which is purely unacceptable. U4U demands :
• a flat rate housing allowance for all staff;
• the abolition of the overcharging of medical costs;
• the obligation to recruit contract staff can only be from function
group II;
• to allow for the award of permanent contracts and career
progression to higher grades.
U4U advocates the creation of an Office in which those colleagues who
currently perform essential permanent helpdesk tasks (such as guards,
drivers, technicians, bailiffs, etc.) would work.
Open and respectful social dialogue with the trade unions is the most
effective tool for finding constructive solutions, and we are pleased to
see that our new Secretary General is convinced of this too. |
QatarGate, les
Institutions Européennes dans la tourmente Position de U4U (Dec 2022)
"La transparence
au Parlement européen. Dix propositions pour restaurer la confiance." Un
rapport d'Olivier Costa (Mai 2019)
Plaintes pendant la session du comité du personnel du
lundi 14 novembre 2022
PARLEMENT EUROPEEN : PLAINTES PENDANT LA SESSION DU
COMITÉ DU PERSONNEL DU LUNDI 14 NOVEMBRE 2022
Chauffage : U4U dénonce le fait que le PE est en train de
faire des économies sur le dos du personnel statutaire. Certains
collègues se voient obligés de venir travailler avec des couvertures,
des manteaux et des gants. Selon le Service Public Fédéral de Belgique,
il n'est pas possible de travailler 8 heures par jour dans des bureaux
où la « charge physique de travail est très légère» à 16 degrés. Lorsque
l’individu ne parvient plus à réguler sa température interne, les
conséquences peuvent s’avérer dramatiques: trouble de la conscience,
coma, décès. Si le bien-être au travail est une vraie priorité, à
l’administration de nous le prouver.
Harcèlement : U4U a appris par la presse espagnole qu'une
eurodéputée fait l'objet d'une enquête pour harcèlement au sein du
Parlement Européen. La MEP est-elle toujours active? Quid des Assistants
parlementaires (APAs) qui ont été harcelés? Ont-ils été protégés ou
est-ce que leurs contrats ont été résiliés? U4U dénonce l’absence d’un
organe indépendant qui puisse agir rapidement. Ce n’est plus admissible
que les personnes harcelées, en plus de subir le harcèlement, se
retrouvent sans emploi.
Poste vacant DG COM unité Visiteurs : Nous avons été informés
qu'en janvier 2023, une fonctionnaire du centre visiteurs partant à la
retraite sera remplacée par une personne qui travaille au PE depuis 10
ans sans être fonctionnaire ni avoir réussi de concours EPSO ou CAST.
U4U dénonce ces pratiques : le poste d’un fonctionnaire doit être occupé
par un autre fonctionnaire de l'institution, d'autres institutions ou
par quelqu'un qui se trouve sur une liste EPSO. Le remplacement doit se
faire de manière impartiale, indépendant et transparente.
Nous tenons enfin à remercier le Directeur de
la Logistique de la DG INLO, Monsieur Armin Machmer, pour son
intervention au sein du Comité du Personnel concernant son inquiétude
pour la situation des collègues GFI au sein de sa direction. Monsieur
Machmer a confirmé que les collègues des unités Chauffeurs, Huissiers et
Déménageurs travailleront dans les autres unités sur base volontaire
uniquement. Il a également déclaré qu'il fera tout son possible pour
offrir un poste de fonctionnaire aux collègues qui ont réussi le
concours l'EPSO AST-SC 2 (Huissier) et qui se trouvent dans la liste de
réserve.
UNION POWER IS PEOPLE POWER
21/11/2022 |
EUROPEAN PARLIAMENT: COMPLAINTS DURING THE STAFF
COMMITTEE SESSION ON MONDAY 14 NOVEMBER 2022
Heating: U4U denounces the fact that the EP is making savings
on the backs of statutory staff. Some colleagues are forced to come to
work with blankets, coats and gloves. According to the Belgian Federal
Public Service, it is not possible to work 8 hours a day in offices
where the "physical workload is very light" at 16 degrees. When the
individual is no longer able to regulate his or her internal temperature,
the consequences can be dramatic: loss of consciousness, coma, death. If
well-being at work is a real priority, the administration must prove it
to us.
Harassment: U4U has learned from the Spanish press that an MEP
is being investigated for harassment in the European Parliament. Is the
MEP still active? What about the Parliamentary Assistants (PAs) who have
been harassed? Have they been protected or have their contracts been
terminated? U4U denounces the lack of an independent body that can act
quickly. It is no longer acceptable that the harassed people, in
addition to suffering harassment, are left without a job.
Vacancy DG COM Visitors Unit: We have been informed that in
January 2023, a retiring official from the Visitors Centre will be
replaced by a person who has been working at the EP for 10 years without
being an official or having passed an EPSO or CAST competition. U4U
denounces these practices: an official's post must be filled by another
official from the institution, from other institutions or by someone on
an EPSO list. The replacement must be impartial, independent and
transparent.
Finally, we would like to thank the Director of
Logistics of DG INLO, Mr. Armin Machmer, for his intervention in
the Staff Committee regarding his concern for the situation of GFI
colleagues in his Directorate. Mr. Machmer confirmed that colleagues
from the Drivers, Ushers and Movers units will work in the other units
on a voluntary basis only. He also stated that he would do his utmost to
offer an official post to those colleagues who had passed the EPSO AST-SC
2 (Usher) competition and who were on the reserve list.
UNION POWER IS PEOPLE POWER
|
Le
PE introduit unilatéralement de nouvelles conditions de travail pour les
interprètes, U4U et USL déposent un préavis de grève (juin 2022)
Voir la page dédiée...
Conclusions après l'intervention
de Madame la Directrice Générale lors de la plénière sur les conditions de
travail des agents de sécurité
Situation des collègues délaissés au Schuman,
bâtiment du PE à Luxembourg Situation of the colleagues left behind in
the Schuman building of the EP in Luxembourg
Mise en place
du Centre de Vaccination du PE à Bruxelles Setting up of the EP
Vaccination Center in Brussels
PE : Indemnité compensatoire pour les agents postés au
Luxembourg, « adaptation » du minimum luxembourgeois
À Luxembourg, le salaire de base des agents contractuels GFI
et GFII est inférieur au salaire minimum luxembourgeois (de 25%, pardon du
peu). Un salaire minimum, c’est ce que les autorités publiques considèrent
indispensable pour vivre dignement dans un pays donné en fonction du niveau
de vie de ce pays. En deçà de ce minimum, en général, on est considéré
pauvre.
