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Le Link n°112

Meilleurs vœux pour 2025 !

Pour que l’Europe continue à avancer, notre unité et nos diversités sont plus que jamais nécessaires. Ensemble, accueillons les défis de 2025. U4U reste à vos côtés et vous souhaite ce qu’il y a de meilleur.


L’union pour l’unité européenne

Après un an, avec la campagne pour les élections européennes du 9 juin et le processus de nomination et de confirmation des exécutifs au Parlement, Conseil et Commission, les institutions européennes sont entrées en fonction. Les présidents de la Commission, du Conseil européen et du Parlement européen ont tout de suite tenu leur première réunion conjointe en lançant un message d’unité et d’harmonie. Ils ont écrit dans leur communiqué : « Cela marque le début d’un partenariat solide pour l’Europe. Les défis qui nous attendent ne seront pas une promenade de santé, mais ensemble, nous pouvons les surmonter (…). Les Européens s’attendent à des résultats : de bons emplois, un climat sain et une défense plus forte. Unis, nous produirons des résultats ».

À cet optimisme de la volonté, s’oppose le pessimisme de la raison. Il faut certes, dans un élan d’unité, surmonter les graves défis auxquels est confrontée l’Union européenne (UE). D’abord, des perspectives économiques inquiétantes, notamment la désindustrialisation, les crises budgétaires, qui entraîneront des répercussions négatives sur l’emploi, l’innovation et la croissance. Ensuite, la montée des tensions géopolitiques au sein du continent, qui requièrent plus que jamais un sursaut européen pour se doter enfin d’une défense européenne. Enfin, notre démocratie et nos valeurs mises à mal par la progression des mouvements d’extrême droite, xénophobes et anti-européens dans la plupart des États membres. Sans oublier l’arrivée au pouvoir de Trump le 20 juin, qui pourrait réduire drastiquement l’aide à l’Ukraine pour se défendre face à l’agression russe, imposer des tarifs douaniers sur les produits européens de l’ordre de 10-20% et faire pression sur l’Union européenne sur le terrain de la déréglementation, en particulier sur le marché numérique.

C’est dans cet environnement hostile et incertain que l’exécutif européen devra opérer au cours de son mandat. La définition et surtout la mise en œuvre d’un projet rencontrent des difficultés.  Plusieurs états membres sont traversés par des crises politiques dont la résolution n’est pas aisée Cela peut prendre quelques mois, l’Union européenne ne pourra prendre aisément des décisions importantes, alors que les défis sont importants à court terme.

Ainsi, la Pologne, qui prendra la présidence tournante du Conseil de l’UE le 1er janvier, tente de mettre en place une « coalition des volontaires » (coalition of the willing) pour soutenir l’Ukraine et renforcer la défense de l’Union européenne. Mais ce pays est aussi confronté à une échéance électorale en mai 2025 pour élire son nouveau président. 

Dans son programme, la présidente de la Commission européenne a fait de nombreuses promesses pour ses 100 premiers jours. La priorité sera une « boussole » pour la compétitivité afin de tracer la voie pour la relance économique de l’UE, y compris un Pacte Industriel Vert en s’appuyant sur les recommandations du rapport Draghi. Un livre blanc sur la défense sera également présenté. Et une « vision » sur l’avenir de la politique européenne sera publiée. La présidente de la Commission a également déclaré qu’elle prendra personnellement en charge la crise de l’industrie automobile avec le lancement d’un « dialogue stratégique » sur l’avenir du secteur. Mais la cohésion sociale et territoriale sont également importants pour accroitre l’adhésion des citoyens à l’idéal européen.

À situation exceptionnelle, il faudra faire preuve de courage et d’ambition en y faisant face avec des mesures exceptionnelles. Nul doute que la Commission saura déployer les compétences et les talents dont elle dispose pour préparer les documents contenant les idées, les lignes directrices, les options à explorer et à suivre. Le plus important sera d’obtenir des moyens financiers qui, pour l’heure demeurent limités en attendant l’adoption du prochain cadre financier pluriannuel. Et aussi des moyens humains à la hauteur des ambitions. La nouvelle Commission saura-t-elle faire mieux que dans le passé ?

