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 Réforme du Statut et de la Méthode en 2012Première phase (avant Juillet 2011)
                         Réaction initiale de tous les 
    syndicats (Juillet 2011)
    
    TOUS LES 
    SYNDICATS DE TOUTES LES INSTITUTIONS VOUS INFORMENT 
    Une Commission qui doit 
    s'engager avec la plus grande détermination pour la défense du personnel 
    Mercredi 29 juin, en adoptant sa proposition de cadre financier pour 
    2014-2020, la Commission a également adopté et transmis au personnel une 
    première proposition complète de profonde modification du statut, alors 
    qu'elle avait annoncé aux OSP de simples "orientations" en vue de 
    modifications minimalistes. Le 
    président Barroso et le vice-président Šefcovic ont reçu le 30 juin 
    l'ensemble des OSP et des représentants des anciens fonctionnaires pour leur 
    présenter les propositions du Collège.  Le 
    président a affirmé que la proposition du Collège sur le cadre financier 
    2014-2020 était "ambitieuse et réaliste" car elle permettrait 
    d'investir dans des politiques importantes. Le président a indiqué aussi 
    vouloir démontrer la solidarité de la fonction publique européenne vis-à-vis 
    de la population des Etats membres. Pour cela, il
    
    propose une réduction des effectifs et des modifications du Statut. 
    Toutes les OSP contestent cette approche:  La 
    fonction publique européenne a déjà fait preuve de solidarité en 2004, et 
    son statut actuel est "adapté" au 21è siècle" .   Si 
    des économies sont à réaliser, d'autres mesures en matière d'organisation 
    des institutions et des services seraient plus pertinentes pour y arriver. Les 
    OSP ont unanimement souligné les
    dangers 
    que recelaient ces propositions, y compris par le simple fait d'ouvrir tous 
    les aspects du statut, permettant alors au Conseil de s'y plonger pour le 
    dépecer à son aise. Les 
    OSP ont
    
    unanimement 
    demandé au Président et au Vice-président de confirmer
    trois
    garanties:
     
    1)      La Commission doit confirmer que la concertation qui va s'engager 
    début juillet et se poursuivre en septembre sera une véritable négociation 
    et que tous les éléments de la proposition pourront être remis en cause ; 
    2)      La Commission doit s'engager et garantir que, une fois la 
    proposition transmise au Conseil et au Parlement européen, elle n'acceptera 
    pas de modifications sans concertation avec les OSP et elle la retirera dans 
    le cas où le Conseil tenterait de la dénaturer ; 
    3)      La Commission doit s'engager à défendre jusqu'au bout de la 
    négociation l'unicité du statut, l'attractivité de notre fonction publique 
    européenne y compris en ce qui concerne les conditions de travail, les 
    carrières, les salaires et les pensions qu'elle a soi-disant confirmé 
    vouloir préserver par le biais de cette proposition.
     
    
    Ces éléments sont essentiels et constituent un préalable pour entamer un 
    véritable dialogue social.  Sans quoi, un conflit social majeur ne pourra 
    être évité au sein de notre institution et nul doute qu'il se propagera au 
    sein de toutes les autres institutions et organes communautaires.  
     MESSAGE TO ALL STAFF Further to the meeting between staff unions and President Barroso and 
    following the message from 
    Vice-President Šefčovič, your staff unions 
    have decided - unanimously - to suspend the strike notice filed for 8th 
    April 2011.  Your Staff unions have taken note of the Commission's commitments as 
    regards the social dialogue and social actors in relation to the scope of 
    bargaining which is no longer limited to changes in status, but open to 
    alternatives to maintain the attractiveness of an independent, permanent and 
    competent European public service.  As we have already promised , your staff unions from all institutions 
    will inform and associate you directly in the debate notably through 
    meetings organized in all institutions and all sites starting as of 
    September.  This will allow you to contribute to the cohesion and unity of staff 
    and to be in a position to carry out necessary collective actions to defend 
    our public service and your interests.  