La grille salariale et les règles du statut étant ce qu’elles sont,
augmenter la rémunération pour le personnel concerné est impossible, sans
rouvrir le statut. Il fallait donc trouver une solution créative pour sortir
nos collègues de la pauvreté, et accessoirement d’une forme d’illégalité
puisqu’il n’est pas possible dans un EM doté d’un salaire minimum légal de
proposer moins à conditions de travail égales.
Le Parlement a donc décidé de compenser la différence entre le salaire
mensuel fixé au statut et le salaire minimum luxembourgeois (p.e : GFI –
échelon 1 : statut 2.074,90€ - salaire minimum luxembourgeois –2.507,70€,
soit 432,80€ compensés par le Parlement). Il soumet au Comité du personnel
sa décision d’octroyer une indemnité compensatoire au collègues de
Luxembourg, décision soumise à l’avis du Comité du personnel le 23 novembre
dernier. Jusque-là, tout va bien.
Analysons cette décision. Le bât blesse à la première promotion/échelon.
Si le salaire mensuel augmente de cette progression de carrière, la prime
compensatoire versée par l’administration diminue pour maintenir la
rémunération au minimum luxembourgeois. Autrement dit, à l’inverse de
l’effet produit pour le reste du personnel quand il bénéficie d’un échelon
ou d’une promotion, les agents contractuels GFI et GFII ne profitent pas de
leur progression de carrière : leur pouvoir d’achat reste identique tout le
temps que dure l’absorption par les promotions/échelons de la compensation.
Imaginez si on vous faisait cela ? ne pas jouir de l’effet financier de la
promotion/échelon. Des années à flirter avec le minimum décent. Ni très
motivant, ni juste.
L’indemnité compensatoire est évidemment bienvenue, mais ce n’est pas une
fleur faite au personnel. C’est une correction d’une situation intenable
pour les grades GFI et GFII. Sa conception pose toutefois problème en cela
qu’elle ne répare qu’à moitié le préjudice subi. En corrigeant une situation
illégale, elle introduit une injustice.
Lors de la dernière plénière du Comité, U4U a donc introduit un
amendement à cette décision qui demandait que le salaire minimum
luxembourgeois de référence soit augmenté en proportion de l’augmentation du
salaire statutaire, de façon pour les agents à bénéficier de l’impact sur
leur pouvoir d’achat des échelons/promotions. Texte de l’amendement : «
l’Indemnité devra être augmentée automatiquement selon le barème minimum
légal luxembourgeois en vigueur pour un travailleur qualifié ou augmenté
selon l’index annuel qui s’applique à la grille salariale du personnel
statutaire, si le salaire minimal luxembourgeois est inférieur au salaire
adapté de la grille des salaires du personnel de l’UE. »
Ceci a pour but de garantir une augmentation, car si le Luxembourg venait
à ne pas augmenter son salaire minimum pour un ouvrier qualifié, le
personnel du Parlement concerné par ce statut ne serait pas augmenté pendant
des années. Car l’adaptation salariale, les échelons ou la promotion obtenue
pendant ce temps ne serviraient qu’à résorber la différence entre le salaire
du statut et le minimum luxembourgeois, réduisant d’autant la compensation
versée par le Parlement.
Malheureusement cette proposition, et nous le déplorons, a été rejetée
à 14 voix pour et 15 contre.
C’est la raison pour laquelle U4U invite l’administration du Parlement à
considérer la création d’un Office pour intégrer le personnel contractuel
des métiers de la sécurité, mais aussi des bâtiments, de la logistique, les
chauffeurs ou la publication/reprographie, par exemple. Le Statut autorise
les offices à recruter des agents contractuels à durée indéterminée en GFII
(et non en GFI). Ceci constituerait un saut qualitatif pour nos collègues,
permettant une progression de carrière indéniable, les règles du Statut pour
les Offices étant plus avantageuses pour le salaire et la carrière de nos
collègues de ces grades.
14/01/2021 |
EP: Compensatory allowance for staff posted in Luxembourg, "adaptation"
of the Luxembourg minimum
In Luxembourg, the basic salary of contract agents GFI and GFII is lower
than the Luxembourg minimum wage (by 25%, no less!). A minimum wage is what
the public authorities consider indispensable to live with dignity in a
given country according to that country's standard of living. Below this
minimum, one is considered poor.
The salaries’ grid and the rules of the Staff Regulations being what they
are, it is impossible to increase the salaries of the staff concerned
without reopening the Staff Regulations. So a creative solution had to be
found to lift our colleagues out of poverty, and eventually out of a form of
illegality, since in a MS with a legal minimum wage, it is not possible to
offer less for equal working conditions.
Thus, the European Parliament (EP) decided to compensate the difference
between the monthly salary set in the Staff Regulations and the Luxembourg’s
minimum wage (e.g. GFI - step 1: Staff Regulations €2,074.90 - Luxembourg
minimum wage €2,507.70, that is €432.80 compensated by the European
Parliament). On the 23 November 2020, the EP submitted to the Staff
Committee its decision to grant a compensatory allowance to colleagues based
in Luxembourg in order to have their opinion. So far, so good.
Let us analyse this decision. The problem comes with the first promotion/step
upgrade. If the monthly salary increases as a result of a promotion or
career progression, the compensatory allowance paid by the EP administration
is reduced to keep the remuneration at the Luxembourg minimum wage level. In
other words, contrary to the effect produced for the rest of the staff when
they benefit from an upgrade in step or a promotion, GFI and GFII contract
agents do not benefit from their career progression: their purchasing power
remains the same for as long as the compensation is absorbed by the
promotions/step upgrades. Imagine if someone did that to you? To not obtain
any benefit from the financial effect of a promotion or a step upgrade. This
means years of flirting with the decent minimum wage. And it’s neither very
motivating nor fair.
Compensation is obviously welcome, but it is not a favour done to the
staff. It is a correction of an untenable situation for the GFI and GFII
grades’ colleagues. And its creation is problematic for it only solves half
of the disadvantage caused. By correcting an illegal situation, it
introduces an injustice.
Thus, U4U introduced an amendment to this decision during the last
plenary session of the Staff Committee, which requested the Luxembourg
minimum wage to be increased proportionally to the increase in the statutory
salary. So that staff could benefit from the impact of the step
upgrades/promotions on their purchasing power. The text of the amendment: «The
Allowance shall be increased automatically according to the Luxembourg legal
minimum scale in force for a qualified worker or increased according to the
annual index which applies to the statutory staff salaries’ grid, if the
Luxembourg minimum wage is lower than the adapted salary of the EU staff
salaries’ grid.»
