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Placer le coordinateur anti-harcèlement de la Commission sous l’autorité directe du Commissaire : une fausse bonne idée !

Décision sur le harcèlement : où en sommes-nous et que proposons-nous ?

Harcèlement moral ou sexuel au travail: ce que nous proposons

Diversité et inclusion dans les institutions européennes

Politique des bâtiments : La Commission vend-elle ses bijoux de famille ?

Politiques des bâtiments

OPEN SPACE : tenir compte des réalités du travail et de l’avis du personnel

Antennes-relais Rue de la Loi

Qualité de l'air à Bruxelles

Bien-être au travail

Le Groupe des cyclistes de l'Union européenne

Journée de la femme

Cantines et cafétérias

Sécurité à la Commission

Hot desking in the Commission ?

La Cour des comptes critique la politique de formation de la Commission

Voir les sujets propres à chaque DG - See issues relating to each DG

 

Placer le coordinateur anti-harcèlement de la Commission sous l’autorité directe du Commissaire : une fausse bonne idée !

Point de vue

Placer le coordinateur anti-harcèlement de la Commission sous l’autorité directe du Commissaire : une fausse bonne idée !

Débattons en !

La Commission européenne a entamé un travail important visant à rendre sa politique de lutte contre le harcèlement plus efficace et plus accessible.

La pièce maîtresse du dispositif présenté par l’administration aux organisations syndicales consiste en la nomination d’une « personne de confiance principale » (« chief confidential counsellor ») en charge de coordonner cette politique.

Afin de garantir l’indépendance de ce haut fonctionnaire, d’un grade équivalent à celui d’un directeur général, la proposition est faite de le placer sous l’autorité directe du Commissaire en charge des ressources humaines plutôt que sous celle du directeur général HR.

Il s’agirait, si nous comprenons bien, de mettre ce coordinateur à l’abri de pressions que pourraient exercer sur lui le management de la DG HR, dans l’objectif, supposons-nous, d’enjoliver les statistiques, de fermer les yeux sur l’un ou l’autre dossier voire d’occulter des pans entiers de la situation en matière de harcèlement.

Nous l’avouons : ce manque de confiance de l’administration envers ses propres structures nous interpelle.

Nous restons, à U4U, partisans d’une fonction publique forte, présentant en son propre sein les garanties suffisantes pour un traitement équitable et efficace des problèmes de violence, de harcèlement et de discrimination qui surgissent en son sein. A condition, évidemment, d’en recevoir et de s’en donner les moyens.

Disons-le tout net, les exemples récents dont nous avons pu être témoins au Parlement européen (plusieurs membres du Parlement mis en cause dans des affaires de harcèlement dans lesquelles le suivi et la résolution ont été excessivement longs et difficiles) nous font douter que le niveau politique soit mieux à même que l’administration de traiter de telles questions.

Est-il étonnant, par ailleurs, que nous puissions craindre que le milieu politique soit, plus encore que l’administration, à risque d’être sensible aux pressions… politiques ?

Sans parler, évidemment, du fait qu’investir le Commissaire d’une responsabilité directe dans une matière comme celle-là revient en fait à lui transférer une compétence qui sera, en réalité, gérée par un membre de son cabinet déjà investi d’une multiplicité d’autres responsabilités et ne disposant d’aucune formation dans la matière.

C’est un risque que nous ne voulons pas prendre.

Pour notre part, nous restons convaincus que si elle se dote des moyens mais aussi des contre-pouvoirs (notamment syndicaux, mais aussi en favorisant l’expression directe des membres du personnel) nécessaires à l’intérieur de ses propres services, l’administration reste la plus à même de traiter de manière équitable les situations de violence et de harcèlement au travail.

Si nous voulons que la politique du harcèlement devienne plus efficace, il est de la plus grande importance de ne pas dépouiller l’administration de ses responsabilités. Cette politique qui est de combattre le harcèlement est précisément celle que la DGHR doit mettre en œuvre. Ne pas la dépouiller du suivi de sa mise en œuvre permet aussi de la considérer comme responsable de son échec. Serait-ce possible dans le cas d’un suivi par un commissaire ?

Cette question n’a rien à voir avec la confiance que nous portons ou non envers un Commissaire ou un directeur général, mais est une simple question de bon sens organisationnel.

Voilà ce dont, lors des prochaines réunions de dialogue social, nous tenterons de convaincre nos partenaires après en avoir parlé au sein de U4U.

Un second aspect nous importe également : il s’agir de la mise en place d’outils de prévention du harcèlement, comment et à partir de quels indicateurs. On y reviendra.

Viewpoint

Putting the Commission's anti-harassment coordinator under the direct authority of the Commissioner: a bad idea!

Let's discuss it!

The European Commission has embarked on a major project to make its anti-harassment policy more effective and accessible.

The centrepiece of the system presented by the administration to the trade unions is the appointment of a "chief confidential counsellor" responsible for coordinating this policy.

In order to guarantee the independence of this senior official, whose grade is equivalent to that of a Director-General, it is proposed that he or she should report directly to the Commissioner for Human Resources rather than to the Director-General for Human Resources.

If we understand correctly, the aim would be to protect the coordinator from any pressure that might be brought to bear on him by the management of the Directorate-General for Personnel, with the aim, we assume, of embellishing the statistics, turning a blind eye to the odd case or even concealing whole areas of the harassment situation.

We have to admit that this lack of confidence by the authorities in their own structures is worrying.

At U4U we continue to advocate a strong civil service with sufficient safeguards to deal fairly and effectively with the problems of violence, harassment and discrimination that arise within it. Provided, of course, that we are given the resources to do so.

To put it bluntly, the recent examples we have seen in the European Parliament (several MEPs involved in harassment cases where the follow-up and resolution have been excessively long and difficult) make us doubt whether the political level is better placed than the administrative level to deal with such issues.

Is it any wonder, moreover, that we have to fear that the political milieu, even more than the administration, is in danger of being susceptible to ... political pressure?

Not to mention the fact that giving the Commissioner direct responsibility for a matter such as this is tantamount to giving him a competence that will in reality be managed by a member of his cabinet who already has a host of other responsibilities and no training in the matter.

That's a risk we don't want to take.

For our part, we remain convinced that the administration is still best placed to deal fairly with situations of violence and harassment in the workplace, provided it is equipped with the necessary resources and countervailing powers (particularly trade unions, but also by encouraging direct expression by employees) within its own departments.

If we want the harassment policy to be more effective, it is of the utmost importance that the administration is not relieved of its responsibilities. It is precisely this policy to combat harassment that the DGHR must implement. Not to relieve it of the responsibility for monitoring its implementation also means that it can be held responsible for its failure. Would this be possible in the case of monitoring by a Commissioner?

This question has nothing to do with whether we trust a Commissioner or a Director-General, but is simply a question of organisational common sense.

This is what we will try to convince our partners of in the forthcoming social dialogue meetings, after discussing it within U4U.

A second aspect is also important to us: the introduction of tools to prevent harassment, and how and on the basis of which indicators. We'll come back to this later.

15/06/2023

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Décision sur le harcèlement : où en sommes-nous et que proposons-nous ?

EN version

Il y a quelques semaines, nous vous informions des réunions de dialogue social en cours avec l’administration sur une nouvelle décision sur la prévention et la lutte contre le harcèlement moral et sexuel.

Dans ce cadre, les représentants de U4U sont amenés, avec les représentants des autres organisations syndicales, à faire des propositions à l’administration visant à améliorer sa proposition de décision.

Voici quelques points importants concernant les discussions en cours :

1. De quoi parlons-nous ?

La proposition actuellement en discussion concerne le harcèlement moral et le harcèlement sexuel tels qu’ils sont définis dans le statut.