 ET MAINTENANT QUE FAIRE? LE DEBAT STRATEGIQUE
Le personnel a tenté à juste titre d'empêcher la Commission à proposer la 
modification du statut. Des organisations syndicales s'étaient mêmes déclarées 
prêtes à discuter d’améliorations du fonctionnement des services permettant des 
économies, tout en prenant en compte les attentes multiples et non satisfaites 
des collègues.  Le Collège a passé outre les souhaits du personnel et a choisi comme par le 
passé d'imposer un changement dont la nécessité ne s'imposait pas, démontrant au 
passage une conception archaïque du dialogue social.  La proposition de la Commission oblige le personnel et les organisations 
syndicales à envisager maintenant 3 scenarii.  
  
  Premier scenario: maintenir jusqu'au bout une 
  position de refus de la proposition et de refus de la négociation. Avantages: la Commission porterait seule la responsabilité de sa 
  proposition et de ses conséquences, y compris en cas de dénaturation par le 
  Conseil.
 Inconvénients: démobiliser le personnel, y compris en cas de 
  modification par le Conseil, s'interdire de peser sur le contenu de la 
  proposition de la Commission pour tenter de l'améliorer, affaiblir les 
  capacités de résistance de la fonction publique européenne puisque les "carottes 
  seraient supposées être de toute façon cuites" dès le départ.
  Second scenario: soutenir la proposition de la 
  Commission et considérer, dans un soupir de soulagement, que somme toute, 
  compte tenu des craintes existant avant son annonce, son contenu n'étant pas 
  si grave, le mieux ça serait de faire bloc avec le Collège, unique rempart, 
  même si modeste, face au Conseil. C'est l'attente explicite du vice président.
  Avantages: cette approche "pragmatique" est nettement plus reposante 
  pour tout le monde, le conflit étant repoussé et limité au Conseil.
 Inconvénients: elle abandonne le terrain de la critique de la 
  proposition de la Commission, avalisant l'hypothèse, non démontrée ni par les 
  faits ni en théorie, selon laquelle l'affaiblissement de l'acteur public 
  européen constitue une solution aux problèmes connus par le continent alors 
  que selon nous c'est exactement le contraire. Surtout, une telle approche 
  démobiliserait le personnel le privant à l'avance des raisons -concrètes et 
  théoriques - pour résister, voire proposer des solutions alternatives, ce qui 
  sera nécessaire face au Conseil.
  Troisième scenario: tout en ne reniant pas la 
  position initiale de refus d'une modification du statut, le personnel pourrait 
  envisager de mandater les organisations syndicales pour négocier, afin 
  de "limiter la casse" et de proposer des améliorations à la situation 
  intolérable de certains collègues. Cela suppose que la Commission accepte une 
  négociation ouverte - et ne se cantonne donc pas à considérer sa proposition 
  comme l’alpha et l'oméga -, qu'elle accepte que cette proposition soit soumise 
  par referendum au personnel, enfin, qu'elle s'engage à la défendre bec et 
  ongles face au Conseil. Avantages: opportunités pour réduire le contenu négatif de la 
  proposition de la Commission, pour introduire dans la proposition des 
  améliorations, pour donner in fine le dernier mot au personnel, ce qui permet 
  de maintenir la mobilisation tout au long de la négociation et ensuite face au 
  Conseil.
 Inconvénients: négocier pourrait revenir à accepter, au moins comme un 
  "mal nécessaire", les attaques contre la Fonction publique européenne et 
  constituer un jeu de dupes si la Commission s’entête sur sa proposition, au 
  point de refuser toute modification ou amélioration.
 La balle est maintenant dans le camp du Collège qui doit éclairer son 
personnel sur ses intentions et fournir sa réponse à la lettre que l'ensemble 
des syndicats lui ont adressé (voir plus 
haut).  Le personnel a intérêt à veiller sur son unité et à ce que la nécessaire 
unité syndicale se fasse sur des objectifs ambitieux et ne fournisse pas de 
prétextes à la paralysie de l'action syndicale.  Donnez votre avis 
 Appel à la mobilisation du personnel Nous sentons tous les menaces pesant sur la fonction publique européenne 
    et notre statut. Nous percevons tous que beaucoup de rumeurs souvent fondées 
    circulent mais les informations pertinentes manquent pour évaluer la 
    situation réelle.  Les syndicats de la majorité sont à l’œuvre pour mettre de la lumière 
    dans les actions qui se préparent afin de préparer la riposte du personnel.