The aim of the amendment is to ensure an increase, because if Luxembourg
were not to increase its minimum wage for a qualified worker, the staff of
the European Parliament concerned by this statute would not be increased for
years. For the salary adjustment, steps or promotion obtained during this
period would only serve to absorb the difference between the salary set in
Staff Regulations and the Luxembourg minimum wage, thereby reducing the
compensation paid by the European Parliament.
Most unfortunately, and we deeply deplore it, this proposal was
rejected by 14 votes in favour and 15 votes against.
This is why U4U invites the administration of the European Parliament to
consider the creation of an Office to integrate contract staff in security
agents’ posts, but also in infrastructure, logistics, drivers or
publication/reprography posts, for instance. The Staff Regulations allow the
Offices to recruit contract staff on permanent contracts’ basis in GFIIs (and
not in GFIs). This would constitute a qualitative leap for our colleagues,
allowing an undeniable career progression, as the Staff Regulations rules
for the Offices are more advantageous for the salary and career of our
colleagues in these grades. |
Décision « Apprentissage » : formation linguistique des
agents de sécurité au PE
Siégeant en plénière le 23 novembre dernier, le Comité du
personnel devait donner son avis sur une décision de l’administration
relative à la formation des agents de sécurité (apprentissage). Nos élus
avaient analysé avec soin le texte et faisaient des propositions. U4U a
notamment proposé un amendement relatif à la formation linguistique des
agents de sécurité, essentiel à nos yeux.
Actuellement, les agents de sécurité sont autorisés à se former dans une
des langues du Parlement européen (FR, EN). Mais cette formation est limitée au
niveau 4. Or la formation comporte 6 niveaux, à l’issue desquels la
formation considère l’apprenti capable de se mouvoir avec assez d’aisance
dans une langue étrangère. Il manque donc 2 niveaux aux agents pour se
sentir à l’aise avec des connaissances suffisantes pour s’exprimer dans un
environnement multiculturel. U4U a demandé que les agents puissent boucler
le cycle de formation et bénéficier des niveaux 5 et 6.
Maîtriser suffisamment une langue administrative facilite l’insertion
dans le collectif de travail qui choisit une langue véhiculaire pour
communiquer, favorise le développement personnel et le déroulé d’une
carrière et permet d’offrir aux visiteurs, reçus d’abord par les agents
avant même de pouvoir circuler dans nos enceintes, un accueil de qualité.
Mais c’est aussi garantir de maîtriser suffisamment du vocabulaire lié à la
sécurité dans plusieurs langues en cas d’incidents. Imaginons une
évacuation, par exemple, et une panique. Mieux vaut savoir répondre,
orienter, rassurer publics et collègues en désarroi.
Cet amendement a été refusé par la majorité (15 voix contre – 14 voix
pour) au motif que la décision portait sur l’ensemble des formations données
et pas exclusivement sur les formations linguistiques. Le dialogue social
n’exclut pas l’initiative. Le Comité du personnel n’a pas à s’en tenir aux seules limites
fixées par le texte soumis s’il estime qu’un champ de la décision pose
problème. Une mention spécifique aurait pu être formulée auprès de
l’administration pour qu’elle revoie cette disposition particulière relative
aux formations linguistiques des agents de sécurité: occasion manquée.
14/01/2021 |
"Apprenticeship" Decision: language training for security guards at the
EP
Sitting in plenary on 23 November 2020, the Staff Committee was to give
its opinion on a decision taken by the administration on the training of the
security guards (apprenticeship). Our elected representatives had carefully
analysed the text and made proposals. In particular, U4U proposed an
amendment concerning language courses for security agents, which we consider
essential.
Security guards are currently allowed to be trained in one of the working
languages of the European Parliament (FR, EN). These trainings are limited
to level 4. However, there are 6 levels, at the end of which the trainers
consider the apprentice able to express her/himself with sufficient ease in
a foreign language. There are therefore 2 crucial levels missing in the
security agents language courses training that prevent them from feeling at
ease and from having enough knowledge to express themselves properly in a
multicultural environment. U4U asked the agents to be able to complete the
training cycle and to benefit from levels 5 and 6 training courses.
Having a sufficient command of an administrative language facilitates the
integration into a working group which chooses a vehicular language to
communicate, encouraging personal and career development. It makes possible
to offer EP visitors -who are first received by security staff before they
can even circulate within our premises- a high quality welcome. And it also
ensures that security guards master the safety-related vocabulary in several
languages in the event of incidents. Imagine an evacuation, for instance, or
a panic situation. It is better to know how to answer, guide and reassure
the public and colleagues in distress.
This amendment was rejected by the majority (15 votes against - 14 votes
in favour) on the grounds that the decision was related to all types of
training offered to security agents and not exclusively to language courses.
To us, social dialogue does not exclude to take the initiative. The Staff
Committee does not have to stick to the limits set by the text submitted if
it considers that there is a problem with one area of the decision. A
specific reference could have been made to the administration to review this
particular provision on language training for security guards: an
opportunity that has been missed. |
Nominations dans les organes et comités du Comité du
Personnel
Parlement européen : Comité du personnel – désignation des mandatés du
personnel dans les comités et délégations
– une certaine idée de la démocratie en échec
Différents comités rythment les travaux de la
représentation du personnel, pour la défense de ses intérêts.
Un nouveau Comité du personnel est en place depuis
septembre dernier et il doit nommer ses mandatés dans ces comités. 133
places de titulaires et suppléants doivent être attribuées. Le règlement
intérieur du Comité prévoit que les sièges vont, de préférence, à ceux qui
se sont présentés aux élections du personnel et qui ont été élus. On
pourrait d’ailleurs espérer que les désignations tiennent compte du poids
électoral de chaque liste et que la répartition des sièges reflète le choix
de l’électeur.
D’ailleurs, avant la séance de désignation, U4U avait
proposé au Comité du personnel de respecter deux principes de la vie
démocratique, appliqués au Parlement européen par ailleurs dans ses propres
commissions : la proportionnalité dans les désignations au regard de la
représentation électorale de chaque liste, d’une part, et l’application de
la méthode d’Hondt pour l’ordre des nominations dans les comités, d’autre
part, méthode qui permet une répartition équitable. Nous pensions alors que
la majorité se saisirait de cette opportunité pour rompre avec des pratiques
qu’elle avait décriées pendant la campagne électorale, promettant d’œuvrer
pour tout le personnel et pas pour des chapelles.