Le harcèlement moral y est défini comme « toute conduite abusive se manifestant de façon durable, répétitive ou systématique par des comportements, des paroles, des actes, des gestes et des écrits qui sont intentionnels et qui portent atteinte à la personnalité, la dignité ou l'intégrité physique ou psychique d'une personne. »

Quant au harcèlement sexuel, il consiste, toujours selon le statut en « un comportement à connotation sexuelle non désiré par la personne à l'égard de laquelle il s'exerce et ayant pour but ou pour effet de l'atteindre dans sa dignité ou de créer un environnement intimidant, hostile, offensant ou embarrassant. »

Comme on le voit, ces définitions sont assez restrictives et excluent une large part des situations de violence et d’intimidation au travail. On notera, en particulier que, pour ce qui concerne le harcèlement moral le caractère intentionnel doit être prouvé. Cela exclut en particulier les mauvaises pratiques managériales, les situations de détérioration systémiques du climat de travail dans les équipes, etc.

La décision en discussion ayant pour objet non seulement de lutter contre le harcèlement mais aussi de le prévenir, il est donc extrêmement important que ces actions de prévention prennent en compte ces situations qui, sans nécessairement constituer du harcèlement, contribuent bel et bien à créer un terreau sur lequel le harcèlement peut de développer facilement.

2. Sur quoi se base la proposition en discussion ?

Inspirée par les pratiques d’autres organisation internationales (on pense notamment au rôle de « coordinateur anti-harcèlement » mis en place par la Banque Mondiale), la nouvelle proposition de décision est centrée autour du rôle d’un nouvel acteur censé rendre l’ensemble de la procédure plus accessible et plus claire : le « Chief Confidential Counsellor ».

Ce haut fonctionnaire (du niveau de conseiller hors-classe – équivalent à celui d’un directeur général ou directeur général adjoint) sera investi de diverses responsabilités. Il travaillera dans ce cadre de manière indépendante et sous l’autorité directe du Commissaire en charge de l’administration.

Parmi ses responsabilités, et de manière non-exhaustive, on trouvera :
1. La sélection et la nomination des personnes de confiance / « confidential counsellors » (art. 22.c et 25 du projet de décision)
2. Une responsabilité générale (« overall responsibility ») pour l’initiative, le développement et la coordination de la mise en œuvre de la politique de prévention et de lutte contre le harcèlement (art. 10.6)
3. Des responsabilités multiples dans le cadre de la procédure informelle (art.22) et en particulier, celle d’informer les victimes de harcèlement (art. 22.a), celle de désigner les personnes de confiance / « confidential counsellors » chargés de suivre les cas qui lui sont soumis (art. 22.b). A ces responsabilités s’ajoutent aussi diverses missions de soutien aux victimes ou aux managers en charge de traiter des situations de harcèlement (art 22.d et 22.f) en ces compris la coordination des mesures d’accompagnement pour le retour au travail des victimes (art.22.e)
4. Des responsabilités pour identifier et rapporter aux directeurs-généraux et chefs de service concernés les situations répétitives de harcèlement qui peuvent se produire dans leurs services (art. 22.g)

3. Quels points retiennent notre attention ?

a. Oui à la centralisation… mais avec prudence et une dose de décentralisation

Comme on le comprend de ce qui précède, la proposition de décision de l’administration mise sur la centralisation et l’indépendance comme des atouts pour améliorer une prise en charge globale, cohérente et efficace des situations de harcèlement ou de risque de harcèlement. C’est un pari que nous sommes prêts à prendre aussi, mais pas sans précautions.

En particulier il nous semble important que le travail du « Chief Confidential Counsellor » fasse l’objet d’un suivi régulier au sein d’un comité partitaire, par exemple le CPPT.

Afin d’assurer que le « Chief Confidential Counsellor » mais aussi notre organisation syndicale et les divers comités concernés bénéficient d’une remontée d’informations complète et pertinente, nous renforcerons d’ailleurs en tant qu’organisation, le rôle de suivi de proximité de nos « personnes de contact, c’est dire des membres de notre syndicat qui nous représentent dans les différents services et les différentes DG.

Ce n’est en effet pas, bien au contraire, déforcer l’indépendance du « Chief Confidential Counsellor » que de se donner les moyens de l’interpeller et de l’interroger sur les questions qui font partie de son domaine de responsabilité.

Cette présence de proximité mise en œuvre par notre organisation, pourrait être institutionnalisée par l’élection de délégués du personnel dans les différentes DGs qui pourraient jouer un rôle d’alerte en amont, y compris auprès des services de ressources humaines, des comités du personnel, voire auprés du « Chief Confidential Counsellor ».

b. Insister sur la professionnalisation et la formation des acteurs

Une prévention efficace du harcèlement et des risques qui y sont liés ne peut s’envisager sans un niveau de professionnalisation et de formation suffisant.

Pour cette raison, nous demanderons que le « Chief Confidential Counsellor » soit obligatoirement épaulé par une personne disposant d’une formation adéquate, de niveau Master, en gestion et prévention des risques psychosociaux.

Nous insisterons aussi pour que les membres du réseau des personnes de confiance bénéficient non seulement d’une formation initiale lors de leur prise de fonction mais aussi d’une formation continue suffisante et des supervisions qui sont absolument nécessaires pour des personnes traitant de situations humaines difficiles.

Les agents de l’IDOC et de l’OLAF qui suivent, dans le cadre de la procédure formelle ou de suivi de plaintes, des dossiers liés au harcèlement devraient aussi pouvoir bénéficier d’une formation adéquate sur ces matières données par des intervenants compétents.

c. Instaurer un « devoir d’information » pour les témoins de harcèlement

Dans diverses matières, le personnel des Institutions est tenu par un devoir d’information (voir par exemple l’article 22 bis du statut qui impose de rapporter toute activité possiblement illégale qui viendrait à la connaissance d’un membre du personnel).

L’instauration d’un principe similaire portant une obligation d’informer le « Chief Confidential Counsellor » (c'est-à-dire une autorité chargée de la prévention et n’ayant pas de rôle disciplinaire) de toute situation pouvant constituer du harcèlement nous semble donc souhaitable afin de lui permettre de travailler de la manière la plus efficace possible (en ce compris par la mise en œuvre de ses responsabilités d’informer lui-même les directeurs généraux ou chefs de services en cas de situations répétées de harcèlement).

d. Instaurer un « devoir de protection » pour la ligne hiérarchique

De la même manière, instaurer en plus du devoir général de protection du personnel qui incombe aux membres de la hiérarchie un devoir spécifique et formellement énoncé dans la décision de protection des victimes de harcèlement pourrait contribuer à rendre nos managers davantage conscients de leurs responsabilités dans ces matières.

e. Aller plus loin dans la prise en compte de la dimension systémique et organisationnelle dans la prévention

L’article 22.g du projet de décision qui charge le « Chief Confidential Counsellor » d’informer les directeurs généraux et chefs de services de situations de harcèlement répétées qui se produiraient dans les entités dont ils ont la responsabilité doit voir sa portée étendue. La dimension organisationnelle et systémique du harcèlement et ses liens avec la prévention des risques psychosociaux en général doit être davantage prise en charge dans la décision.

f. Interroger le rôle du service de médiation dans la procédure

La position particulière du service de médiation dans la procédure de harcèlement pose un certain nombre de problèmes et génère de nombreuses insatisfactions du personnel qui fait appel à ses services.

La qualité du travail du service de médiation ne nous semble pas devoir être mise en cause et la raison de ces insatisfactions doit sans doute être trouvée dans la spécificité des méthodes d’intervention de ce service.

Comme la responsable de ce service nous l’a expliqué elle-même dans la discussion, le rôle d’un service de médiation n’est en effet pas de soutenir une victime face à un harceleur mais plutôt de travailler au rétablissement d’une relation et d’une possibilité de communication entre deux personnes considérées « à égalité » et de manière neutre.

Bien souvent, ce n’est pas de ce type d’approche que le personnes victimes de harcèlement ont besoin. Elles recherchent plutôt le soutien et l’écoute empathique que les personnes de confiance peuvent leur fournir. Le drame, dans les cas de harcèlement, est que si un collègue fait appel au service de médiation, il lui est impossible de s’adresser par la suite aux personnes de confiance.