     C'est pourquoi, nous vous invitons à participer à une 
    Assemblée générale interinstitutionnelle Le péril qui menace tant les fonctionnaires et Agents que les 
    Institutions européennes est double:  • L’ouverture du Statut que propose le Collège pour introduire des 
    modifications sous la pression du Conseil et des Etats membres ;  • Les orientations de la Commission pour les Perspectives financières qui 
    conditionneront les montants futurs des budgets de fonctionnement et donc 
    les salaires et pensions.  Péril sur le Statut Notre Statut subit une pluie tous azimuts de demandes de réexamens et 
    modifications de la part du Conseil sous la pression des Etats membres. 
    Celles-ci concernent les pensions, les allocations diverses, les 
    possibilités de départ anticipé, les promotions…  Grâce à l’intervention de la majorité syndicale, un dialogue est 
    maintenant engagé avec l’équipe du Commissaire Sefcovic. Ce dialogue permet 
    d’assurer la transparence sur les réponses préparées par la Commission à ces 
    demandes du Conseil et permet aussi de faire valoir nos positions.  La Majorité syndicale considère inutile la réouverture du Statut car la 
    Fonction publique européenne a déjà été suffisamment réformée en 2004. 
    L’argument d’une ouverture maintenant du Statut pour remplacer la « Méthode 
    » d’adaptation salariale ne tient pas. Cette méthode vient à échéance 
    seulement à la fin 2012 et produira ses effets en 2013. Il est inutile dans 
    le contexte politique et économique actuel d'en demander la réintroduction 
    dés mi-juin 2011. Nous avons parfaitement le temps pour négocier au meilleur 
    moment une nouvelle méthode selon des modalités qui peuvent varier.  Si des économies sont à trouver dans le fonctionnement de la machine 
    européenne, c’est notamment dans l’amélioration de l’organisation des 
    services, une meilleure répartition des taches entre DGs et Agences… qu’il 
    faut aller chercher. Nous sommes prêts à participer à un travail paritaire 
    en ce sens.  Péril sur le budget de fonctionnement des Institutions La réussite de la poursuite de la construction européenne dépend du 
    maintien, voire de l'augmentation, d’un budget européen suffisant dans le 
    contexte des prochaines perspectives financières 2014-2020. Elle dépend 
    aussi de la création de ressources propres pour financer ce budget. Enfin, 
    nos droits prévus au Statut dépend dépendent également fondamentalement du 
    maintien d’un budget suffisant dans les Perspectives financières 2014-2020. 
    Le financement des Institutions et de ses personnels sont pour l’essentiel 
    dans le chapitre 5 de ces Perspectives. Les orientations de la Commission 
    seront officialisées fin juin 2011. Si le maintien des montants nécessaires 
    n’était pas garantis, la Commission serait très prochainement contrainte de 
    réviser notre Statut à la baisse pour s’adapter à une réduction programmée 
    des budgets  Il s’agit de la plus grave menace qui pèse sur notre avenir à tous et 
    aucune information fiable n’est disponible La majorité syndicale demande donc d’urgence au Président Barroso toute 
    la transparence sur ces orientations et la garantie du financement approprié 
    pour maintenir le pouvoir d’achat de tous les collègues tant les actifs que 
    les pensionnés.  Les organisations de la Majorité syndicale appellent à l'unité le 
    personnel et toutes les organisations syndicales pour demander à la 
    Commission de ne pas proposer en Juin une demande de révision du statut au 
    Conseil. Nous pensons que les améliorations autant du fonctionnement de 
    notre institution que de la situation professionnelle des collègues peuvent 
    se faire sans changer le statut de la fonction publique européenne. Enfin, 
    il est de même de la réalisation d'économies qui peuvent être faites à statut 
    inchangé.  C'est sur ces objectifs que nous appelons la mobilisation de tout le 
    personnel dans toutes les institutions. 