La majorité a, pour l’instant, refusé notre proposition.
Le résultat final des votes ne respecte en rien les voix des électeurs (voir
tableau joint). Les attributions sont allées massivement à l’alliance des 16
élus à laquelle les suffrages des électeurs n’avaient pas donné un tel
poids.
Les élus de la minorité qui s’étaient proposés pour des
désignations et responsabilités dans les comités ont été écartés, alors même
que leurs scores personnels aux élections figuraient largement en tête.
La majorité actuelle du Comité du personnel se
caractérise par une alliance d’élus (16 contre 13 à la « minorité »). Au
cours de l’exercice de désignations, elle s’est attribué un très grand
nombre des comités et des postes de titulaires, laissant peu de comités et
de sièges aux élus de la minorité. Par ailleurs, cette alliance a attribué
une soixantaine de sièges à des non élus issus de ses rangs alors que des
élus de la minorité se proposaient en dépit du règlement intérieur qui donne
la préférence aux élus. À 16 contre 13, quoique vote la minorité, la
majorité mène la danse, surtout quand elle privilégie un mode de scrutin
imposé en 24 heures et aux modalités peu explicites.
Si nous voulons que la représentation du personnel
s’améliore, il faut que ses pratiques s’améliorent. Elle doit définir et
formaliser des procédures transparentes promouvant une correcte
représentation des sensibilités de l’électorat et une attribution équitable
et juste des mandats.
Ceci est un préalable à la confiance du personnel dans sa
représentation qui ne saurait se contenter de vaines paroles. La majorité
actuelle est en train de rater une occasion d’améliorer le fonctionnement du
comité du personnel et de montrer sa maturité et son respect des valeurs
démocratiques qui doivent gouverner nos Institutions.
U4U en appelle de nouveau à la majorité: il n’est pas
trop tard pour corriger le tir, rééquilibrer la distribution des mandats et
revenir à des attitudes qui favorisent les coopérations et l’unité d’action
du Comité du personnel pour le plus grand bénéfice du personnel.
Au vu des blocages la présidence de U4U a fait récemment
une proposition à l’ensemble des syndicats pour créer les conditions d’une
mise en place un fonctionnement coopératif et démocratique du Comité du
personnel.
02/12/2020 |
Appointments to the bodies and committees of the Personnel Committee
European Parliament: Staff Committee -
appointment of staff representatives to committees and delegations - a
certain idea of democracy in failure
Different committees punctuate the work of the staff representation, to
defend its interests.
A new Personnel Committee has been in place since last September and it
must appoint its members to these committees. 133 seats of titular and
substitute members are to be allocated. The Committee's rules of procedure
stipulate that the seats go preferably to those who stood for election by
the staff and were elected. It is to be hoped that the nominations will take
into account the electoral weight of each list and that the distribution of
seats will reflect the voter's choice.
Moreover, before the nomination session, U4U had proposed to the Staff
Committee to respect two principles of democratic life, applied in the
European Parliament also in its own committees: proportionality in the
nominations with regard to the electoral representation of each list, on the
one hand, and the application of the Hondt method for the order of
nominations in the committees, on the other hand, a method that allows an
equitable distribution. We thought then that the majority would take this
opportunity to break with practices they had decried during the election
campaign, promising to work for all the staff and not for chapels.
For the moment, the majority has rejected our proposal. The final result
of the votes does not respect the votes of the voters (see attached table).
The attributions went overwhelmingly to the alliance of the 16 elected
members to whom the voters' votes had not given such weight.
Minority elected officials who had run for committee appointments and
responsibilities were dropped, even though their personal electoral scores
were well ahead of the others.
The current majority of the Staff Committee is characterized by an
alliance of elected officials (16 versus 13 in the "minority"). During the
nomination exercise, it has allocated a very large number of committees and
positions to itself, leaving few committees and seats for elected
representatives from the minority. In addition, the alliance allocated about
60 seats to non-elected members of its ranks, while elected minority members
ran for election despite the rules of procedure, which give preference to
elected members. Although the minority voted 16 to 13, the majority led the
way, especially when it favoured a 24-hour voting system that was imposed in
a way that was not very explicit.
If staff representation is to improve, its practices must improve. It
must define and formalize transparent procedures that promote a proper
representation of the sensibilities of the electorate and a fair and just
allocation of mandates.
This is a prerequisite for staff confidence in their representation,
which cannot be satisfied with empty words. The current majority is missing
an opportunity to improve the functioning of the Staff Committee and to show
its maturity and respect for the democratic values that must govern our
Institutions.
U4U once again appeals to the majority: it is not too late to correct the
situation, to rebalance the distribution of mandates and to return to
attitudes that favour cooperation and unity of action of the Staff Committee
for the greatest benefit of the staff.
In view of the blockages, the U4U presidency recently made a proposal to
all the unions to create the conditions for a cooperative and democratic
functioning of the Staff Committee. |
Désignation des titulaires
et suppléants dans les comités et délégations : une occasion ratée Nov
2020
Staff Committee
The Staff Committee elections took place last February.
Since then, COVID has passed through, and elections have taken place to
allocate the presidency. Since September, a new Committee has been in place.
The current Presidency has a short majority (15 against 14). This does not
necessarily add to an easy exercise for the next legislature. The Presidency
therefore needs to put in place procedures to strengthen the capacity of the
new Committee to act and function by enabling all its elected members,
whether or not they belong to the majority, to express themselves and work
in the interests of all staff.
On November 10, the Committee had to appoint its delegates to the
various joint committees (promotion committee, for equality and diversity,
against harassment) and elect its delegations: 188 seats will be allocated
by vote.
The first task of this Presidency would be to take a strong act: respect the
vote of the electorate and respect the minority. All lists should have a
number of seats on the committees corresponding to their respective
electoral weight. It will be necessary to find a method that allows for a
fair distribution of mandates among all lists, also to avoid allocating the
most important seats and committees only to representatives of the majority,
thus depriving the other lists of fair representation.
Indeed, the European Parliament applies these two principles:
proportionality and ‘fair’ representativeness for its constitution and for
the composition of its committees.