Nous suggérons donc de pousser jusqu’au bout la logique de la proposition de décision et de faire du « Chief Confidential Counsellor » le seul point central pour les situations de harcèlement. Ce dernier pourra le cas échéant renvoyer les victimes qui en font explicitement la demande vers le service de médiation.

Dans une telle configuration, le service de médiation, lorsqu’il est saisi d’une demande dont il peut penser qu’il s’agisse d’une situation de harcèlement renverrait cette demande au « Chief Confidential Counsellor » pour permettre au demandeur de recevoir toute l’information nécessaire sur les diverses démarches à sa disposition. Le médiateur n’entamerait dès lors son intervention qu’en deuxième ligne, et après que le « Chief Confidential Counsellor » ait pu pleinement informer la victime de toutes les possibilités d’intervention à sa disposition..

g. Prendre en compte explicitement les situations présentant un « risque de harcèlement »

Afin d’intervenir en amont des situations avérées ou suspectées de harcèlement, il nous semble essentiel de formaliser dans la décision le suivi des situations « à risque de harcèlement ». Nous proposons donc d’ajouter à la décision un article ou un titre spécifique sur la prise en compte de ce type de situation dans laquelle, en raison d’un climat relationnel dégradé ou de perturbation dans l’organisation du travail, le risque de harcèlement se trouve accru.

h. Répondre par de l’assistance aux « demandes d’assistance » des collègues

En cas de demande, faite par une victime, de prise en charge par l’administration d’une situation de harcèlement, on ne parle pas de « plainte » mais de « demande d’assistance ». Cela fait référence à l’article 24 du statut, selon lequel « l’Union assiste le fonctionnaire » victime de menaces, d’outrage ou d’injure.

Il nous semble donc que cette mention d’une « assistance » tant dans le statut que dans la proposition de décision doit être interprétée de la manière la plus rigoureuse possible. Assister, ce n’est pas simplement enregistrer une plainte mais c’est aider, appuyer et soutenir la personne qui en fait la demande.

Si les services responsables du suivi des plaintes disciplinaires (IDOC et éventuellement OLAF) doivent évidemment agir dans un cadre de neutralité et de respect des droits de la défense, il n’en va pas nécessairement de même de l’unité de la DG HR en charge de gérer les demandes d’assistance dans des situations de harcèlement.
Nous plaidons pour que celle-ci joue un rôle actif de soutien, de conseil et d’orientation pour les victimes et ne soit pas réduite à n’être qu’une simple chambre d’enregistrement des demandes.

i. Gérer une possible situation de « conflit d’intérêt » du Chief Confidential Counsellor

Une des forces de la proposition de décision est le rôle centralisé et indépendant du « Chief Confidential Counsellor »

Un des aspects problématiques de cette position exceptionnelle concerne des situations où cette personne serait personnellement impliquée, voire ferait elle-même l’objet d’une plainte pour harcèlement. Il en résulterait au moins une situation de conflit d’intérêt et, possiblement, un problème plus global de crédibilité de la fonction.

Il convient donc d’envisager cette situation dans le projet de décision et d’y apporter des solutions. Une possibilité parmi d’autres serait de permettre au réseau des personnes de confiance d’élire en son sein un ou deux adjoints au « Chief Confidential Counsellor » qui pourraient se substituer à lui en cas de conflit d’intérêt.

j. Instaurer un principe d’autorisation a priori pour les plaintes ou les témoignages concernant le harcèlement

Finalement, les articles 48 et 50 du projet de décision prévoient une demande d’autorisation préalable pour les victimes qui souhaitent porter plainte devant une juridiction nationale ou pour les témoins qui sont invités à y apporter leur témoignage.

Cette règle, issue de l’article 19 du statut, permettra aussi à l’administration d’être systématiquement informée de l’ensemble des situations concernées.

Au vu de l’importance de faciliter l’accès aux procédures devant les tribunaux nationaux, nous préconisons que la décision par défaut soit d’accorder ces autorisations et qu’elles soient acquises automatiquement en cas d’absence de réponse dans le mois (avec possibilité d’une prolongation unique de la même durée). Les décisions de refus devraient quant à elle être explicite et précisément motivées.

Vous avez des remarques ou des propositions ? N’hésitez pas à nous en faire part via notre boîte fonctionnelle REP-PERS-OSP-U4U en mettant en copie Yves Caelen qui coordonne le suivi de ce dossier pour notre organisation.

26/03/2023

Harcèlement moral ou sexuel au travail: ce que nous proposons

 English version

En ce début d'année, nous avons entamé, aux côtés des autres organisations représentatives du personnel et avec l'administration un dialogue social de la plus haute importance sur une nouvelle décision en préparation sur le thème du harcèlement moral ou sexuel au travail.

Pour rappel, la notion de « harcèlement » ne recouvre pas l’ensemble des situations difficiles au travail (conflits, etc.) mais vise en particulier des situations dont la définition est donnée à l’article 12 bis du Statut.

Le harcèlement moral définit « toute conduite abusive se manifestant de façon durable, répétitive ou systématique par des comportements, des paroles, des actes, des gestes et des écrits qui sont intentionnels et qui portent atteinte à la personnalité, la dignité ou l'intégrité physique ou psychique d'une personne. »

Le harcèlement sexuel quant à lui vise « un comportement à connotation sexuelle non désiré par la personne à l'égard de laquelle il s'exerce et ayant pour but ou pour effet de l'atteindre dans sa dignité ou de créer un environnement intimidant, hostile, offensant ou embarrassant. »

Il est bon de rappeler que, tant pour le harcèlement moral que pour le harcèlement sexuel, le harcèlement peut être le fait tant de la hiérarchie que des collègues voire des subordonnés de la personne concernée.

Comme on le voit, ces deux notions sont loin d’englober toutes les situations difficiles, nuisibles ou dangereuses que l’on peut rencontrer dans le cadre de ses relations avec ses collègues ou sa hiérarchie.

Le projet de décision proposé par l’administration ne manque pas d'innovations intéressantes, au premier rang desquelles, il faut noter la création d'un poste de "Conseiller hors classe" (niveau équivalent à celui d'un directeur général) au sein de la DG HR avec le titre de "Chief Confidential Counsellor". 

Son rôle, selon ce que l'administration nous en a dit, serait non-seulement de coordonner le réseau des personnes de confiance ("confidential counsellors") mais aussi d'orienter les victimes de harcèlement vers les instances capables de les aider, d'entrer en contact avec la haute hiérarchie sur des questions de harcèlement en cas de nécessité et de veiller à ce que l'information sur la prévention et la lutte contre le harcèlement soit largement et directement accessible.

Ce poste serait placé sous l'autorité directe du Commissaire en charge des ressources humaines (et son titulaire travaillerait donc de manière indépendante de la hiérarchie de sa DG de rattachement).

L'objectif du dialogue social étant de permettre aux syndicats de faire valoir leurs propositions ou leurs demandes pour améliorer les textes proposés, nous souhaitons partager dès à présent, afin de vous permettre de réagir et d’en débattre, les points qui ont retenu notre attention.

Nous pourrons ainsi prendre en compte vos remarques durant nos discussions avec l'administration et avec les autres organisations représentatives.

Les points que nous proposons d'améliorer en priorité sont les suivants:

 

1. Le contenu de la fonction du "Chief Confidential Counsellor" et les moyens qui seront mis à sa disposition. 

Si on veut que ce rôle soit efficace, il est essentiel d'élargir au maximum ses possibilités d'action. On pourrait par exemple envisager qu'il puisse émettre des recommandations d'initiative sur la situation dans certains services voire diligenter des "audits" sur la thématique de la prévention du harcèlement. Il est également important de mettre à sa disposition une équipe et des moyens suffisants.  

2. L'intégration de la lutte contre le harcèlement dans une perspective organisationnelle et systémique plus large, faisant une large place aux actions de prévention.