      
        | Résolution de l'AG interinstitutionnelle du 22 juin 2011 Le personnel des institutions européennes réuni en assemblée générale 
    interinstitutionnelle le 22 juin 2011 :  
          |  | condamne l'absence de concertation en amont de la 
      communication sur la modification du Statut et les prochaines perspectives 
      financières, jusqu’à présent menée par la Commission ;  |  |  | refuse que l’on tente une seconde fois, 7 ans 
      après la réforme de 2004, d'affaiblir la fonction publique européenne en 
      modifiant son Statut ; |  |  | considère que les adaptations et réformes 
      indispensables, notamment pour trouver une solution à la précarité des 
      conditions d’emploi de certains collègues, peuvent être réalisées sans 
      toucher au statut ;  |  |  | exige que la Commission prenne toutes les mesures 
      pour qu’un vrai dialogue social puisse se mettre en place à cet effet ;
           |  |  | exige que le chapitre 5 des perspectives 
      financières 2014-2020 prévoie le financement suffisant pour que les 
      Institutions européennes puissent remplir toutes leurs missions ;  |  |  | exige que la Commission renonce à prévoir des 
      modifications statutaires dans ce cadre;  |  |  | demande à la Commission à ne pas envisager à 
      court terme l'introduction d'une demande de nouvelle méthode;  |  |  | considère qu’une fonction publique européenne 
      forte fait partie des solutions pour répondre aux défis actuels;  |  |  | demande à ses OSP de déposer un préavis de grève à 
    titre conservatoire et à mobiliser encore une fois le personnel le 29 juin 
    matin au Berlaymont. |  | Resolution of the Interinstitutional General Assembly on 22 June 2011 The staff of the European institutions meeting in the interinstitutional 
    general assembly on 22 June 2011:  
          |  | condemns the Commission's failure to consult 
      prior to its Communication on the amendment of the Staff Regulations and 
      the forthcoming financial framework;  |  |  | rejects this second attempt to weaken the 
      European civil service by amending its Staff Regulations, 7 years after 
      the 2004 reform ;  |  |  | considers that the adjustments and reforms which 
      are essential, in particular to remedy the precarious employment 
      conditions of some colleagues, can be carried out without touching the 
      Staff Regulations ;  |  |  | demands that the Commission do everything it can 
      to establish a genuine dialogue between management and staff to that end ;
           |  |  | demands that chapter 5 of the 2014-2020 financial 
      framework allocate sufficient finance to enable the European Institutions 
      to perform all their duties ;  |  |  | demands that the Commission abandon its plans for 
      amendments to the Staff Regulations in this connection;  |  |  | asks the Commission not to envisage submitting a 
      request for a new "method" in the short term;  |  |  | considers that a strong European civil service is 
      part of the solution to the challenges we currently face;  |  |  | asks its OSP to give notice of their intention to 
      take industrial action and to mobilize the Staff once 
      more on June 29th morning at the Berlaymont. |  |  
 Lors de sa rencontre avec les syndicats le 6 mai 2011, le VP Šefčovič tente de stopper les rumeurs pessimistes sur 
la réforme du statut La Commission veut elle réellement défendre son personnel? Le Personnel devra être prêt à se mobiliser. A la suite des déclarations du Commissaire Lewandowski sur les perspectives 
financières et sur l'effort qui, selon lui, devrait être consenti sur les 
dépenses administratives, la MAJORITE SYNDICALE a demandé à rencontrer d'urgence 
le vice-président Šefčovič afin d'obtenir des clarifications quant aux 
intentions véritables de la Commission et quant à la portée de ses prochaines 
initiatives.  Des propos polémiques qui remettent en cause la paix sociale La rencontre a eu lieu le 6 mai. A cette occasion, la MAJORITE SYNDICALE a 
réitéré ses regrets quant aux propos tenus par le Commissaire en charge du 
budget qui ont suscité un très vif émoi au sein du personnel en raison du risque 
de faire du Statut et de l'indépendance de la Fonction publique européenne une 
simple "variable d'ajustement" des Perspectives Financières et un exutoire à 
toutes les pulsions anti-européennes.  La fonction publique européenne déjà réformée en 2004 A propos d'une éventuelle "réforme" du Statut, la MAJORITE SYNDICALE a 
rappelé qu'il y a déjà eu une profonde réforme en 2004, que des économies 
conséquentes ont déjà été consenties par la fonction publique européenne et que 
leurs effets remettent d'ores et déjà profondément en cause sa permanence et son 
attractivité. Les syndicats de la majorité ont en outre réitéré leur position 
selon laquelle on pouvait entreprendre des améliorations du fonctionnement de 
nos institutions sans modifier le statut.  D'autres moyens de faire des économies sans toucher le statut Ce message a été en partie entendu par le Vice-président qui dans son 
discours du 9 mai 2011 devant le Parlement européen, a souligné les économies et 
les efforts faits à l'occasion de la précédente réforme. Il n'a pas pour autant 
renoncé à sa proposition de modifier pour la énième fois le Statut en dépit des 
risques liés au contexte anti-européen actuel, en dépit des fractures au sein du 
personnel crées par la réforme de 2004, en dépit des profonds clivages 
prévisibles dans la bataille à mener contre les Etats membres et, donc, le 
Conseil.  