U4U proposed to the new Staff Committee to ensure that, in a spirit
of collegiality, proportionality based on electoral scores is respected so
that all lists representing staff can have access to committees that are
important to them.
A way of ensuring this representativeness is included in a method known as
the d’Hondt method for the allocation of seats, according to the number of
votes obtained.
WE hopes that the majority will follow up on its proposal, which
respects the voter and works towards an ideal of democracy by ensuring the
correct representation of the minority, in this case almost half of the
staff. This would facilitate the collaboration of all the lists chosen by
staff who prefer to see their elected representatives cooperate rather than
tear each other apart.
November 10 will be a key date.6 Nov
2020 |
Les élections du Comité du personnel ont eu
lieu en février dernier.
Depuis, la pandémie COVID est passée par là, des élections ont eu lieu pour
attribuer la Présidence et depuis septembre, un nouveau Comité est en place.
La Présidence en place dispose d’une courte majorité (15 voix contre 14).
Cela n’augure pas forcément d’un exercice facile pour la législature à
venir. La Présidence a donc besoin de mettre en place des procédures pour
renforcer la capacité d’agir de ce nouveau Comité et lui permettre de
fonctionner en permettant à toutes les composantes du personnel, qu’elles
soient dans la majorité ou non, de s’exprimer et d’œuvrer dans l’intérêt de
tout le personnel.
Le Comité doit désigner le 10 novembre prochain ses mandants dans les
différents comités paritaires (Comité de promotion, pour l’égalité et la
diversité, contre le harcèlement) et élire ses représentants
au sein des délégations : 188 sièges sont à attribuer, par votation.
Le premier soin de cette Présidence devrait être de poser un acte fort :
respecter la voix de l’électeur, et respecter sa minorité. Toutes les listes
devraient avoir un nombre de places dans les comités correspondant à leur
poids électoral respectif. Il faudra aussi trouver une méthode qui permette
une juste répartition des mandats entre toutes les listes mais aussi pour
éviter de n’attribuer les sièges de titulaires et les comités les plus
importants qu’aux seuls représentants de la majorité, ce qui priverait les
autres listes d’une représentation équitable.
D’ailleurs, le Parlement européen s’applique ces deux principes :
proportionnalité et représentativité dite « juste » pour sa constitution et
pour la composition de ses commissions.
U4U a proposé au nouveau Comité de veiller à respecter, dans un esprit de
collégialité, la proportionnalité en fonction des scores électoraux de
manière à ce que toutes les composantes du personnel puissent avoir accès à
des comités qui leur importent.
Une manière de garantir cette représentativité est inscrite dans une méthode
connue sous le nom de méthode d’Hondt pour l’attribution des sièges, par
tirage en fonction du nombre de voix obtenues.
NOUS espérons que la majorité donnera suite à sa proposition, qui respecte
l’électeur et œuvre à un idéal de démocratie en veillant à la correcte
représentation de la minorité, en l’occurrence, de près de la moitié du
personnel.
Cela permettrait de favoriser une collaboration de toutes les listes
choisies par le personnel qui préfèrent voir ses élus coopérer plutôt que se
déchirer.
Le 10 novembre sera un rendez-vous clé. |
ETHOS-EUROPE - PLURALIST - U4U - UNION
SYNDICALE LUXEMBOURG - UNION SYNDICALE PARLEMENT EUROPEEN
Le Parlement européen n’a pas vraiment l’habitude de
dialoguer
EN version herebelow
Ni avec la représentation du personnel, ni avec les organisations syndicales,
et cela est révélé encore une fois pendant la crise que nous traversons. Voyez
plutôt 2 exemples ci-après, celui du télétravail et des interprètes de
conférence.
Parlement européen : télétravail : les propositions inadmissibles de
l’administration
Dans le cadre du confinement décidé en réponse à la pandémie COVID 19,
l’administration vient de prendre une série de mesures qui concernent le
personnel sans même le consulter à travers ses organes de représentation.
Le 31 mars, dans une note GEDA (2020) 11843, Klaus Welle a proposé, aux
personnes volontaires qui souhaitaient retourner dans leur Etat membre le temps
du confinement, une mesure de télétravail à temps partiel à 75%, avec un salaire
réduit à 75% et la suppression de la prime d’expatriation.
On peut questionner la limitation (unilatérale) de l’activité à 75%. En
revanche, la suppression de la prime d’expatriation peut être considérée comme
illégale dans les conditions actuelles car le personnel n’est pas affecté dans
son Etat membre. C’est une situation exceptionnellement critique qui oblige
certains collègues à rentrer chez eux. Ce n’est pas un changement d’affectation.
Dans ce même courrier, Klaus Welle indique que par analogie, cette mesure de
télétravail à temps partiel s’appliquait aussi aux quelques personnes en congés
quand le confinement a démarré et qui n’ont pas pu rentrer, pour diverses
raisons toutes liées à un cas de force majeur.
U4U a immédiatement réagi et demandé, dans une lettre ouverte adressée au
secrétaire général, et dans un tract conjoint avec d’autres organisations
syndicales, de revoir cette proposition et de restaurer la prime d’expatriation
dans les plus brefs délais.
La prime d’expatriation est un droit fixé par le recrutement sur un lieu
d’affectation donné. Dans le cas du confinement momentané, le lieu d’affectation
ne change pas, pas plus qu’il ne change quand on prend ses congés (par analogie)
pour passer ses vacances dans sa famille (et que l’on perçoit toujours sa
prime).
Quant au nombre d’heures qu’un collègue peut prester du lieu où il est
confiné, c’est à lui de le déterminer, et non à l’administration de le lui
imposer, d’autant que beaucoup peuvent prester 100%.
U4U a aussi demandé que pour les collègues piégés par des mesures de
confinement à l’étranger, la décision de l’administration ne s’applique pas
brutalement et sans nuance, mais au cas par cas, en fonction des conditions de
chacun.
Le Parlement a aussi essayé d’appliquer cette mesure aux APA (assistants
parlementaires) mais plusieurs groupes politiques ont déjà fait savoir qu’ils
n’en acceptaient pas le principe et ne l’appliqueraient pas. A l’heure où toutes
les institutions font montre de diligence envers leur personnel confronté à une
situation inédite qui n’est pas de son fait, le Parlement lui s’adresse à son
personnel de manière plutôt répressive
Cette mesure de piètre économie puisqu’elle ne concerne qu’une poignée de
collègues, est illégale et révèle un certain état d’esprit à l’endroit du
personnel dont on espère que cette bourde sera l’ultime expression.