Le harcèlement concerne un nombre limité de situations décrites à l'article 12bis du statut et qui, du moins pour le harcèlement moral, nécessitent un caractère "intentionnel" (intention de porter atteinte à la personnalité, la dignité ou l'intégrité physique ou psychique d'une personne). Il n'échappera pourtant à personne que ce qui conduit au harcèlement relève bien souvent de situations de pression ou de mauvaise organisation du travail qui, bien que n'étant pas "intentionnelles", contribuent à créer un climat qui génère un risque accru d'émergence de véritables comportement de harcèlement. Une politique efficace de lutte contre le harcèlement ne peut donc pas faire l'économie, en matière de prévention du moins, de prendre en compte des questions liées à l'organisation du travail, à l'aménagement de l'espace physique, aux méthodes de management et de fixation d'objectif, etc. 

3. Le soutien aux victimes, indépendamment des considérations liées aux enquêtes disciplinaires et au respect des droits de la défense et de la présomption d'innocence.

Mener une enquête prend du temps. Ce temps, les victimes de harcèlement ne l'ont cependant pas et il est souvent urgent de leur apporter un soutien immédiat, en restant clair sur le fait que ce soutien n'équivaut pas à une déclaration de culpabilité des personnes accusées de harcèlement.

4. La protection des victimes contre les pressions en tous genres ou contre tout élément pouvant avoir un effet dissuasif par rapport à leur démarche de dénonciation des faits.

Nos organisations sont régulièrement interpellées par des personnes qui ont peur de dénoncer le harcèlement dont elles sont victimes. La question de leur protection contre les "représailles" qu'elles craignent doit être prise en considération.

5. La possibilité d'intervention de "lanceurs d'alerte", également en matière de harcèlement.

Outre les plaintes de la part de victimes, qui n'osent parfois pas se manifester, une procédure de "lanceurs d'alerte" devrait aussi être mise en place, par l'intermédiaire, par exemple du "Chief Confidential Counsellor"

6. La simplification des démarches à accomplir par les victimes pour faire valoir leurs droits en justice.

Les victimes de harcèlement ont la possibilité d'introduire une demande d'assistance à l'institution via la procédure prévue à l'article 24 du statut. Cette procédure est cependant perçue comme lourde et contraignante. Une procédure simplifiée, voire un déclenchement automatique du droit à l'assistance par l'institution (notamment en cas de recours à la justice pénale)  pourrait être mis en place. Cela garantirait aussi une meilleure protection du droit des collègues témoins à porter leur témoignage librement sans être inutilement entravés par l'article 19 du statut (qui interdit de témoigner en justice sans autorisation de l'AIPN)

 7. La prise en compte de la dimension de diversité et d'inclusion dans le traitement de la question du harcèlement.

Les victimes de harcèlement sont de genres, d'origines, de langues, de cultures et de statuts différents. Cette diversité doit se refléter dans l'ensemble de la politique de harcèlement et, en particulier, dans la composition des équipes de "personnes de confiance".

8. Un renforcement de l'indépendance et des moyens mis à la disposition des services chargés d'enquêter.

Il est de la plus haute importance que les procédures soient non seulement menées de manière indépendante mais aussi qu'elles soient perçues comme telles. C'est une condition nécessaire pour garantir la confiance du personnel.

Il convient donc de renforcer les moyens de l'IDOC dans ce domaine et d'offrir à certains enquêteurs des formations spécialisées en la matière voire de constituer au sein de ce service un corps d'enquêteurs/inspecteurs spécialisés. La possibilité d'associer, dans ce type d'enquêtes, de manière générale des enquêteurs externes spécialisés devrait aussi être envisagée.

9. Un renforcement du rôle et des moyens du CPPT (comité pour la prévention et la protection au travail) dans la lutte contre le harcèlement

10. Un accès facilité des représentants élus du personnel et des organisations représentatives du personnel à des statistiques détaillées sur le harcèlement et les risques psychosociaux

Enfin, en plus des différents points de discussion et d'amélioration listés ci-dessus, U4U souhaite aussi que la démarche de lutte renforcée contre le harcèlement soit étendue aux organismes ayant un lien fort avec la Commission, à savoir les agences exécutives et les agences de régulation. Nous nous engagerons pour cela, et nous souhaitons que l'administration s'engage dans le même sens.

24/01/2023

Diversité et inclusion

U4U réfléchit aux politiques visant à une meilleure représentation de la diversité et à son inclusion dans les Institutions Européennes.

This theme is of key importance for U4U, who invites you to the debate.

Premier document de travail   EN version

Version courte synthétique FR    Short synthetic version EN

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Brochure : DIVERSITY AND INCLUSION: WHY & HOW? (EN)

Brochure: DIVERSITÉ ET INCLUSION : POURQUOI & COMMENT ? (FR)
 

 

Politique des bâtiments : La Commission vend-elle ses bijoux de famille ?

 

La Commission vend-elle ses bijoux de famille ?

La presse bruxelloise a évoqué récemment une opération de vente massive des bâtiments de la Commission.

Cette vente s’inscrirait dans le cadre de la réduction importante de la surface de bâtiments prévue par la Commission dans le contexte de la création des « open space » et « hot desking » et devrait rapporter, toujours d’après la presse, un milliard d’euros.

Après vérification, il nous a été communiqué que cette opération, s’étalerait entre 2023 et 2028, serait plus réduite et ne rapporterait que la moitié de la somme évoquée dans la presse. La Commission souhaiterait réduire le nombre de bâtiments en propriété et accroître le nombre de bâtiments loués.

Pour la Commission, cette opération permettrait d’atteindre trois objectifs :

  1. obtenir des fonds nécessaires pour faire face à des dépenses imprévues (mise en œuvre de la méthode dans un contexte inflationniste et coût croissant de l’énergie) ;
  2. rendre définitive voire accélérer l’option prise en matière de politique immobilière et de l’organisation de l’espace du travail. Avant que le bilan à faire sur ces politiques n'oblige éventuellement à faire marche arrière;
  3. faire l’économie d’un dialogue social sur les modalités de mise en œuvre de la politique de télétravail.

D’après des informations, hélas parcellaires, auxquelles nous avons pu avoir accès, parmi les bâtiments qui seraient réaménagés et conservés par l’OIB, il serait impossible dans certains cas (pour cause d’insuffisance d’espace disponible) que le personnel soit présent tous ensemble au bureau. Cela rendrait de facto aussi impossible que les collègues puissent venir au bureau plus de deux jours et demi par semaine, alors que la DGE prévoit une organisation du travail flexible, variable et réversible.

Il devient désormais flagrant que la Commission semble avoir renoncé à avoir une politique autonome d’organisation du travail : c’est désormais la politique immobilière qui détermine la politique en matière d’organisation du travail et non l’inverse.

Il devient donc urgent d’avoir une discussion d’ensemble sur l’organisation du travail, qui prenne en compte toutes ses dimensions, la politique immobilière constituant un des aspects de sa mise en œuvre.

Enfin, il serait utile d’aborder la dimension économique de ces ventes non seulement dans le contexte actuel mais aussi dans le futur. Un contexte plus inflationniste fera courir le risque que les loyers à payer fassent peser une charge beaucoup plus élevée que prévue sur le budget des prochaines années.

18/04/2023

Is the Commission selling its family jewels?

The Brussels press recently reported on a massive sale of Commission buildings.

This sale would be part of the Commission's major reduction in building space planned in the context of the creation of 'open space' and 'hot desking' and, according to the press, would raise one billion euros.

After checking, we were told that this operation, which would take place between 2023 and 2028, would be smaller and would generate only half the amount mentioned in the press. The Commission wants to reduce the number of buildings it owns and increase the number it rents.

For the Commission, this operation would achieve three objectives:

  1. to obtain the necessary resources to face unforeseen costs (implementation of the method in a context of inflation and rising energy costs);
  2. to finalise, or even speed up, the option chosen in terms of building policy and the organisation of workspace, before the evaluation of these policies makes it necessary to go backwards;
  3. avoid social dialogue on the implementation of the telework policy.