 Selon le Vice-président, le personnel doit prendre en compte plusieurs 
éléments:  1. Echéances  La Commission devra:  
  
  présenter une proposition sur les perspectives 
  financières multi-annuelles à la fin du mois de juin; 
  présenter plusieurs rapports dont un sur la 
  nécessité ou non de déroger à la méthode d'adaptation salariale (clause 
  d'exception). Elle fera une proposition en septembre 2011; 
  faire une proposition pour remplacer la méthode 
  d'adaptation salariale qui arrive à échéance le 1 janvier 2013. Selon la 
  Commission, il sera difficile de proposer la simple reconduction de celle 
  appliquée entre 2002 et 2012  Parallèlement, la Commission doit préparer toute une série de rapports 
(équivalence des carrières, coût des pensions, responsabilités et niveau de 
rémunération, etc.) demandés par le Conseil et les Etats membres (E.M.) pour affaiblir la Fonction publique européenne et la construction européenne. Force 
est de constater que le contexte européen actuel est très difficile. De nombreux 
EM doivent adopter des mesures très impopulaires en leur sein et font semblant 
d'oublier qu'ils sont eux-mêmes à l'origine soit de leurs difficultés soit des 
décisions prises au niveau européen.  Comme les EM imputent depuis longtemps leurs difficultés aux institutions 
européennes, certains d'entre eux veulent saisir le contexte de crise économique 
pour amplifier leur politique traditionnelle du "bouc émissaire" et punir cette 
fonction publique européenne "cause de tous leurs maux".  2. Comment aborder la réforme administrative  L'approche de la Commission est de négocier tous ces points dans un seul un
paquet. Le 29 juin 2010, la Commission présentera ses propositions car 
les dépenses administratives (qui ne représentent que 5,7% du budget UE en ce qui 
concerne le projet de budget 2012. Les salaires et pensions ne constituent 2,6% 
du budget total) font nécessairement partie des perspectives financières.  Fin juin, la Commission fera aussi une proposition. Sur cette base, le 
dialogue social pourra s'engager selon les règles habituelles. Une fois le 
dialogue complété, une proposition formelle sera présentée au Collège à 
l'automne. Aucune idée définitive n'est encore prise sur aucun des chapitres. 
Les mesures plus concrètes seront présentées fin juin.  Selon le vice-président, contrairement à ce qui a pu être écrit la Commission 
ne veut pas d'une profonde révision du Statut. Néanmoins, les syndicats de la 
majorité considèrent que la Commission ne pourra pas garantir que le PE ou 
Conseil ne soient tentés d'intervenir pour altérer l'indépendance de la fonction 
publique européenne (cf. l'exemple du Service extérieur) et en dégrader les 
conditions de travail. Ce, alors que des économies substantielles ont été déjà 
faites en 2004: 3 milliards entre 2004-2010 et environ 5 milliards 
supplémentaires prévus pour la période 2010-2020 ….sur le dos du personnel 
naturellement !!  Le personnel des Institutions européennes va donc "payer" et subir la rigueur 
DEUX FOIS: d'abord avec les effets continus et en constante aggravation de la 
réforme 2004 , ensuite en étant de nouveau "offert comme bouc émissaire 
nécessaire" aux Etats membres …. Les fonctionnaires et agents européens ont déjà 
rempli leur devoir de solidarité en prenant leur part de la rigueur: ils ne 
sauraient être "punis" pour ce qu'ils sont, les agents publics d'une action 
européenne solidaire.  Si des économies sont encore à réaliser sur les dépenses administratives, ce 
n’est plus sur les salaires et les pensions qu’il faut agir mais sur 
l’amélioration du fonctionnement et du management des services. Que de 
gaspillages pourraient être évités en revisitant et rationalisant nos 
institutions et organisations internes, en articulant mieux plutôt qu’en 