The European Parliament is not really used to dialogue with staff
representation, nor with trade union organisations. This is revealed once again
during the crisis we are going through.
European Parliament: telework: the administration's unacceptable proposals
Within the framework of the containment decided in response to the COVID 19
pandemic, the administration has just taken a series of measures that concern
the staff without even consulting them through their representative bodies.
On 31 March, in a GEDA (2020) 11843 note, Klaus Welle proposed, for those
volunteers who wished to return to their Member State for the time of
confinement, a measure of part-time teleworking at 75%, with a salary reduced to
75% and the abolition of the expatriation allowance.
The (unilateral) limitation of activity to 75% is questionable. On the other
hand, the abolition of the expatriation allowance may be considered illegal
under the present conditions because staff are not assigned to their Member
State. This is an exceptionally critical situation which forces some colleagues
to return home. It is not a change of assignment.
In the same letter, Klaus Welle states that, by analogy, this measure of
part-time teleworking also applied to the few people on leave when the
confinement started and who were unable to return, for various reasons all
linked to a case of force majeure.
U4U reacted immediately and requested, in an open letter to the Secretary
General, and in a joint leaflet with other trade union organisations, to review
this proposal and to restore the expatriation allowance immediatly.
The expatriation allowance is a right settled by a recruitment (formally a
nomination) in a given place of employment (cf : annex VII, section 2, art.4) .
In the case of a temporary containment, the place of employment does not change,
nor does this latter change, for instance, when one takes leave to spend
holidays with one's family. Suspending this allowance is illegal.
As for the number of hours that a colleague can work from the place where he
or she is contained, it is up to him or her to determine that number, and not to
the administration to impose it, especially when one can work 100%.
U4U also requested that for colleagues trapped by containment measures abroad,
the administration's decision should not be applied brutally and without nuance,
but on a case-by-case basis, depending on each person's conditions.
The Parliament has also tried to apply this measure to APAs (parliamentary
assistants) but several political groups have already indicated that they do not
accept the principle and will not apply it. At a time when all the institutions
are showing diligence towards their staff faced with a new situation which is
not of its making, Parliament is addressing its staff in a rather repressive
manner.
This absurd cost-saving measure, since it affects only a handful of
colleagues, reveals a certain state of mind with regard to staff, which we hope
will be its ultimate expression.
European Parliament: the plight of freelance conference interpreters is a
cause for concern
Pétition destinée aux Institutions européennes :
Défendons les Agents Interprètes de conférence
Soutenue par le CCP Commission, les Comités du personnel Commission à
Luxembourg et Bruxelles, les Organisations Syndicales et professionnelles de
la Commission européenne
Les signataires de cette pétition souhaitent attirer l’attention des
institutions sur la situation des « Agents Interprètes de Conférence »
travaillant pour les institutions européennes.
Ces interprètes, assurent plus de 50 % de l’interprétation au sein des
institutions. Ils rendent ainsi possible le multilinguisme nécessaire à
l’exercice efficace des missions de l’Union européenne pour laquelle ils
travaillent quasi exclusivement moyennant des contrats individuels à la
journée qui garantissent leurs revenus.
Une grande majorité d’entre eux est venue vivre à Bruxelles et à
Luxembourg du fait de la politique de recrutement de leur employeur afin
d’être le plus disponible possible pour nos institutions.
Comme nous, leur rémunération est assujettie à l’impôt communautaire. Ils
font dès lors partie, comme nous, de la structure de l’Union européenne
qu’ils servent.
Pourtant, depuis l’arrivée du COVID-19 en Europe, et le ralentissement de
l’activité au niveau des institutions, ces interprètes qui ont toujours fait
preuve de loyauté, disponibilité et flexibilité, afin de répondre aux
besoins de l’Union Européenne, subissent une perte financière qui représente
entre 50% et 100% de leurs revenus. En effet leurs contrats sont annulés
semaine après semaine sans véritable perspective d’amélioration avant la
rentrée dans le meilleur des cas.
Leur relation contractuelle particulière avec nos institutions, fait que
pour la plupart, ils ne sont pas éligibles au bénéfice d’une aide nationale.
Cette crise sans précédent appelait un geste solidaire et responsable.
Il aurait été nécessaire que les institutions européennes assurent un
minimum de protection à leurs agents interprètes de conférence d’ordinaire
indispensables or c’est tout le contraire qui est en train de se produire.
La DG SCIC (au niveau de la Commission et du Conseil) et la DG LINC (au
niveau du Parlement européen) au mépris du dialogue social et en violation
de la convention collective ont imposé leur solution non négociable : non
pas une aide mais une simple avance sur contrats et encore pour un montant
dérisoire, qui a suscité l’émoi et l’incompréhension. Les interprètes se
sont sentis insultés.
La situation des interprètes de conférence nous concerne car elle
illustre bien les défaillances de la flexibilisation de l’emploi dans nos
institutions et les situations de non droit qu’elle entraîne.
Alors que les dirigeants de l’Union n’ont de cesse de promouvoir la
solidarité, nous nous associons à la demande des interprètes AIC de renouer
avec un dialogue social efficace et indispensable pour des solutions dignes
qui protègent cette catégorie de travailleurs.
Les signataires de cette pétition réclament l’ouverture immédiate d’un
véritable dialogue social en vue d’établir des conditions financières dignes
et adéquates pour un collectif d’hommes et de femmes qui rendent un service
indispensable pour le projet européen. |
Petition to the European Institutions : Defend our Conference
Interpreting Agents
Supported by the Central Commission Staff Committee (CSC), the Commission
Staff Committees in Luxembourg and Brussels, and the Trade Unions and
Professional Organisations (OSP) at the European Commission.
The signatories to this petition wish to alert the institutions to the
situation of “Conference Interpreting Agents” working for the European
Institutions.
These interpreters cover more than 50% of the interpreting needs of the
institutions and make possible the multilingualism which is essential for
the European union to carry out its tasks. They earn a living by working
almost exclusively for the institutions on the basis of one-day contracts.
A large majority of them moved to Brussels or to Luxembourg because of
the institutions’ recruitment policy so that they could be as available as
possible for their employer. Just like us, they pay Community tax on their
income. Just like us, therefore, they are part of the structure of the
European Union that they serve.