Plus que jamais l’ensemble de la fonction publique européenne doit rester uni et engagé au-delà des intérêts corporatistes et personnels. Car l’enjeu principal est, plus que jamais, l’avenir d’une Commission, forte et indépendante au service du bien commun européen. 


Allocation de logement au Luxembourg

Où en sommes-nous ?

U4U avait été la première organisation syndicale à se mobiliser en faveur d’une allocation de logement pour les collègues qui habitent et travaillent à Luxembourg.

À l’issue de la procédure budgétaire qui vient de s’achever par un accord trouvé entre le Parlement et le Conseil, nous sommes heureux de pouvoir annoncer que le personnel concerné a engrangé un premier succès dans ce dossier.

Nous en sommes d’autant plus heureux que, dans un premier temps, le Conseil avait rejeté cette proposition, sauf pour le Parlement. C’est le sens de la responsabilité montré par le Parlement, qui a refusé que son personnel soit le seul à bénéficier de cette mesure et avait pris la défense des collègues de la Commission, de la Cour de Justice, de la Cour des Comptes et des autres organes et agences présents à Luxembourg (EPPO, agence anti-fraude, etc.) qui a permis de trouver un compromis au bénéfice de tous. Concrètement, un montant total de 10 millions d’Euros par an a été programmé pour cette allocation. L’octroi de cette allocation est prévu en principe pour une durée de 4 ans.

Contrairement à ce que nous avions demandé, ce sont seulement les membres du personnel au revenu les plus bas qui seront bénéficiaires de cette allocation, alors que l’ensemble du personnel pâtit d’un coût du logement nettement plus élevé qu’à Bruxelles.

Le montant de l’allocation, quant à lui sera limité à un maximum de 500 euros par mois, là où, sur la base du différentiel de loyer moyen que nous avions calculé entre Bruxelles et Luxembourg, nous avions réclamé le double. Dans le cas de collègues ayant des revenus proches du seuil d’attribution de l’allocation, le montant de l’allocation sera aussi décroissant.

Les institutions vont maintenant devoir mettre en place les modalités pratiques pour l’attribution de l’allocation. Nous y reviendrons.

Une victoire très partielle, donc, mais aussi la reconnaissance d’un principe pour l’extension duquel nous continuerons à nous battre ! Nous pensons en effet que l’allocation de logement n’a pas pour objectif uniquement d’aider les collègues aux salaires les plus bas, mais aussi d’apporter un soutien social à tous nos collègues qui habitent Luxembourg et qui sont tous confrontés à des coûts de logement beaucoup plus élevés qu’à Bruxelles.



De meilleures perspectives pour les agents contractuels

Le combat continue !

Comme nous vous en avions déjà parlé, une nouvelle décision générale d’exécution (DGE) concernant l’engagement des agents temporaires est actuellement en discussion avec l’administration.

Avec l’appui et à l’appel du Collectif des Contractuels, notre organisation syndicale a saisi l’occasion pour faire de la négociation autour de cette décision une opportunité pour améliorer les perspectives de carrière des agents contractuels. Aux dernières  nouvelles, il y a eu un évolution des prises de position des différents syndicats en faveur d’une prise en compte des revendications des agents contractuels.

Ce n’est évidemment là qu’une étape d’une action plus large et les combats que nous menons et que nous mènerons pour défendre les droits des contractuels vont bien au-delà de cette négociation. En particulier, nous réclamons aussi de meilleures perspectives de reclassement pour tous (y compris les agents contractuels à durée indéterminée) et de meilleures perspectives de mobilité pour les contractuels aussi (y compris les possibilités de mobilité « aller-retour » entre les agences et les institutions, comme celles qui existent déjà, par exemple, entre le siège de Bruxelles et les délégations émanant des relations extérieures).

Comme nous vous l’avons promis, nous vous donnons dans ce message des nouvelles des négociations en cours.

Même si ce que nous avons obtenu n’est pas encore entièrement satisfaisant, nous avons fait de nombreux pas dans la bonne direction. Ainsi, lors de notre réunion du 20 novembre, qui était l’avant-dernière du cycle de négociation en cours, nous avons engrangé un certain nombre de succès ou d’avancées.