According to the unfortunately fragmentary information available to us, in the buildings to be renovated and retained by the OIB, it would in some cases be impossible for staff to be present in the office all together (due to lack of space). This would also make it de facto impossible for colleagues to come to the office more than two and a half days a week, whereas the DGE foresees a flexible, variable and reversible organisation of work.

It is now clear that the Commission has given up on having an autonomous work organisation policy: it is now buildings policy that determines work organisation policy, not the other way round.

There is therefore an urgent need for a comprehensive debate on the organisation of work in all its dimensions, of which buildings policy is one aspect.

Finally, it would be useful to consider the economic dimension of these sales, not only in the current context but also in the future. In a more inflationary context, there is a risk that the rents to be paid in the coming years will be a much greater burden on the budget than expected.

 

Politiques des bâtiments annoncées aux directions générales et politique de télétravail

EN version herebelow

Aux responsables de la gestion des ressources humaines

Le personnel vient de démontrer tout au long de la crise COVID sa grande résilience et son profond engagement envers son administration. C’est un acteur adulte et responsable, mal remercié pour son mérite.

Alors que le dossier du nouveau bâtiment « The One » qui devrait accueillir la DG HR, DIGIT, SCIC et EPSO fait toujours polémique, nous apprenons qu’une autre vague de déménagements concernant Beaulieu - CNECT, REGIO, ENV et CLIMA - va avoir lieu dans les mois qui viennent.

Ces déménagements sont préoccupants à maints égards. Sans consultation aucune avec les partenaires sociaux ni avec le personnel mis devant le fait accompli, ces mouvements imposent une nouvelle politique immobilière pour les locaux de la Commission à Bruxelles.

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50% du parc locatif doit disparaître d’ici à 2030, soit moins de 10 ans.

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La généralisation forcée du télétravail – qui n’a pas davantage fait l’objet d’un dialogue social ni d’une évaluation ex-post de sa mise en œuvre dans le cadre du confinement – sert de prétexte à une modification de l’allocation des espaces de bureaux et à une concentration des DGs dans un même espace ;

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Les concepts d’espaces dynamiques, d’espaces collaboratifs et de hot desking sont mobilisés pour préfigurer l’aménagement intérieur et l’usage de ces futurs espaces sans que les DGs aient été consultées sur l’adéquation de ces espaces aux métiers qui sont les leurs et aux besoins du personnel dans leur exercice.

Nous aimerions rappeler à la Commission son document « The Workplace of the Future in the European Commission C(2019) 7450 final » (FR EN) qui précise, notamment :

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qu’il n’y a pas de « one size fits all » en ce qui concerne les bureaux (principe n°6);

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que les bureaux individuels sont adaptés en cas de travail nécessitant de la concentration et des téléconférences (principe n°6)

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que le hot desking peut très bien se faire avec des bureaux individuels (principe n°7).

Sans penser qu’il faille aussi rappeler l’accord cadre qui prévoit de soumettre au dialogue social les mesures, en particulier de cette envergure, relatives aux conditions de travail des employés, nous demandons que le personnel et les organisations représentatives soient consultées en amont de ces décisions au sujets des conditions futures d’hébergements. Mieux encore, le personnel concerné devrait être associé tout au long du processus de conceptualisation et de mise en œuvre du nouvel espace de travail (principe 9).

Les dossiers techniques relatifs aux bâtiments The One (L107) et Copernicus (L51) n’ont toujours pas fait l’objet d’une analyse approfondie au CPPT, le Comité de Prévention et de Protection du Travail. La réglementation de ce type de bureau doit encore faire l’objet d’une mise à jour afin de se conformer, entre autre, aux mesures et aux principes de la Communication de la Commission sur L'environnement de travail de demain (C(2019) 7450).

La précipitation actuelle mériterait éclaircissement. Par ailleurs, une politique immobilière si ample ne peut pas précéder une nouvelle politique pour le télétravail, pour laquelle nous n’avons pas davantage été consultés. Il est urgent de démarrer le dialogue social sur le télétravail alors que c’est lui qui devrait inspirer la politique des bâtiments et non l’inverse. Nous sommes prêts à ce dialogue et vous trouverez ici une version de nos propositions.

Le personnel quant à lui mérite un dialogue ouvert, clair et toute l’information nécessaire pour valablement s’exprimer, via ses représentants, sur ces changements radicaux.

Georges Vlandas
Président    12/02/2021

A lire :

Politique des bâtiments de la Commission à Bruxelles (communiqué de presse)

The Central Staff Committee writes to the President about office space

BUILDING POLICY : Trade-unions urge OIB to stop considering the Executive Agencies’ staff as second-class personnel

Building policy of the Commission: the continued push towards hot-desking in open space environment poses a major risk to the health of staff and the attractiveness of the Commission (dec 2022)

Note de dossier de l'OIB sur l'immeuble North Light (Mars 2023)

 

To the Heads of Human Resources

Staff have demonstrated throughout the COVID crisis great resilience combined with a deep commitment to the administration. They have also shown great responsibility and have received little appreciation for this.

At a time when the dossier for the new building "The One" to accommodate DG HR, DIGIT, SCIC and EPSO is still controversial, we learn that another wave of moves concerning Beaulieu - CNECT, REGIO, ENV and CLIMA - will take place in the coming months.

These moves are concerning. Without any consultation with the social partners or with the staff faced with a fait accompli, these moves impose a new working space policy for the Commission's premises in Brussels.

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50% of the rental stock must disappear by 2030, that is to say, in less than 10 years.

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The mandatory wider use of teleworking - which was neither the subject of social dialogue nor of a post evaluation of its implementation within the framework of confinement - serves as a pretext for a modification of the allocation of office space and a concentration of DGs in the same space;

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The concepts of dynamic spaces, collaborative spaces and hot desking are being used to adapt the interior design and use of these future spaces without consultation with the DGs on the suitability of these spaces for their professionals and their needs.

We would like to remind the Commission of its document “The Workplace of the Future in the European Commission C (2019) 7450 final” (FR EN) which specifies, in particular:

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· That there is no "one size fits all" for offices (principle 6);

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That individual offices are suitable for work requiring concentration and teleconferences (principle 6)

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· That hot desking can still be implemented while retaining individual offices (principle n ° 7).

Furthermore, the framework agreement provides for social dialogue measures relating to the working conditions of employees. Thus, we ask that staff and representative organizations be consulted in advance of these decisions about future accommodation conditions. Better still, the staff concerned should be involved throughout the process of designing and implementing the new workspace (principle 9).

The technical files relating to the buildings The One (L107) and Copernicus (L51) have still not been the subject of an in-depth analysis by the CPPT, the Committee for Prevention and Protection at Work. The regulations for this type of office still need to be updated in order to comply, among other things, with the measures and principles of the Commission Communication on Tomorrow's Work Environment (C (2019 ) 7450).

What is the reason for the current level of haste? In addition, such a broad real estate policy cannot precede a new policy for teleworking, for which we have not been consulted either. This must first be elaborated and discussed as a matter of urgency. This would then devlop the buildings policy and not the other way around. We are ready for this dialogue and you will find here our proposals.

For their part, the staff deserve an open and clear dialogue and all the information necessary to express themselves fully, through their representatives, on these radical changes.

Message du Front Commun

Toutes les OSP ensemble / All TU togheter

Opinion survey on flexible collaborative spaces ("hotdesking") imposed on colleagues, the first DGs and departments to be subjected to this being: DG HR, EPSO, DIGIT and SCIC; the others will follow.

The statement of the Director-General of DG HR, following the management meeting of January 18, 2021, regarding the move of the colleagues from DG HR to the new building "The One" (107 rue de la Loi), organized in the working environment model of a“dynamic office space” (hotdesking) , surprised all the trade unions and professional organizations and all the colleagues, this being all the more worrying as no announcement or even negotiation was communicated to staff representatives.