These interpreters have always shown loyalty, a readiness to work and
flexibility in meeting the European Union’s needs. However, since the
arrival of COVID-19 in Europe and the slowdown of activity in the
institutions, they have suffered financial losses of between 50% and 100% of
their income. Their contracts have been cancelled week after week without
any real prospects of an improvement in their situation until September at
best.
Their particular contractual relationship with our institutions means
that, for the most part,they are not eligible for national support schemes.
This unprecedented crisis calls for a gesture of solidarity; a
shouldering of responsibility.
The European institutions should have provided a minimum of protection to
their conference interpreting agents, who are essential in normal times.
Instead, they are doing the exact opposite.
DG SCIC (for the Commission and the Council) and DG LINC (for the
European Parliament), scorning social dialogue and breaking the collective
agreement between the parties, have imposed their non-negotiable solution:
not aid but a simple advance payment on contracts, which, to make matters
worse, is for a derisory amount. This has led to upset and incomprehension.
Interpreters feel insulted.
The situation facing conference interpreters is a matter for all of us
since it shows the failings of labour flexibilisation in our institutions
and the erosion of rights that comes with it.
At a time when the European Union’s leaders are continually putting
forward the need for solidarity, we support ACI interpreters’ demand that
effective social dialogue be reopened. This is essential to achieve
acceptable solutions to protect this category of co-worker.
The signatories of this petition call for an immediate opening of a
genuine social dialogue with a view to establishing worthy and adequate
financial conditions for a group of women and men who render an essential
service for the European project
17/06/2020 |
Pour signer cette pétition, envoyez un e-mail à: To sign this
petition, send an email to : rep-pers-osp@ec.europa.eu
Several institutions have recourse to a pool of freelance interpreters, a
flexible and available workforce which must, for example, replace absent
statutory interpreters at short notice. These interpreters have a special status.
The majority of them have only our institutions as employers via long contracts
which guarantee a minimum of services over the long term, and short contracts
according to last-minute needs), and pay their taxes to the Community budget. In
other words, they are not taxpayers in their Member State of origin, nor in
their Member State of residence, since a large proportion of them have
established themselves in Belgium or Luxembourg, where they provide services.
This does not make them eligible for any unemployment or aid such as those that
the Member States are putting in place for their various economic players (employees,
SMEs, self-employed, etc.) affected by the crisis caused by the pandemic.
U4U has therefore written an open letter to all the Presidents of the
concerned institutions as well as to MEPs and fostered an
inter-union
response to draw attention to the plight of these colleagues, whose short
contracts have been terminated every beginning of the week since the beginning
of the pandemic, and whose long contracts have been terminated recently as well.
These colleagues, deprived of contracts, find themselves without resources and
without the support of national aid mechanisms.
Like the Member States, our institutions in general, and Parliament in
particular, must reflect on measures to enable these regular colleagues to hold
on economically until work resumes. This crisis shows us how much the lack of an
economic safety net for a considerable number of citizens invites us to think
about new protection mechanisms.
Parlement européen : le sort préoccupant des interprètes free-lance de
conférences
Plusieurs institutions ont recours à un pool d’interprètes free-lance, une
main d’œuvre flexible et disponible qui doit, par exemple, remplacer au pied
lever les interprètes statutaires absents. Ces interprètes ont un statut
particulier. La majorité d’entre eux n’ont que nos institutions comme employeurs
(via des contrats longs qui garantissent un minimum de prestations sur le long
terme, et des contrats courts en fonction des besoins de dernière minute), et
acquittent leurs impôts au budget communautaire. Autrement dit, ils ne sont pas
contribuables dans leur état membre d’origine, ni dans leur état membre de
résidence, puisqu’une grande partie s’est établie en Belgique ou au Luxembourg
où ils prestent. Cela ne les rend éligible à aucun chômage ni à aucune aide
comme celles que les Etats membres sont en train de mettre en place pour leurs
différents acteurs économiques (salariés, PME, indépendants, etc.) touchés par
la crise entraînée par la pandémie.
U4U a donc écrit une lettre ouverte à tous les présidents des institutions
concernées ainsi qu’aux députés européens et a favorisé une riposte
intersyndicale (voir tract intersyndical) pour attirer l’attention sur le sort de
ces collègues, dont les contrats courts sont dénoncés chaque début de semaine
depuis le début de la pandémie, et dont les contrats longs l’ont été récemment
également. Ces collègues, privés de contrats, se retrouvent sans ressources et
sans le soutien des mécanismes d’aide nationaux.
A l’instar des Etats membres, nos institutions en général et le Parlement, en
particulier, doivent réfléchir à des mesures qui permettent à ces collègues
réguliers de tenir économiquement jusqu’à ce que le travail reprenne son cours.
Cette crise nous révèle combien l’absence de filet de sécurité économique pour
un nombre considérable de citoyens invite à réfléchir à de nouveaux mécanismes
de protection.
Open letter from the DELINT
Madam Director-General,
On April 4th, the Staff Interpreters' Delegation at the European Parliament (DELINT)
wrote you an Open Letter concerning the cancellation of the long-term contracts
of our ACI (freelance interpreters) colleagues. We expressed our solidarity with
our colleagues and called "upon DG LINC to fulfill its duty of care towards ACI
colleagues" and "for discussions to start immediately between ACI
representatives and all EU institutions in order to ensure a fair level of
support for ACI colleagues, whether they are beneficiaries of long term
contracts or not, during this difficult time."
A few meetings then took place between DG LINC and DG SCIC Management on one
side, and the AIIC Negotiating Delegation on the other, and we hoped that a fair
measure of support would be found.
On May 26th, however, we found out with renewed consternation that DG LINC
and DG SCIC had put an end to the dialogue and issued a unilateral offer,
published on EpiWeb with the title "Outline of the contract-based mitigating
measure for freelance interpreters elaborated by DG SCIC and DG LINC".
The 'measure' found is to grant ACI colleagues "who had at least 40 contract
days for the institutions in one of the past three years" "a special type of
contracts for which the payment will be made in advance while the assignment
dates will be confirmed at a later stage, during the period between 1 June and
31 December 2020", amounting to a total of "three contract days for experienced
freelance interpreters and four contract days for beginner freelance
interpreters".
