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Valeurs et structure

Nos valeurs et principes

1 – Un syndicat citoyen et européen

U4U est un syndicat citoyen et européen qui place la participation du personnel au centre de son action.  Nous travaillons toujours dans un esprit constructif et en toute transparence. Le personnel est informé de nos textes, propositions et résultats (par exemple le journal mensuel « Le Link », site web), et peut venir en discuter lors de nos conférences et réunions internes ou externes.

La construction européenne est au cœur de notre raison d’être. Nous lions clairement notre action syndicale au projet européen. Par la publication régulière du magazine de réflexion GRASPE, par des formations et des séminaires réguliers sur des questions d’intérêt européen et par l’élaboration documentée de propositions constructives, nous agissons en permanence dans l’intérêt du projet européen. 

Nos propositions sont utiles au personnel, mais aussi à l’institution, l’un ne pouvant pas aller sans l’autre.

2 – Un syndicat en faveur de l’unité

L’unité nous rend plus forts. Nous nous battons pour l’unité du personnel, pour créer une solidarité entre toutes ses catégories et ses professions.

3 – Un syndicat en faveur de la diversité et d’une politique d’égalité de traitement

Nous nous battons pour une politique de diversité et d’inclusion dans toutes ses dimensions. Qu’elle soit sociétale, sociale ou cognitive, l’inclusion valorise la diversité et plaide pour une approche en faveur de l’égalité de traitement pour l’ensemble du personnel de la fonction publique européenne. Reconnaître l’intersectionnalité de la diversité, c’est se battre contre toute forme de discrimination sur le lieu de travail, c’est aussi agir pour l’unité du personnel.

U4U agit avec des propositions concrètes pour combattre les situations précaires, les disparités et les discriminations.

Ce qui nous unit c’est une culture européenne commune de solidarité et de respect de la diversité.

4 – Un syndicat avec une approche holistique de notre métier

Nous nous opposons à l’ouverture de notre statut, qui conduirait comme dans le passé à des réformes défavorables sur tous les aspects des conditions de travail et de rémunération du personnel. Une nouvelle réforme affaiblirait alors la fonction publique européenne.

Nous œuvrons pour une gestion active et participative des carrières du personnel. L’administration doit résister à la tentation de faire plus avec moins, respecter chacun de nos métiers et reconnaître la qualité de notre travail.

Notre action vise aussi à la défense des conditions de rémunération, de santé, de couverture sociale, de promotion ou de pension. De même, nous vous accompagnons dans toutes les démarches pour lesquelles vous avez besoin d’un soutien efficace. Par-là, nous veillons donc à l’ensemble de nos conditions de travail.

Nous défendons le droit statutaire à l’accueil de nos enfants dans les crèches, les jardins d’enfants, les garderies et les écoles européennes. Nous plaidons en faveur d’une offre éducative de qualité pour toutes et tous, sur tous les lieux d’affectation, avec des moyens suffisants pour sa mise en œuvre.

5 – Un syndicat en faveur d’un dialogue social efficace et constructif

Un dialogue social de qualité est le reflet d’une société administrée selon des valeurs de respect mutuel et de partenariat. Par ailleurs, ceci est conforme à ce que recommandent la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne et le socle européen des droits sociaux (principe 8). 

Nous demandons une amélioration des moyens de la représentation du personnel et une reprise forte du dialogue social avec l’Administration.

Le champ du dialogue social doit être élargi pour couvrir tous les aspects de notre vie professionnelle (y compris, par exemple, la question budgétaire, la politique de mobilité, la politique immobilière, les écoles européennes etc.)

Le dialogue social ne peut se limiter aux seules consultations « top down » de l’administration avec le Comité du personnel et les syndicats ou des « pulse survey » lancées par l’administration à l’ensemble du personnel. L’expression du personnel doit être rendue possible à tous les niveaux de l’institution, dans toutes les Directions générales et services, au plus près des collègues. Dans le même ordre d’idées, l’ordre du jour du dialogue social devra être également établi par des propositions provenant de la représentation du personnel ou encore par le personnel lui-même à partir des conclusions des réunions d’expression directe et collective des salariés.