multipliant les services, en éparpillant à l'excès les agences ….  Le Vice Président Šefčovič dit vouloir remplir trois objectifs :  
  |  | sauvegarder la méthode d'adaptation salariale 
  dans l'intérêt de tous pour éviter de gérer un climat social délétère chaque 
  année. Ceci étant, la méthode devra être modifiée notamment afin de prendre 
  plus d'Etats membres dans le référentiel de calcul. Il ne faut pas oublier 
  qu'en 2004 c'est le Conseil qui a limité à 8 EM parce qu’il avait peur des 
  augmentations des nouveaux EM!  |  |  | garder une fonction publique européenne 
  attractive et surtout multiculturelle. Elle doit pouvoir compter sur les 
  meilleurs professionnels au niveau de toute l'Europe;  |  |  | rester en phase avec la situation européenne 
  actuelle. Des sacrifices – sans aucune précision à ce stade - devront 
  être consentis afin de faire passer la proposition générale.  |  Le Vice Président Šefčovič se déclare "prêt à se battre" pour les salaires, 
les pensions, les écoles européennes et les crèches, mais globalement selon lui, 
la Commission dispose du courage politique nécessaire pour retirer son paquet au 
cas où les EM s'attaqueraient à la fonction publique européenne.  Cet engagement appréciable du V-P relève néanmoins du vœu pieux. D'une part, 
la proposition de modification du statut sera englobée dans la proposition sur 
les perspectives financières. D'autre part, l'arbitrage global sera rendu au 
niveau des Chefs d'Etats et de gouvernement. La MAJORITE SYNDICALE, comme 
l'ensemble du personnel d'ailleurs, a déjà fait l’expérience de promesses 
similaires bafouées lors de la réforme de 2004…. Par son choix de la méthode 
globale, la Commission risque de nous exposer à de nouveaux reculs tout en 
s'exonèrant par avance des résultats.  3. Calendrier  Pour l'instant, l'abandon de la méthode d'adaptation salariale n'est pas une 
option pour le Collège car cela signifierait une augmentation des traitements 
(!) en raison de la suppression à la même date du prélèvement de crise que le 
personnel paie depuis une bonne vingtaine d’années !!!. Le Vice Président 
Šefčovič veut aller vite – pourquoi si vite? – et le dialogue social serait 
lancé début juillet, dans des conditions difficiles pour la représentation du 
personnel. La proposition officielle sera présentée en septembre – octobre 
ensemble avec le paquet "perspectives financières".  Le Vice Président Šefčovič pense qu'il sera peut-être plus aisé de conduire 
le débat sur les dépenses administratives (et de défendre les frais de personnel 
qui y sont inclus) grâce à une mise en perspective de la valeur ajoutée de la 
fonction publique européenne au regard des politiques européennes que l'UE doit 
gérer : cohésion, PAC, politique régionale, recherche, politique extérieure etc. 
Les interventions de la représentation du personnel ont conduit le Vice 
Président Šefčovič à s'engager à prendre le temps nécessaire pour travailler et 
négocier sérieusement.    Un contexte difficile et une mauvaise foi généralisée Pour la MAJORITE SYNDICALE, les propos du Commissaire Lewandowski ont 
engendré un vrai malaise dans les services quant aux réelles intentions de la 
Commission en matière de réforme du Statut et de la Méthode … Mais il y d'autres 
raisons d'inquiétude et de méfiance. En raison du contexte politique et en 
observant que les Etats membres ne respectent même pas les lois qu'ils adoptent 
eux-mêmes (cf. le non-respect de la Méthode l'an dernier), il est du devoir de 
la représentation du personnel de souligner la difficulté voire l'impossibilité 
de répondre au personnel et surtout de tout négocier en…. moins de 30 jours ( 
!!!), d’autant plus que la Commission savait depuis 2004 de cette échéance...