Listen from minute 10:

"We cannot consult our staff on where we are going, the decision is beyond our reach."

This unilateral decision by the Director-General of DG HR is unacceptable not only for all trade unions and professional organizations, but also for all the staff of this Directorate-General. It should also be pointed out that making a decision of such magnitude in the midst of a pandemic, is far from being the most appropriate in terms of calm reflection on the future of our institution.

All unions are in favour of an approach based on dialogue and the involvement of the personnel concerned.

At this stage, we can only note a total dissonance between the words of Commissioner Hahn during the meeting he had with all the trade unions and professional organizations, as well as with the local staff committees and the central staff committee (LSC / CSC), on 12 January 2021.

During this meeting, in his introductory speech, he confirmed to us: “… understands the needs for an effective social dialogue…” but also “…. and reassures the concern of the Institution to care about people. "

And the actions / positions of DG HR:

"Will the unions be consulted about the move?
Formally, unions do not need to be consulted when DGs move to new buildings. It is important to note that DG HR is committed to making this new model of working a success and it has therefore prepared a range of workshops to involve staff in the change management process. ”

We all agree that a change in the working environment appears necessary in the context of the development of teleworking (a HR’s decision that is still awaited to this day) and certain budgetary restrictions.

That being said, this development cannot be done without consulting the staff concerned and let alone without taking into account the well-being of the staff.

If we base ourselves on the Communication from the Commission on the working environment of tomorrow of the European Commission on 16 October 2019 [C (2019) 7450 final], this one affirms “We need to strive to create a working environment in the Commission that gives our highly qualified and engaged staff the best opportunities to work effectively, work collaboratively with colleagues and external stakeholders and that enables them to reconcile their personal and working life in a healthy, sustainable and balanced manner"

As a reminder, “the dynamic or flexible office is a concept whereby the number of people in the service concerned exceeds the quantity of workstations normally available, and which are not assigned by name. (…) In fact, the dynamic office can be converted in a landscaped office layout as well as in an individual or shared office, completely or in part. Each day the employee chooses his position, according to availability and / or his needs and / or according to the operational needs of the service. .[1]. ". In the current case, the administration is planning to set up a dynamic collaborative office (open plan office), therefore without individual offices and without assigning workstations by name. This also entails a “clean desk” policy, that is to say, the obligation to clear the table completely before leaving, and the elimination of storage spaces (drawers, cupboards, etc.), replaced by a small locker at the entrance. Therefore, no customization of the space would, in principle, be possible.

We can note that two important principles particularly stated in this communication on the workplace of the future:

bulletPRINCIPLE 8. Before deciding on a particular office set-up, Directorate-Generals, departments and teams should receive help and advice and help to look at options and decide what the best office arrangement is for their work.
bulletPRINCIPLE 9. Staff affected should be involved throughout the process of conceptualising and implementing the new workspace.

Unfortunately we sadly remark that neither DG HR nor the other DGs concerned have consulted their staff, or / and the joint body responsible for defending the interests of the staff in such situation, that is to say, the Committee for Prevention and Protection at Work. This is all the more regrettable as it is in violation not only of the commitments of the Commission but also of Belgian law relating to the code for prevention and protection at work (Articles II.8-1 to II.8-3 :

Therefore, the common front trade unions and professional organisations propose to you a staff consultation in order to verify the enthusiasm, announced in particular by the Director General of DG HR, of the colleagues from the Directorates-General who will be affected by this new project of flexible collaborative spaces. This exercise will also be offered to colleagues from other Directorates-General who will be faced with a “done job” and who will also be affected by such a project. We will analyse your answers and use them to defend your rights during the negotiations with the administration.

Colleagues from DG "HR, EPSO, DIGIT and SCIC" will receive an EUsurvey link in the next few hours so that they can participate in the survey. In the coming days, the colleagues from the DGs for which a switch to Flexidesking is announced, will also receive a link. With each new move announcement, we will send an EUsurvey link so that all colleagues can express their thoughts on the situation and share their experiences.

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[1] Draft Housing Conditions Manual (HCM) for Commission services - Part 3, 30 March 2015, page 3

Protection of personal data
Responses to this survey are voluntary and will be collected anonymously. No link will be established between the responses and any information that could possibly lead to the identification of their origin.

15/02/2021

Enquête d’opinion sur les espaces collaboratifs flexibles (« hotdesking ») imposés aux collègues, les premières DG à subir cela sont : la DG HR, EPSO, DIGIT, et SCIC, les autres vont suivre

La déclaration de la Directrice générale de la DG HR, à la suite de la réunion de direction du 18 janvier 2021, sur le déménagement des collègues de la DG HR vers le nouveau bâtiment « The One « (107 rue de la Loi) organisé en « espace de bureaux dynamiques » « dynamic office space » (hotdesking) comme environnement de travail a surpris l’ensemble des organisations syndicales et professionnelles et tous les collègues, et ceci est d’autant plus inquiétant qu’aucune annonce ou même négociation n’a été communiquée aux représentants du personnel.

Ecoutez à partir de la minute 10 :

« Nous ne pouvons pas consulter notre personnel sur le lieu où nous allons, la décision est hors de notre portée ».

Cette décision unilatérale de la Directrice générale de la DG HR est inacceptable non seulement pour toutes les Organisations Syndicales et Professionnelles mais également pour tout le personnel de cette direction générale. Il faut aussi signaler que la prise d’une décision d’une telle ampleur en plein pandémie est loin d’être le plus convenable en termes de réflexion sereine sur l’avenir de notre institution.

Toutes les OSP sont en faveur d’une approche basée sur le Dialogue et l’implication du personnel concerné.

A ce stade nous ne pouvons que constater une dissonance totale entre les propos du Commissaire Hahn lors de la rencontre qu’il a eue lieu avec tous les organisations syndicales et professionnelles ainsi que les comités locaux du personnel et le comité central du personnel les CLP/CCP, le 12 janvier 2021.

Lors de cette rencontre dans son discours introductif il nous a confirmé : …’understands the needs for an effective social dialogue’. Mais aussi …. ‘and reassures the concern of the Institution to care about people.’

et les actions / positions de la DG HR sont:

Will the unions be consulted on the move?
Formally, unions do not need to be consulted when DGs move to new buildings. It is important to underline that DG HR is committed to making this new way of working a success and it has therefore prepared a range of workshops to involve staff in the change management process.

Nous sommes tous d’accords qu’une évolution de l’environnement de travail apparaît nécessaire dans le cadre du développement du télétravail (décision de la HR qui est encore attendue à ce jour) et de certaines restrictions budgétaires.

Ceci étant dit, cette évolution ne peut se faire sans consultation du personnel concerné et encore moins sans prendre en compte le bien-être du personnel.

Si nous nous basons sur la Communication de la Commission sur L'environnement de travail de demain à la Commission européenne du 16 octobre 2019 (C(2019) 7450 final) celle-ci affirme qu’il convient de s’« efforcer de créer au sein de la Commission un environnement de travail offrant aux membres de notre personnel hautement qualifié et motivé les meilleures possibilités de travailler efficacement, en collaboration avec les collègues et les parties prenantes externes, en leur permettant de concilier leurs vies personnelle et professionnelle de manière saine, durable et équilibrée. »

Pour rappel, « le bureau dynamique, ou flexible, est un concept par lequel le nombre de personnes dans le service concerné dépasse la quantité de postes de travail normalement disponibles, et qui ne sont pas attribués nominativement. (…) En effet, le bureau dynamique peut être aménagé tant en bureau paysager qu'en bureau individuel ou partagé, en tout ou en partie. Chaque jour l'employé choisit son poste, en fonction des disponibilités et/ou de ses besoins et/ou selon les nécessités du service.[1]. » Dans le cas actuel, l’administration prévoit un aménagement en bureau dynamique collaboratif (open space), donc sans bureaux individuels et sans l’attribution nominative des postes de travail. Ceci entraîne aussi une politique de “clean desk”, c’est à dire l’obligation de dégager la table complètement avant de partir, et l’élimination des espaces de rangement (tiroirs, placards, etc.), remplacés par un petit casier à l’entrée. Par conséquent, aucune personnalisation de l’espace ne serait en principe possible.