La force de notre équipe syndicale repose sur une prise de responsabilité fondée sur un engagement unique, l’esprit d’équipe et le mérite, déconnectée de toute référence administrative au statut (END, JPP, Stagiaires, agents locaux, AC, AT, fonctionnaire, ASN) et aux grades (AST-SC, AST, AD, GF).


Notre structure

Président

Georges Vlandas

Secrétaire Général

Jean-Paul Soyer
Secrétaire générale adjointe : Annabelle Menendez Vallina

Secrétaire du Conseil

Annabelle Menendez Vallina

Trésorier

Anne Gervaise

Vice-Présidents

Vice-président, Yves Caelen

  • Vice-président pour les agences exécutives : Bertrand Wert
  • Vice-présidents pour le Parlement européen : Carmen Ortega Montero et Yavas Huseyin
  • Vice-présidents pour le SEAE : Bertrand Soret et VIiesner Frédérick
  • Vice-président pour l’ensemble des agences de régulation :Gregor Schneider
  • Vice-présidents pour des agences de régulation: Lucinda Carney (EUIPO), Paul Wouters (F4E), Julien Colinos (EASA)

Vice-présidente pour le site Commission à Luxembourg : Corina Opreana

Membres du Conseil d’Administration

  • Alcaraz Fabienne
  • Amaducci Giulia
  • AURIOL Karine
  • Brites Nunes Margarida
  • Caelen Yves
  • CARNEY Lucinda Jane
  • Colinos Julien
  • CRUZADO VANDENBERGH Yoann
  • Gervaise Anne
  • Juan Linares Victor
  • Mairate Andrea
  • Menendez Vallina Annabelle
  • ORTEGA MONTERO Carmen
  • Rizza Graziella
  • SCHNEIDER Gregor
  • Soret Bertrand
  • Soyer Jean-Paul
  • Spanoudis Evangelos
  • STEPHANY Jean-Luc
  • TUERCK Sabine
  • Viesner Frédérick
  • Vlandas Georges
  • Vlandas Pénélope
  • Wert Bertrand
  • Wouters Paul
  • Yavas Huseyin

Comité des litiges

  • Gomez Escudero Gérard
  • Gruttadaurea Salvatore
  • Lengenfelder Maria
  • Vieilledent Catherine

Webmaster


Représentants d’U4U

Contactez-les en cas de besoin


Partenariat avec USHU

Nous maintenons une communication fréquente avec d’autres organisations syndicales qui défendent les intérêts du personnel au sein de l’Union européenne. En ce sens, nous avons établi un partenariat avec le syndicat USHU.


Les menaces pour l’Europe : nos défis

Face aux mutations profondes et aux crises qui affectent l’ensemble de notre continent, le mouvement syndical de la fonction publique européenne peut s’appuyer sur une histoire et des relations sociales uniques au sein de nos Institutions. Les besoins sont considérables. Nous avons les moyens, collectivement, d’y répondre afin de faire face aux implications sur le personnel.

Parler des défis du syndicalisme de la fonction publique européenne dans une période où l’Union européenne est en panne de perspective politique et où les repères habituels s’effritent, ne peut se limiter à accumuler les principes généraux, à rappeler les difficultés de la période et la nécessité de changer de cap.

Si nous affirmons que nous sommes dans une période de mutation profonde où les différentes crises qui affectent les sociétés européennes (de la pandémie globale à la guerre en Ukraine, la crise énergétique et ses répercussions sur les couches sociales moins favorisées, les tensions géopolitiques en Ukraine et au Moyen orient, la montée des populismes et de l’extrême droite) résultent d’une obsolescence de nos modes de développement et de régulation, cela nous oblige à nous projeter un peu plus loin, dans ce monde en mutation et face au besoin de réinventer un projet politique européen. 

L’Union européenne est la seule organisation régionale d’États nationaux qui, par leur volonté, se sont dotés de règles, d’institutions, de procédures communes. Elle a été en mesure de répondre aux crises en créant les conditions d’une unité d’action entre ses États membres et ses Institutions. Dans ses Mémoires, Jean Monnet affirmait que « l’Europe se fera dans les crises et elle sera la somme des solutions apportées à ces crises ». Ces dernières années ont confirmé cet adage. Dans un monde devenu plus incertain et manifestement plus hostile, l’Union européenne s’affirme comme un acteur incontournable pour faire face à ces crises.