 La réforme du statut n'est pas nécessaire Pour la représentation du personnel, la réforme du Statut n'est pas une 
nécessité car nombre de mesures visant à palier les dégâts de la réforme 
2004 pourraient être introduites à statut constant. Quant aux économies, il est 
également possible de les réaliser à statut constant. Comme elle l'a déjà fait 
et continuera inlassablement de le faire, la MAJORITE SYNDICALE prépare dès à 
présent des propositions alternatives pour trouver maintenant des réponses aux 
attentes des collègues pénalisés par la réforme de 2004.  Le temps de la négociation qui veut nous être imposé est inutilement (ou 
volontairement?) court. Les délais doivent être repensés afin de pouvoir 
mener un dialogue social crédible en impliquant toute la représentation du 
personnel (contrairement à ce qui s’est passé en 2004) et en permettant aux 
syndicats d’écouter le personnel, donc le consulter parés d'une information 
sérieuse.…  Une négociation qui concerne tout le personnel et toutes les institutions La négociation ne se limite pas aux OSP et à la Commission. Ce paquet devra 
être négocié avec des partenaires de mauvaise foi. La représentation du 
personnel est disposée à négocier pour autant que le calendrier soit raisonnable 
et que le dialogue s’établisse dans un climat de confiance.  La MAJORITE SYNDICALE a demandé la constitution d’urgence d'un groupe de 
travail paritaire afin d'associer concrètement le personnel à l'un des plus 
grands changements qu'il pourrait avoir à vivre depuis 2004. Le Vice Président 
Šefčovič a accepté cette proposition et s’est déclaré ouvert à analyser ensemble 
les contraintes qui se posent à la Commission dans l'élaboration de ses 
propositions.  Le retour de la confiance, entre le personnel et son administration exige 
qu’un dialogue social digne de ce nom s’instaure dès maintenant.  Ce dialogue devra porter aussi bien sur la substance des questions que sur la 
meilleure stratégie à adopter pour assurer la défense et garantir l'indépendance 
de la fonction publique européenne, une indépendance dont l’UE et ses citoyens 
ont tant besoin pour faire face aux défis de notre époque.  
 Manuel à l'intention des Machiavel au petit pied : comment, dans nos sociétés démocratiques, le pouvoir politique peut accroître la 
précarisation et la pauvreté.
Voir le document   Document de l'OCDE de 1996  Leçons appliquées à la fonction publique européenne en 
2011-12:  
  |  | Renforcer les discriminations pour 
éviter une mobilisation générale : "On peut supprimer 
des primes dans certaines administrations en suivant une politique 
discriminatoire pour éviter un front commun de tous les fonctionnaires. (Page 
30)  |  |  | Rassurer pendant qu'on prend les 
décisions et prendre les gens pour des idiots : "On 
observe, avec un décalage de 3 à 6 mois, un lien étroit entre l'annonce des 
mesures de stabilisation et les troubles, les grèves ou les manifestations. Ce 
décalage est intéressant, car il prouve que (…) les réactions politiques ont 
lieu au moment de l'application des mesures plutôt qu'à leur annonce. (…) la 
plupart des personnes concernées ne sont pas capables d'avoir une idée claire 
des conséquences de ce programme pour elles, ou pensent qu'il touche surtout les 
autres". (Pages 10-11) |  |  | Expliquer qu'on n'a pas le choix et 
que ça pourrait être pire : "Le gouvernement (…) peut, 
par exemple, expliquer que, le FMI imposant une baisse de la masse salariale, le 
seul choix possible est de licencier ou de réduire les salaires et qu'il préfère 
la seconde solution dans l'intérêt de tous". (Page 29)  |  |  | Réduire doucement les effectifs 
: "Les salaires nominaux peuvent être bloqués, on peut ne pas remplacer une 
partie des salariés qui partent à la retraite". (Page 29) |  |  | Endormir et enfumer pour éviter 
l'affrontement : "Comme on le voit, pourvu qu'il fasse 
des concessions stratégiques, un gouvernement peut, en procédant de manière 
graduelle et par mesures sectorielles (et non globales), réduire les charges 
salariales de manière considérable. L'essentiel est d'éviter un mouvement de 
grève générale dans le secteur public qui remettrait en question un objectif 
essentiel du programme de stabilisation". (Page 30) |  |  | Diminuer les prestations et les 
budgets de l'enseignement : "Si l'on diminue les 
dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de 
service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les 
crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait 
dangereux de restreindre le nombre d'élèves ou d'étudiants. Les familles 
réagiront violemment à un refus d'inscription de leurs enfants mais non à une 
baisse graduelle de la qualité de l'enseignement et l'école peut progressivement 
et ponctuellement obtenir une contribution des familles ou supprimer telle 
activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans 
l'établissement voisin, de telle sorte que l'on évite un mécontentement général 
de la population". (Page 30) |  ça vous rappelle quelque chose ?   [Top] |