En particulier :

–         Le principe de concours internes plus fréquents avec pour objectif d’assurer l’organisation de concours internes sur une base annuelle, en tenant compte des besoins des services : ce principe a été accepté par l’administration ;

–       Nous continuons à demander que la mise en œuvre de l’adaptation de la « règle anti-cumul » puisse être plus flexible afin de faciliter aux agents contractuels l’accès aux postes d’agents temporaires. Cet accès devrait, dans ce cas, disposer de la possibilité de bénéficier d’une durée cumulée de contrats plus importante que maintenant : nous continuons à nous battre pour cela et de surcroît nous demandons toujours une réforme plus approfondie de cette règle injuste et génératrice de tensions et d’inefficacités dans les services. Malheureusement plusieurs organisations syndicales refusent encore de nous suivre dans ce combat, ou pire se battent pour le maintien encore plus strict de cette règle sous prétexte de réduire la précarité et soi-disant défendre la fonction publique européenne alors que le seul effet de cette règle c’est le maintien du « turn-over » qui nuit au bon fonctionnement des services et accroit la précarité ;

–         Le principe de mettre en place des mesures pour faciliter aux agents contractuels l’information concernant la disponibilité de postes d’agents temporaires et de leur proposer des actions de préparations pour les procédures de sélection :  ce principe a aussi été accepté par l’administration ;

Ces quelques avancées, même si elles ne sont que des premiers pas dans la direction que nous souhaitons, créent une dynamique positive qui nous permettra sans aucun doute de continuer notre combat contre la précarité sur d’autres fronts.

Nous pensons en effet que d’autres améliorations sont possibles et nous y reviendrons. Nous devons constater que si notre démarche est, pour l’instant, soutenue clairement par la moitié des organisations représentatives du personnel, nos avancées sont encore questionnées par d’autres approches qui mettent davantage l’accent, par exemple, sur la limitation des postes de temporaires.

Les tenants de ces approches, qui n’hésitent pas à qualifier nos revendications légitimes de « démagogiques », ne voient pas que vouloir limiter le nombre d’agents temporaires sans prendre en même temps des mesures claires et efficaces pour faciliter l’accès aux postes existants pour les agents contractuels, c’est en fait aggraver la précarité.

Le nombre de postes de fonctionnaires étant fixé dans le plan d’établissement des institutions (ce nombre était fixé à un peu moins de 21 000 sur le budget opérationnel en 2024 et devrait au mieux rester constant dans les prochaines années), diminuer le nombre de postes de temporaires, c’est en fait, de façon mécanique, augmenter le nombre d’engagement contractuels, à savoir, les précaires les moins bien payés. C’est aussi une façon d’interdire aux contractuels toute perspective de carrière en tant qu’agent temporaire.

Nous continuerons donc à nous battre pour améliorer l’accès des agents contractuels aux postes d’agents temporaires et des agents temporaires aux postes de fonctionnaires : c’est la priorité dans la négociation en cours et dans les autres négociations à venir.

Nous continuons à soutenir les revendications du Collectif des contractuels et nous vous invitons à nouveau, si vous ne l’avez pas déjà fait, à signer leur pétition :

https://ec.europa.eu/eusurvey/runner/Appel_des_contractuels

 Notre avenir se joue maintenant !


SEAE

Vive 2025 au SEAE?

Le Comité du personnel du SEAE s’est réuni en plénière du 4 au 8 novembre – avec une session spéciale complémentaire le 4 décembre- l’occasion de faire le point avec l’administration sur les préoccupations actuelles en cette période de transition politique et de contraintes budgétaires.

La nouvelle Haute Représentante / Vice-présidente (HRVP), Kaja Kallas, s’est aussi adressée au personnel dès le début de son mandat le 2 décembre, en motivant par ces propos dynamiques – il faut plus d’Europe – le personnel pour les enjeux auxquels l’Union fait face. Ceci contraste avec les propos du Haut Représentant sortant Borrell qui avait insisté dans son discours de départ sur la nécessité de travailler plus…. Il ressort de ces rencontres, que rien n’est encore acté concernant les nouvelles orientations pour le SEAE et ce, y compris la réforme du réseau des délégations qui inquiète le personnel en l’absence de communication de la part de l’administration – U4U/USHU a d’ailleurs publié une lettre ouverte à ce sujet -, si ce n’est la réaffirmation que la fermeture de délégations n’était pas d’actualité et qu’une grande part des changements à venir dépendraient essentiellement de la Commission. La réflexion devait se poursuivre au niveau stratégique sur la nécessité d’ajuster le dimensionnement des délégations en fonction d’une révision des priorités et rien ne sera imposé à la nouvelle HRVP qui entend imposer ses marques sur le service, ceci prendra du temps. À suivre !