Face à la pandémie de COVID-19, au-delà des difficultés initiales, la réaction des institutions européennes a été plutôt à la hauteur. Alors que l’Union n’a aucune compétence en matière de santé, l’achat en commun de vaccins a permis d’atteindre en quelques mois seulement une couverture vaccinale qui a favorisé le retour à la normale dans la vie sociale et économique. À cette occasion, l’Union européenne a également brisé un tabou essentiel en s’endettant pour la première fois en commun à un niveau substantiel, 750 milliards d’euros, pour amortir les conséquences économiques et sociales de la pandémie tout en accélérant les transitions énergétiques et numériques. Cette initiative, impensable quelques mois auparavant, a finalement été quasi unanimement saluée.

De même, face à l’invasion de l’Ukraine, l’Union européenne a été capable de se passer en moins d’un an de quasiment tout le gaz, le pétrole et le charbon russes dont son économie dépendait pourtant très fortement. Et cela sans subir les ruptures d’approvisionnement énergétique qu’on pouvait légitimement redouter au début du conflit. L’Union a pu aussi organiser une riposte vigoureuse en termes de sanctions et de soutien à l’Ukraine, malgré le puissant frein que constitue la règle de l’unanimité en matière de politique étrangère. Là aussi l’Union a brisé des tabous en fournissant une assistance militaire importante à un pays en guerre et en entraînant massivement les soldats ukrainiens. Elle a même pour la première fois mis en place un mécanisme d’achat en commun de munitions pour venir en aide à l’Ukraine tout en reconstituant les stocks européens.

Toutefois, il y a des raisons de s’inquiéter sur l’avenir de la construction européenne car l’Union européenne doit faire face à une triple menace : sur le plan de la dynamique politique interne de l’Union, sur le plan géopolitique et enfin sur le plan économique et social.

  1. Sur le plan des dynamiques internes on assiste à une montée de l’extrême droite qui résulte largement des dégâts commis par plusieurs décennies de globalisation dérégulée et de politiques européennes essentiellement guidées par un culte de la concurrence et du libre-échange généralisé. Ce sera un des enjeux principaux des élections européennes. Au-delà de son discours populiste, l’extrême droite n’apporte guère de solutions aux inégalités sociales et à la pauvreté grandissante ; au contraire elle freine les progrès indispensables de l’intégration européenne en matière de droits sociaux, de transition écologique, de budget et de biens communs. Il est donc important que les forces politiques et sociales et les pays les plus engagés dans la construction européenne donnent une impulsion décisive vers davantage d’intégration européenne capable de corriger les multiples dysfonctionnements hérités de la période néo-libérale. D’autant plus qu’avec l’invasion russe en Ukraine, la question de l’élargissement de l’Union européenne à l’Ukraine, à la Moldavie et plusieurs États des Balkans occidentaux se pose désormais de façon urgente, et son corollaire, la refonte des Traités, pour permettre un meilleur fonctionnement des institutions européennes. 
  2. Au plan géopolitique, l’Europe est orientée partout à promouvoir ses valeurs, à développer et renforcer la démocratie, l’État de droit et le respect de l’homme et des libertés fondamentales. Toutefois, elle peine à trouver sa place dans un monde multipolaire -où les règles multilatérales et internationales font souvent l’objet de violations – entre l’unilatéralisme américain, ses divisions internes et les relations de plus en plus difficiles avec un « Sud global » qui se tourne plus volontiers vers la Russie et la Chine.  Dans le contexte politique interne, l’Union européenne n’est manifestement pas encore prête de faire le nécessaire pour parvenir à devenir un « troisième pôle ». Elle se crispe dans une attitude de « forteresse Europe » sur le terrain des migrations, et elle n’est pas prête à accroître son budget et donc l’effort qu’elle consacre à l’aide aux pays en développement, en particulier sur les sujets du climat et de l’énergie.
  3. Enfin, sur le plan économique et social, l’Europe est caractérisée par des perspectives de développement préoccupantes en raison notamment de son affaiblissement industriel surtout dans les domaines de haute technologie (intelligence artificielle, semi-conducteurs, technologies vertes, biotechnologies, etc.) et de ses implications sur l’emploi et la protection sociale. Sous la pression de la concurrence américaine et chinoise, elle s’est donné un cadre de politique industrielle conformément à sa doctrine sur l’autonomie stratégique. Pour autant, la réponse européenne demeure insuffisante face à la hauteur des enjeux. Des mesures ont certes été annoncées mais en réalité les moyens qui y sont associés demeurent insignifiants : aucun budget additionnel n’a été mobilisé et il n’a pas été politiquement possible de renouveler cette émission de dette commune pour faire face à la guerre en Ukraine et à ses conséquences, ainsi que pour le Green Deal, malgré les défis considérables que cela représente.