In essence, the institutions fell back to an offer which had already been
rejected twice by the AIIC Negotiating Delegation, as it would only postpone,
but in no way resolve the solvency problem ACI colleagues are facing: a loan of
around 1300 euros paid in advance for services to be provided later. Their
generosity, in fact, as one ACI colleague pointed out, amounts to only around 27
euros: the cost of the interest rate for the same loan being taken out from a
bank. By way of comparison, at this particularly difficult juncture, even some
of the less wealthy Member States of the European Union are putting in place
support schemes for self-employed workers that are not only far more substantial
in terms of funding, but also essentially constitute a one-off measure of
solidarity with no strings attached. Indeed, the very next day, May 27th,
Commission President Ursula von der Leyen presented to the European Parliament a
recovery package of 750 billion euros to support an economy that 'leaves nobody
behind'. It seems, however, that the EU institutions find it difficult to
practice what they preach.
To call such an offer dismissive is only to scratch the surface of its
indignity (it is ostensibly supposed to 'bridge the months of lower
interpretation demand in June and July 2020', ignoring the fact that many ACI
colleagues have seen their income drastically reduced since March), and it has
been rightly and universally greeted with a mixture of outrage and disbelief by
both ACI and staff interpreter colleagues, as the many comments on the SCICNet
forum show (DG LINC, unfortunately, has not to this date considered fit to
provide a public forum of expression to colleagues).
Moreover, in its communication, DG LINC announced 'If the COVID-19 crisis
continues after the summer and the demand for interpretation remains low, DG
LINC will consider offering freelance interpreters additional contracts for
interpretation-related activities regarding new technologies, skills enhancement
and training'. The official announcement of such a measure of testing 'new
technologies' under the guise of solidarity towards our ACI colleagues is yet
another example of circumventing both their and staff interpreters’
representatives, who have already expressed a very clear position on 'new
technologies'. Indeed, there is currently no other relevant 'new technology' in
the field of simultaneous interpretation than platforms such as Interactio, and
it is precisely on testing 'full remote' interpretation (from home or another
distant site) that the Director-General of DG LINC has kept insisting, from one
language unit meeting to the next, in the last weeks. Therefore, there can be
little doubt as to what is meant by 'new technologies'. These 'new technologies'
are not compliant with the ISO standards for conference interpretation equipment,
nor is their use regulated in any way, in terms of interpreters’ working
conditions (i.e. health and safety at work, working hours etc.), confidentiality,
liability etc., and DELINT, in its position sent to DG LINC management on April
30th, demanded to be involved, together with AIIC, from the earliest possible
stages of planning any such testing. It appears that DG LINC Management is again
choosing to ignore interpreters' representatives.
The AIIC Negotiating Delegation has already issued a protest letter
denouncing the 'deliberate disregard for social dialogue' since the offer was
presented as 'non-negotiable and would be presented to individual interpreters
whatever their representatives may think or say'.
We again declare our full support for our ACI colleagues and the AIIC
Negotiating Delegation, and call for DG LINC to immediately restore proper
social dialogue and return to consultations with the AIIC Negotiating Delegation
in order to find a common solution which is worthy of both the institution and
the service provided by our ACI colleagues.
The Staff Interpreters' Delegation at the European Parliament (DELINT) 29 May
2020
Freelance interpreters being left behind - Letter to President Sassoli
Mr President,
We are now in the middle of the worst crisis the European Union has ever
faced, and the European institutions are rightly calling for all measures to be
taken so that the health crisis is not compounded by an economic crisis.
However, this is precisely what is happening to freelance interpreters who
make up half of those currently going into the booth, at the risk of exposing
themselves to Covid-19, in order to guarantee that plenary activity can continue
in a multilingual environment as per the treaties.
Now, in the middle of a pandemic, the Directorate-General for Logistics,
Interpretation and Conferences (DG LINC) of the Parliament has started
cancelling contracts on a weekly yet systematic basis, invoking an article of
the collective agreement applicable at the Parliament, which in ordinary
circumstances has only been triggered on an exceptional basis (and with contract
offers for other dates). However, this time it is being applied massively and
systematically in these most extraordinary circumstances.
Ignoring social dialogue, no prior consultation was requested by DG LINC and
no meeting took place prior to the unilateral decision to cancel contracts.
Instead, interpreter representatives and all other freelance interpreters
were informed of this decision as it was already being implemented. DG LINC
argued that they understood our situation and wanted to help but that they had
no option but to assess the situation and cancel contracts on a weekly basis.
They also explained that they would do their best to recruit again in the
future.
However, it is clear that in the coming months, activity will be reduced to a
minimum, which in effect means there will be virtually no work for freelance
interpreters until at least September. Effectively, 50% of those who make
multilingualism possible at the Parliament are being left behind for months.
As things stand, most would not be covered by national solidarity measures
currently being envisaged in member states since these are based on national
taxable income and many freelance interpreters at the Parliament work
exclusively for the European Institutions and therefore pay tax on their income
into the European Union budget.
Freelance interpreters have already agreed to go into the booth and to be
flexible about the non-compliance of provisional arrangements with the standards
that guarantee high-quality interpretation and protect our health. We want to
make our contribution to Parliament’s activity.
As the Negotiating Delegation of Conference Interpreting Agents prepares to
meet DG LINC in order to find a solution to the clear and present economic
danger, we call on you to give DG LINC the flexibility to think out-of-the-box
and to find a pragmatic form of solidarity so that we are not left behind.
EPPD - European Parliament Professional Delegation of freelance interpreters
6 April 2020
ND - Negotiating Delegation of AIIC for the EU sector
Executive Committee of AIIC - International Association of Conference
Interpreters
See also previous
actions (in 2019) ...
Pandémie Covid-19
Modification pour la durée de la pandémie des règles régissant le personnel
de l'Institution:
Open letter to Mr.
David Sassoli, President of the European Parliament, on Note (GEDA (2020)11843)
01/04/2020
Renew
Europe : Letter to President D. Sassoli : Teleworking measures for APAs and EP
staff
COVID-19 - Leave
requests : exceptional measures
Covid19: Les
interprètes free-lance livrés à eux-mêmes. Lettre au Président Sassoli
Lettre
ouverte : situation des interprètes AIC (Auxiliaires Interprètes de Conférence)
Vidéo des interprètes AIC
Article EURACTIV :
Les interprètes européens laissés pour compte face à la pandémie
LA
DG SAFE EST-ELLE VRAIMENT « safe » ? IS DG SAFE REALLY SAFE?
Dialogue social et
communication coordonnée au PE - Social dialogue and coordinated communication
at EP
Testimony
on interpretation in times of pandemic (Fev 2021)
Élus de U4U au Comité du personnel 2020-23
Carmen Ortega Montero
Hüseyin Yavas
François Denis
Résultats des élections
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