2025 sera donc l’année des rendez-vous. En attendant, à commencer pour les agents locaux, avec la révision sur les conditions d’emploi, du fonds de prévoyance et de la couverture médicale. Des groupes de travail doivent être mis en place à cet effet. Ainsi, il se confirme que de plus en plus de contrats à durée déterminée seront désormais octroyés lorsque la législation locale le permet, c’est déjà le cas dans certains pays. À noter que les dispositions régissant le télétravail pour les agents locaux devraient aussi faire l’objet d’un dialogue social en début 2025. Les textes régissant le télétravail pour le siège et les expatriés seront eux en principe aussi revus, alors que nous n’avons pas de visibilité sur l’application des dispositions en vigueur. On parle également de la révision des plafonds pour les logements en Délégation en fonction des fonctions occupées dans les délégations. Les concours internes essentiellement pour les agents contractuels (mais aussi potentiellement les agents temporaires) devraient finalement être publiés en début d’année. U4U s’est prononcé pour la carrière en AC puisse se poursuivre en AT. Par conséquent et en l’absence à ce stade de précisions sur tous ces chantiers, là encore attendons l’année prochaine….

Tout ceci, dans un contexte où la motivation du personnel baisse en phase avec, alors même que le sentiment de dépassement et de déclassement se généralise. Les résultats de l’enquête de satisfaction du personnel organisée l’année dernière (un an après…) qui viennent d’être publiés en attestent[1] , quelle que soit la tentative de mettre en avant les aspects positifs concernant par exemple la perception d’une amélioration de la lutte contre toutes les formes de harcèlement. L’absence de perspective de carrière demeure une préoccupation majeure avec une baisse de 4% de réponses positives par rapport à la dernière enquête, se situant maintenant à seulement 33%. L’explication du « goulot d’étranglement » concernant la pyramide des âges au SEAE a fait long feu ! A l’heure actuelle, nous n’avons pas connaissance du développement d’une stratégie pour y remédier dans les années qui viennent : quel type de personnel recruter et comment, quelles filières développer ? Pas de réponse à ce stade… non plus !

À noter une mesure positive qui devrait entrer en vigueur en janvier et qui vient de faire l’objet d’un dialogue social : passage pour le personnel du siège au remboursement à 90% des frais de transport en commun pour ceux qui acceptent de limiter leur accès au parking. Les OSP ont demandé à réfléchir à une extension du système, au moins aux Délégations situées dans un État membre.


[1] https://intranet.eeas.europa.eu/page/administration/eeas-administration-welcomes-you/surveys


Élections du Comité du personnel à Ispra / Séville

Remerciements et premières leçons 

Les élections du comité du personnel à Ispra / Séville viennent de s’achever.

Vous avez été nombreux à nous accorder votre confiance.

Vous avez été sensibles à nos approches et nos propositions et nous vous en remercions chaleureusement.

Notre liste a obtenu près de 15% de vos suffrages et a permis d’élire deux de nos couples de candidats. Nous avons aussi obtenu l’envoi d’un couple au Comité central du personnel de la Commission.

Au-delà de notre collaboration à Ispra et à Séville, ISCA et U4U font maintenant partie avec USHU (Unité Syndicale Hors Union) du Regroupement syndical, une organisation présente sur tous les sièges d’activité des Institutions européennes. Cela nous rend plus forts pour faire avancer notre programme.

Présenter ensemble des candidats à Ispra et Séville a été pour nous l’occasion de promouvoir nos idées.