Nous pouvons souligner, que deux importants principes sont en particulier affirmés dans la communication sur l’environnement de travail de demain :

bulletPRINCIPE 8. Avant de prendre une décision sur un aménagement de bureau particulier, les directions générales, les services et les équipes devraient bénéficier de conseils et d’une aide pour examiner les options et choisir le meilleur aménagement pour leur travail.
bulletPRINCIPE 9. Le personnel concerné devrait être associé tout au long du processus de conceptualisation et de mise en œuvre du nouvel espace de travail.

Malheureusement nous faisons le triste constat que ni la DG HR ni les autres DG concernées n’ont consulté leur personnel, ou/et l’organisme paritaire chargé de défendre les intérêts du personnel dans une telle situation, c'est-à-dire, le Comité de prévention et de protection du travail. Cela est d’autant plus regrettable car c’est en violation non seulement avec les engagements de la Commission mais aussi du droit belge relatif au code pour la prévention et la protection au travail (articles II.8-1 à II.8-3 :

Par conséquent, les OSP en front commun vous proposent une consultation du personnel afin de vérifier l’enthousiasme, annoncé notamment par La directrice générale de la DG HR, des collègues des directions générales qui seront affectés par ce nouveau projet d’ espaces collaboratifs flexibles. Cet exercice sera également proposé aux collègues d’autres directions générales qui seront mis devant le fait accompli et qui vont aussi être touchés par un tel projet. Nous analyserons vos réponses et les utiliserons pour défendre vos droits lors des négociations avec l’administration.

Les collègues des DG « HR, EPSO, DIGIT et SCIC » vont recevoir dans les prochaines heures un lien EUsurvey afin qu’ils puissent participer à l’enquête. Dans les prochains jours les collègues les DG pour lesquelles un passage en Flexidesking est annoncé, recevront également un lien. À chaque nouvelle annonce de déménagement, nous enverrons un lien EUsurvey afin que tous les collègues puissent s’exprimer sur la situation et partager leur vécu.

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[1] Projet de manuel de conditions d’hébergement des services de la Commission – Partie 3, 30 mars 2015, page 3

Protection des données à caractère personnel
Les réponses à cette enquête sont sur base volontaire et seront collectées de manière anonyme. Aucun lien ne sera établi entre les réponses et une quelconque information qui pourrait éventuellement permettre l’identification de leur origine

 

OPEN SPACE : tenir compte des réalités du travail et de l’avis du personnel

L’administration essaye depuis quelques années de proposer au personnel un nouvel environnement de travail : l’open space.

Plusieurs tentatives ont été mise en œuvre, par exemple dans les Offices, d’autres ont été refusées par le personnel comme à Near et TAXUD, parfois avec l’aide active des syndicats. Récemment la DG BUDG a organisé deux réunions d’information réunissant son personnel pour présenter les nouveaux bureaux « open space » prévues pour cette DG.

De manière générale, le personnel concerné est plutôt hostile à ce type d’aménagement de l’environnement de travail, d’autant plus que les choses sont conçues et mise en œuvre sans son apport, et sans que l’amélioration des conditions de travail soient prouvées.

Comme toute transformation de l’environnement de travail, cela nécessite un dialogue intense tant avec le personnel concerné qu’avec les corps intermédiaires que sont les organisations syndicales et le comité du personnel.

Aucune évolution de l’environnement de travail ne saurait être bénéfique aux services si elle s’opérait contre l’avis du personnel, si elle ne requérait pas son implication dans la mise en place et si elle ne constituait pas de manière évidente une amélioration des conditions de travail.

Notre personnel a eu souvent à pâtir d’évolutions imposées, qui lui étaient contraires. La dernière enquête de satisfaction du personnel de la Commission a démontré que celui-ci se considérait comme pas assez reconnu, son avis n’étant de surcroît pas, selon les analyses des résultats, suffisamment pris en considération.

Aujourd’hui, il nous faut inverser cette tendance en démontrant ensemble  – administration et représentation du personnel -  qu’il n’en est rien. Faisons en sorte que les évolutions de l’environnement de travail soient bâties avec le personnel, à partir de la réalité du travail de chacun et non pas conçues a priori de « l’extérieur ».

Le personnel constitue l’atout principal de l’institution et de ses directions générales. Son apport doit être valorisé et ses conditions de travail préservées, et même améliorées.

En ces temps incertains où la construction européenne marque le pas, voire chancèle, notre priorité est de souder notre corps social pour mieux mettre en œuvre les politiques de l’Union.

U4U est persuadé que telle est également votre opinion. C’est pourquoi notre organisation fonde l’espoir que le dialogue à venir fournira les solutions pertinentes. A chaque étape de ce dialogue, U4U agira en consultant le personnel concerné, pour mieux refléter ses préoccupations et ses propositions.

OPEN SPACE: taking into account the realities of work and the opinion of the staff

The administration has been trying for a few years to offer staff a new working environment: the open space.

Several attempts have been made, for example in the Offices, others have been refused by staff such as Near and TAXUD, sometimes with the active help of the Unions. Recently DG BUDG organized two information meetings with its staff to present its plan about new open space offices.

In general, the staff concerned is rather hostile to this type of work environment, especially since things are designed and implemented without its contribution, and without the improvement of working conditions be proven.

Like any transformation of the working environment, this requires an intense dialogue both with the staff concerned and with the intermediate bodies such as the trade union organizations and the Staff committee.

No change in the working environment would be beneficial to the services if it was against the advice of the staff, if it did not require its involvement in setting it up and if it was not obviously an improvement in working conditions.

The staff often had to suffer from imposed changes, which were contrary to its wishes. The most recent Satisfaction survey of the Commission's staff showed that it considered itself to be insufficiently recognized, as its opinion was not sufficiently taken into account, as shown in the analysis of the results, .

Today, we must reverse this trend by demonstrating together - administration and staff representation - that this is not the case. Let's make sure that changes in the working environment are built with the staff, based on the reality of each person's work and not conceived a priori from the outside.

The staff is the main asset of the institution and of its general directorates. Its contribution must be valued and its working conditions preserved, and even improved.

In these uncertain times when the European project is stagnating or even faltering, our priority is to mobilize our work community to better implement the policies of the Union.

U4U is convinced that this is your opinion as well. This is why our organization hopes that the coming dialogue will provide the relevant solutions. At each stage of this dialogue, U4U will act in consultation with the staff concerned to better reflect its concerns and proposals.

20/05/2019

See our position relating to Open Spaces at DG NEAR

Gestion des Open Spaces à la Commission Européenne : note de l’ensemble des organisations syndicales et professionnelles de la Commission soutenues par toute la représentation statutaire du personnel 01/04/2020

Blocage persistant du CPPT : note à la DG HR (19 mai 2020). - Voir la note ci-dessus pour le contexte

Letter from DG HR : Workplace of the future and functionning of the CPPT (June 2020)

Réponse à la lettre ci-dessus de la DG HR Workplace of the future and functioning of the CPPT July 2020

OPEN SPACES AT EU INSTITUTIONS VERSUS TRADITIONAL WORK SPACES: JUSTIFICATION, EVOLUTION, EVALUATION AND RESULTS

 

Antennes relais Rue de la Loi : Principe de précaution – Demain il sera trop tard!

Pétition du personnel des DG AGRI, ECHO, TAXUD, EMPL, SCIC demandant une étude d'impact préalable à l'installation des antennes (décembre 2017).
Cette pétition est maintenant close. Lette à la DG HR à la suite de cette pétition.