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Dans cette période où les anciennes grilles de lecture ne fonctionnent plus, notre syndicat « européen » et « citoyen » offre un espace de confrontation des idées et des analyses à travers nos rencontres, conférences débat et revues, échanges informels avec des décideurs politiques, académiques et experts des questions européennes. Toutes ces activités que nous menons avec dévouement et la rigueur nécessaire sont d’un apport considérable pour enrichir nos réflexions et envisager l’avenir sur des bases solides.  

Un syndicalisme européen porteur de l’intérêt général doit définir les points de convergence afin de donner un cap syndical commun permettant d’aller vers plus de cohérence dans les réponses aux défis auxquels nous sommes confrontés. La crise a rendu les situations plus hétérogènes et les attentes vis-à-vis de nos institutions européennes parfois divergentes. Quand les uns attendent plus de solidarité, d’autres craignent que cela coûte trop. Il n’y a pas d’avancée possible sans un état des lieux et un diagnostic partagé sur la diversité des situations au sein même de la fonction publique européenne.

Cela nous oblige à innover dans notre démarche, à élaborer des propositions d’action et surtout à être davantage à l’écoute du personnel des institutions.  La construction européenne a besoin d’une fonction publique européenne forte. Nous avons de nombreux défis à relever, le plus important étant la cohésion et l’unité du personnel. C’est là un chantier tout à fait prioritaire. Nos propositions visent à renforcer son unité, sa compétence, son efficacité.

Par ailleurs, nous devons mener une lutte acharnée contre toute forme d’extrémisme qui conduit à des formes de discrimination, xénophobie et racisme. Les discours de l’extrême droite populiste et souverainiste n’ont aucune place parmi les membres de notre syndicat et doivent être combattus sans relâche. C’est pourquoi nous avons une tâche importante à accomplir, surtout à travers des actions citoyennes, lors des élections européennes, nationales et locales lors des élections en Belgique. Mais c’est aussi dans notre démarche d’action que nous avons à intégrer les principes de diversité et d’inclusion afin qu’ils soient pris au sérieux par le management européen.

Ensuite, nous devons prêter une attention particulière à l’évolution considérable des modes de management et du travail dans nos sociétés, autre chantier prioritaire. Nous avons engagé un vaste chantier de réflexion sur ces sujets[1] à partir d’une série de conférences et d’articles afin d’en examiner les enjeux économiques, sociaux et sociétaux et les implications directes et à plus long terme pour l’avenir de la fonction publique européenne.

Enfin, notre action ne peut se limiter au périmètre de la fonction publique européenne. Elle est résolument tournée vers une approche solidaire envers les populations touchées par les conflits, les migrants, les laissés pour compte de la société. L’action solidaire envers les réfugiés ukrainiens sert d’exemple pour de nouvelles initiatives que nous aurons à cœur de développer dans le cadre de notre démarche globale.

Notre syndicat est profondément engagé dans la construction européenne. En défendant une fonction publique européenne compétente et indépendante, nous agissons en faveur d’une Commission forte, capable de proposer des actes législatifs et des politiques permettant de répondre aux besoins et aux aspirations des citoyens européens. Bref, un syndicalisme d’action et de réflexion, novateur et résolument pro-européen, engagé et solidaire.

Nos textes – « Nos principes et valeurs » comme « Nos lignes directrices » – illustrent ce qui précède et constituent une réponse au contexte politique actuel.

[1] Voir GRASPE n°48, janvier 2024 et n°49 (à paraître début mars 2024)