En effet, pour l’essentiel :

— Lors du dialogue social pour les agents contractuels (AC) de Séville (2/3 du personnel) et Ispra (près de la moitié du personnel), nous avons défendu la possibilité concrète d’avoir des carrières plus positives et des possibilités accrues d’intégration en tant que fonctionnaire grâce au passage des positions d’AC vers agents temporaires (AT) et grâce à l’organisations annuelle des concours de titularisation;

— Nous avons défendu la nécessité pour Séville d’être considérée comme un siège à part entière, avec les services qui en découlent;

— Nous avons défendu la « Carte Santé » et soutenu son introduction pour tout le personnel d’Ispra qui remplit les conditions. Malheureusement, les négociations entre l’Administration et les Autorités italiennes se sont concentrées sur l’introduction d’un système limité et pénalisant (« carte santé avec astérisque »). C’est pourquoi nous poursuivons notre combat pour des droits complets à la santé pour le personnel concerné ;

— Nous avons défendu des possibilités de mobilité accrues pour le personnel;

— Nous avons défendu la nécessité d’un budget européen plus ambitieux pour les 7 prochaines années.

Les élections passées, le combat continue. ISCA et U4U resteront unis à vos côtés pour défendre une fonction publique européenne forte, indépendante et permanente.


Pour la création d’un « office logistique » au Parlement européen  

Le personnel contractuel à durée indéterminée connaît au Parlement des carrières peu attractives ou bien des contrats précaires à durée déterminée.

Pour améliorer la situation de cette catégorie du personnel il est possible soit de transformer les contrats de contractuels en fonctionnaires AST/SC soir d’employer les contractuels au sein d’un Office comme à la Commission.

Afin de permettre aux agents contractuels (AC) employés par le Parlement de bénéficier d’un régime similaire, U4U défend la création au Parlement Européen d’un « Office de la logistique ».

En effet depuis janvier 2003, l’ensemble des services logistiques de la Commission européenne (gestion des bâtiments, gestion des fournitures, gestion des services techniques et de nettoyage, etc.) est assuré par deux offices, l’un à Bruxelles (OIB) et l’autre au Luxembourg (OIL). Le personnel de ces offices est constitué, d’une part, d’un nombre limité de fonctionnaires et d’agents temporaires, et, d’autre part, d’agents contractuels de divers niveaux. Pour ces derniers, le travail dans un office a comme avantage de leur donner potentiellement accès, quel que soit leur groupe de fonction, à des emplois à durée indéterminée (voir article 3 bis et article 85.1 du régime applicable aux autres agents).

Si un Office était créé au Parlement, permettre aux agents concernés d’accéder à des contrats à durée indéterminée à d’autres grades que le GF1, contribuerait à corriger la faiblesse relative de rémunération et le manque de perspectives de carrière d’une partie importante et essentielle du personnel.

L’Office, dont nous demandons la création, regrouperait le plus grand nombre d’agents contractuels (agents de sécurité, chauffeurs, techniciens, huissiers de salle) qui pourraient bénéficier à tous les grades de fonction à un contrat à durée indéterminée. 

Cela aurait aussi pour avantage que certaines fonctions accomplies par des AC de groupe de fonction I puissent être reclassifiées en GFII, ce qui leur offrirait une rémunération mieux adaptée au service rendu à l’institution.  Cela permettrait également des perspectives de carrières plus larges, grâce à l’organisation d’épreuves permettant le passage de Groupe de Fonction jusqu’à IV. 

Enfin, les AC pourraient plus massivement participer aux concours internes et surtout, en permettant aux collègues de rester à leur poste pendant plus de dix ans, cela leur ouvrirait le droit à une pension de retraite au titre des institutions de l’Union européenne.

Par ailleurs, ces initiatives contribueraient grandement à renforcer l’attractivité des carrières au Parlement européen ainsi qu’à garantir une meilleure rétention des talents au sein de l’Institution.

Il est à noter que notre proposition peut être mise en œuvre très facilement et sans avoir à passer par une modification du Statut. Toute modification du Statut reste en effet une perspective dangereuse en ouvrant la porte à des réformes fortement défavorables au personnel, tous grades confondus.

U4U s’adressera aux syndicats du Parlement européen pour demander, ensemble, la tenue d’un dialogue social à ce sujet.


Les parkings de la Commission réservés aux handicapés

Plusieurs collègues nous ont informés que les services de l’OIB procéderaient à une réduction des places de parking réservées aux personnes porteuses de handicap dans les garages de la Commission. Nous avons écrit au directeur de l’OIB, Marc Becquet, qui nous a répondu très rapidement et complètement.  Ci-après, l’échange de courriers:

Cher Monsieur Becquet,
Cher Marc,

Plusieurs collègues nous ont informé que les services de l’OIB procéderaient à une réduction des places de parking réservées aux personnes porteuses de handicap dans les garages de la Commission.

Ces collègues nous font remarquer que cette politique rend plus difficile leur accès aux bâtiments et leurs déplacements d’un bâtiment à un autre.

Cet accès est d’ailleurs déjà rendu difficile aujourd’hui par le système de réservation préalable des places de parking en vigueur dans certains bâtiments de la Commission. Ce système ne permet en effet pas de réserver le même jour des places de parking dans plus d’un bâtiment, ce qui peut s’avérer indispensable pour les collègues à mobilité réduite.

Auriez-vous l’amabilité de nous faire savoir si une politique généralisée de réduction du nombre de parking réservés aux personnes porteuses de handicap est bien mise en œuvre par l’OIB ?

Si c’est le cas, pourriez-vous nous communiquer les critères qui sont utilisés pour procéder à ces réductions ?

Si ce n’est pas le cas, pourriez-vous nous faire savoir si, de manière ponctuelle et sans que cela soit la conséquence d’une politique établie, certaines places réservées ont bien été désaffectées récemment ? Le cas échéant pouvez-vous nous en préciser la raison ?

Vos réponses nous permettront de nous positionner à ce sujet et de communiquer avec nos membres sur cette question qui les touchent directement.

Par ailleurs, pourriez-vous envisager d’exempter les collègues porteurs de handicap du système de réservation préalable de places de parking ? Si le nombre de places réservées est suffisant, il devrait être possible de laisser les personnes concernées se déplacer et se garer dans les différents bâtiments en fonction de leurs besoins sans que cela ne pose de problème particulier.

Nous n’avons aucun doute quant à votre sensibilité à cette question et nous vous remercions par avance des réponses que vous donnerez à nos questions.

Bien à vous,

Georges Vlandas                                                           Yves Caelen

Président                                                                        Vice-président

03/12/2024

**********************************************

Chers Messieurs Vlandas et Caelen,
Chers Georges et Yves

Comme vous le savez, l’OIB sert tous les collègues et visiteurs de manière générale et, dans ce cadre, porte une attention particulière aux personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite. À cet égard, l’accès aux bâtiments et, par voie de conséquence, les facilités de déplacement, revêtent une importance cruciale. Ainsi, permettez-moi de vous remercier pour votre message qui m’offre l’opportunité de clarifier certains éléments en répondant point par point à vos questions.

Tout d’abord, il est important de noter que la politique actuelle des parkings n’implique AUCUNE réduction (généralisée ou non) des places réservées aux personnes porteuses de handicap dans les parkings de la Commission.

Il est par ailleurs utile de rappeler que la mise en place de l’application Where2Park pour la gestion des parkings fait suite à la mise en place par la Région Bruxelles-Capitale sur son territoire du Code Bruxellois de l’Air, du Climat et de la maîtrise de l’Énergie (COBRACÉ) dont une des conséquences est la réduction du nombre total de places de parking disponibles sans affecter le nombre de places réservées aux personnes à mobilité réduite.

Il convient aussi de noter – même si vous le savez sûrement – que COBRACÉ résulte de la transposition d’une directive européenne visant à réduire l’empreinte environnementale de nos activités et à promouvoir la mobilité durable.

Dans ce cadre, l’application Where2Park permet d’optimiser l’utilisation des places de parking tout en assurant une mise à disposition juste et équitable aux collègues.

Ainsi, et grâce à cette application, les collègues à mobilité réduite disposent de la priorité la plus élevée pour obtenir une place de parking. Cette priorité est effective même au-dessus des cadres supérieurs. Nous nous assurons que les collègues ayant des besoins spécifiques de mobilité ne soient pas désavantagés. Si toutes les places de parking réservées aux personnes à mobilité réduite sont occupées, notre application attribuera automatiquement une place sur un emplacement standard.

En outre, l’application permet de réserver des places de parking dans plus d’un bâtiment sur des plages horaires distinctes (eg : matin et après-midi ou même « custom ») pour les collègues devant se déplacer entre bâtiments. Si le déplacement n’est pas prévu, il suffit d’annuler la réservation en cours et d’en créer une nouvelle en temps réel dans le bâtiment choisi.

Ainsi, Where2Park garantit que les besoins de nos collègues à mobilité réduite sont toujours satisfaits en priorité, plus encore qu’en l’absence de l’utilisation du système.

Pour être complet, les équipes de l’OIB étudient attentivement les possibilités pour améliorer les solutions offertes aux collègues ayant besoin de se déplacer plus fréquemment entre bâtiments dans une même journée.

Vous remerciant encore pour votre compréhension et de collaboration ainsi que de l’opportunité qui m’est offerte de clarifier les points ci-dessus, j’espère par la présente vous avoir convaincu, tant de l’utilité de l’application Where2Park que de l’attention portée par OIB aux personnes à mobilité réduite. 

N’hésitez pas à me contacter pour toute autre question ou pour me fournir d’autres informations pertinentes.

Bien à vous,

Marc Becquet.

04/12/2024


Nos congés : défendons nos droits

Journées de report

U4U s’engage à protéger les intérêts et le bien-être de tous les membres du personnel. Nous plaidons pour une plus grande flexibilité dans le report des jours supplémentaires sur la nouvelle année, en tenant compte également de la compensation des heures supplémentaires.

La décision   C(2013) 9051 de la Commission de 2013 stipule qu’un maximum de 12 jours peut être automatiquement reporté et ajouté aux droits d’un fonctionnaire en janvier de l’année civile suivante. Toutefois, la décision stipule également que plus de 12 jours ne peuvent être reportés que s’il est prouvé que le fonctionnaire n’a pas pu prendre tous ses congés annuels en raison d’exigences de service pendant l’année en cours ou pour des raisons strictement limitées. Ces raisons, mentionnées dans la décision de la Commission, sont, à titre d’exemple, la santé (maladie, accident, récupération du congé annuel à la suite d’un accident ou d’une maladie pendant le congé annuel), le congé de maternité, le congé d’adoption, le congé parental, le congé familial, le congé de convenance personnelle, le congé sans solde, le congé pour service militaire.

Un autre document clé est la décision de la Commission C(2022) 1788  sur le temps de travail et le travail hybride. La plupart des collègues ont aujourd’hui des horaires flexibles qui permettent d’encoder les heures supplémentaires. Les principes clés sont les suivants : les heures de travail quotidiennes ne doivent pas dépasser 10 heures ; les heures supplémentaires doivent être une exception, le personnel ne doit pas accumuler les heures supplémentaires pour cumuler des congés supplémentaires ; la récupération est autorisée jusqu’à 2 jours par mois en journées ou demi-journées en fonction du grade.

Les collègues travaillent sans relâche dans des conditions de plus en plus exigeantes. Le télétravail favorise une intensification du travail.  Avec une charge de travail croissante, un taux de rotation élevé dû à des conditions de travail précaires et un recrutement réduit dans un contexte de contraintes budgétaires, on nous demande à tous de travailler plus longtemps.

Actuellement, les services de l’administration incitent le personnel à limiter leur report aux 12 jours prescrits, avec le message implicite que, sauf dans des cas exceptionnels, il sera difficile, voire impossible, de reporter plus que le nombre autorisé. Les données fournies par les ressources humaines montrent qu’au cours des deux dernières années, plus de 7 500 jours de congé ont été perdus au sein de la Commission. Cela correspond à environ 35 postes à temps plein.

U4U a demandé au Comité du personnel d’accorder la priorité à cette question et de la porter à l’attention des ressources humaines. Le suivi de ce processus et la divulgation à l’ensemble du personnel des informations relatives au nombre total d’heures perdues, y compris les raisons correspondantes, permettraient d’améliorer l’efficience et l’efficacité de notre travail.

Dans notre réalité quotidienne de plus en plus complexe, la motivation du personnel est cruciale pour que la Commission puisse utiliser pleinement le potentiel et le professionnalisme de son personnel. Les jours de report peuvent sembler anodins, mais ils constituent un élément essentiel de reconnaissance et de motivation.

N’oubliez pas que les reports supérieurs à douze jours doivent être enregistrés dans Sysper en utilisant le bouton spécifique « Demande de report de congé » qui ne sera disponible que du 1er au 31 janvier de l’année prochaine.

Gardons nos droits, d’autant plus qu’avec notre implication supplémentaire, nous rendons l’Europe plus forte.

Faites entendre votre voix et répondez à l’enquête ; votre avis compte !

Voir ci-dessous les questions proposées pour l’enquête :
•        Avez-vous plus de 12 jours de report ?
•        Risquez-vous de perdre des jours ?
•        Avez-vous été contraint de prendre des jours de congé pour porter la somme à 12 jours ?
•        Avez-vous perdu des heures supplémentaires au cours de l’année ?
•        Si oui, souhaitez-vous quantifier le nombre d’heures ?
•        Vous a-t-on refusé d’utiliser les heures supplémentaires travaillées ?
•        Si oui, quelles en sont les raisons ?
•        Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?  

Merci de nous faire parvenir vos réponses à rep-pers-osp-U4U@ec.europa.eu


Les mutations du travail au 21ème siècle

Article publié dans le GRASPE n°49 

Le Graspe n°49 vient de paraître à la suite du numéro 48. Les deux numéros abordent la question du « travail sous le prisme des évolutions technologiques et organisationnelles du 21ème siècle ». Le numéro 49 aborde la question du télétravail. Ci-après le compte rendu d’une Conférence tenue avec la participation de Loïc LEROUGE, afin d’aborder le thème de la santé au travail et des risques psychosociaux. Le télétravail implique une approche numérique du travail, mais chez nous, il englobe également la réalisation des tâches au domicile.

GRASPE


2025 : élection du Comité du Personnel de Bruxelles

En février prochain se tiendront les prochaines élections destinées à élire nos prochains représentants auprès du comité du personnel de Bruxelles. Le comité du personnel a pour principale fonction de représenter les intérêts du personnel auprès de l’institution et de coopérer au bon fonctionnement des services. L’équipe de campagne de U4U se présente à vous : elle est fin prête à assumer ces fonctions mais également à protéger vos intérêts. Nous avons aussi obtenu le nombre de candidats nécessaire pour proposer une liste complète. Vous serez informés à ce sujet en janvier 2025.


U4U, pour mieux vous servir !

U4U a pour résolution majeure de toujours mieux vous servir.

Pour cela nous avons créé des ponts directs entre vous et l’équipe qui pourra le mieux vous aider.

Ainsi :  
– Si vous souhaitez bénéficier d’une assistance individuelle, merci d’envoyer un courriel à
HR-REP-PERS-U4U-ASSISTANCE-INDIVIDUELLE@ec.europa.eu
– Si vous souhaitez obtenir des informations sur les formations ou le coaching, merci
d’envoyer un courriel à training.u4u@gmail.com
– Si vous souhaitez contacter les collègues du Luxembourg, merci d’envoyer un courriel à
rep-pers-osp-u4u-lu@ec.europa.eu
– Si vous souhaitez contacter les collègues du Parlement européen, merci d’envoyer un
courriel à u4u@europarl.europa.eu
– Si vous souhaitez contacter les collègues du Service extérieur, merci d’envoyer un courriel à
u4unity@eeas.europa.eu
– Pour toute autre question, merci d’envoyer un courriel à notre boîte fonctionnelle générale :
rep-pers-osp-u4u@ec.europa.eu  

Nous vous invitons à consulter fréquemment notre site Web et rejoindre notre page Facebook avec l’objectif d’avoir un accès plus facile à l’actualité du syndicat  dans l’offre de formations/coachings/ateliers disponibles, les conférences/ promenades culturelles à Bruxelles ou encore les événements que nous organisons tout au long de l’année et également aux informations plus générales liées à notre Statut ainsi qu’à nos articles et réflexions sur les sujets qui nous concernent toutes et tous.