En Septembre dernier, deux professeurs émérites présentaient à la Commission une pétition "5G Appeal" signée par 180 scientifiques et docteurs de par le monde. Leur texte attirait l'attention sur l'indispensable principe de précaution qui devait prévaloir pour l'installation des antennes relais de la 5G. Elément notable de leurs inquiétudes, la massification du nombre d'antennes et la coexistence d'antennes de générations successives dont il était prouvé, pour les générations précédentes (2G, 3G, 4G et WiFi) qu'elles entrainaient des dommages sur la santé, en particulier des plus jeunes, sans compter ceux causés à la biodiversité.

Pour les signataires de cet appel pressant les pouvoirs publics à appliquer le principe de précaution, l'expansion des antennes en ville devait être stoppée tant que qu'il n'était pas prouvé qu'elle fût sans danger pour la santé.

27 antennes relais vont être installées sur le toit du bâtiment LOI 89. Elles viennent s'ajouter à 30 antennes déjà existantes à moins de 50m d'elles. Il s'agit bien d'une massification d'antennes sur un périmètre très étroit. Et il n'est pas certain que l'analyse d'impact préalable jointe au permis d'autoriser l'installation ait été conduite de manière complète. Il est possible d'objecter ce permis avant le 12 novembre. A tout le moins, des éclaircissements sont nécessaires.

U4U a alerté:

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le SIPP, le service de l'OIB qui encadre la prévention et la protection au travail, l'OIB qui le chapeaute et la DG HR via l'unité de supervision.

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le CLP (Comité Local du Personnel), qui a immédiatement saisi le comité paritaire CPPT en charge de la prévention et de la protection au travail.

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les Directeurs généraux des quatre DG dont les bureaux se trouvent face aux antennes existantes et futures annoncées [AGRI, TAXUD, ECHO, EMPL] pour qu'ils veillent au respect de l'application du principe de précaution pour leur personnel exposé.

Suite à ce courrier, le SIPP a demandé à l'entreprise Vinçotte, qui est l'organisme de contrôle agréé et sélectionné dans le cadre d'un contrat-cadre, de procéder à une analyse sur l'impact d'émission totale d'antennes émettrices à l'intérieur de bâtiments de la CE suite au projet d'installation de 27 antennes TELENET sur le toit du 89 rue de la Loi.

Les résultats du rapport de Vinçotte, transmis au CPPT d'hier, reprennent telles quelles les conclusions de la demande de permis à savoir qu' il n'y a pas de dépassement de la norme sauf dans des zones non accessibles au public et que l'impact de l'installation de ces antennes peut être considéré comme acceptable.

Mais aucune des mesures additionnelles souhaitées par U4U n'a été réalisée par Vinçotte, notamment :

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Quid du contrôle de l'impact au niveau des matériaux autres que le béton comme les portes, les fenêtres, les cloisons de plâtre qui peuvent laisser passer les ondes?

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Quid pour les bâtiments de la CE tout proches de l'impact probable de la mise en service de ces 27 nouvelles antennes combiné avec 30 antennes déjà existantes?

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Comment Vinçotte a-t-il pu fonder son avis sur base d'informations partiellement erronées comme la mention dans le permis d'installations existantes (ce qui simplifie la procédure d'octroi) alors qu'il n'existe pas d'antennes sur le toit du LOI 89?

A ces questions et objections formulées par U4U, le SIPP a répondu que Vinçotte recommandait d'évaluer concrètement les niveaux atteints après la mise en service des antennes additionnelles et de procéder à des analyses dans les bâtiments de la Commission qui sont exposés, une fois les antennes opérationnelles. Cette réponse malmène la vocation de prévention de ce service. Les 4 DGs concernées, quant à elles, n'ont pas répondu.

Seule la Commission peut objecter le permis d'installer. C'est elle qui occupe les bâtiments concernés. Conformément à la Directive 2013/35/UE, elle doit s'assurer de l'innocuité de ces installations et informer son personnel. Il semblerait qu'elle n'était même pas informée de ces installations, du moins on l'espère. Ce qui questionne les relations entre notre hôte, la Région de Bruxelles Capitale, et notre administration qui doit protéger la santé de son personnel, qu'il s'agisse de la qualité de l'air, de la mobilité, ou maintenant des émissions électromagnétiques.

U4U s'interroge et s'inquiète. Qu'est-ce qui empêche la Commission, au nom de l'ensemble des institutions, d'exiger de meilleures conditions pour les 30 000 personnes travaillant à Bruxelles parce que c'est le lieu où sont, en grande partie, installées les Institutions européennes? Nous sommes tout autant citoyens de cette ville, et contributeurs à la richesse et au développement de la capitale. Et nous exigeons l'application du principe de précaution inscrit dans la EU(2011) Résolution 1815.

10/11/2017

Message d'U4U au Président du CPPT: permis d'installer 27 antennes sur le toit du LOI 89 - principe de précaution et analyse d'impact
mar. 14/11/2017 18:34

Monsieur le Président,

U4U a saisi l’OIB du problème relatif à l’installation de 27 antennes additionnelles pour la société TELENET sur le toit du LOI 89, par email dont vous étiez en copie, le 19 octobre dernier.
Par ailleurs, U4U saisissait le CLP du l’installation de ces antennes, lequel vous adressait une note le 27 octobre suivant, synthétisant un certain nombre d’inquiétudes émanant de la documentation émise avec l’avis du permis d’installer, permis qu’il était loisible d’objecter jusqu’au 12 novembre dernier.
Le SIPP nous a répondu qu’il diligentait une analyse auprès de la société Vinçotte dont les résultats seraient discutés lors du prochain CPPT du 9 novembre.
Le 9 novembre, le SIPP présentait les résultats de l’analyse Vinçotte au CPPT.

Plusieurs éléments ont retenu notre attention et nous soucient fortement.

1. La Commission ne semblait pas informée du projet d’installation de ces antennes relais alors qu’une législation nationale dérivée du droit européen oblige à une analyse d’impact et à une information préalable des personnes exposées;

2. Les documents relatifs au permis d’installer n’étaient pas disponibles pour les membres du CPPT afin qu’ils puissent valablement délibérer en possession des éléments du dossier lors de votre réunion alors que nous les avions transmis au SIPP et au CLP;

3. Les résultats de Vinçotte semblent se limiter à une analyse du dossier joint au permis d’installer alors que dans leurs inquiétudes, et U4U et le CLP avaient évoqué les éléments suivants qui semblaient n’avoir pas été pris en compte :
• Simulation extérieure de l’impact des émissions sur les bâtiments adjacents : seuil très élevé d’émissions. Les seuils maximaux autorisés par la législation sont déjà atteints. Cela concerne tous les derniers étages des bâtiments qui abritent les DG AGRI, DG TAXUD, SCIC et DG ECHO, (LOI 80 à LOI 130).
• Exposition, de manière quotidienne et permanente, des collègues aux seuils maximaux. Cela exigera, pour ne pas être dépassé, une mesure et un suivi régulier de l’impact, une maintenance impeccable et l’assurance que l’exposition permanente au seuil est sans danger pour la santé du personnel concerné.
• Les simulations intérieures dans le dossier font apparaître un dépassement à l’intérieur de certains bâtiments. Cette information ne concerne pas nos bâtiments mais nous aimerions savoir si des simulations ont été effectuées en tenant compte du fait que le LOI89 a la même hauteur que nos bâtiments. Nous nous interrogeons aussi de savoir si le facteur fenêtre a bien été pris en compte, nos bâtiments en étant largement pourvus.
• L’installation de ces antennes vient s’ajouter aux 15 antennes existantes Rue de Trêve pour ORANGE et aux 15 antennes existantes sur le toit de l’hôtel THON pour PROXIMUS. 57 antennes sont concentrées sur un périmètres d’une vingtaine de mètres à peine. Il n’est pas évident que le dossier prenne en compte l’ensemble des antennes pour la simulation des émissions totales.
• Indication, en page 3, « Article 3 : Mise en place des installation : sans objet, les installations sont existantes ». Il suffit de monter au 11iem étage de la DG AGRI pour constater que le toit du LOI 89 est vierge d’installations existantes et par conséquent, cela jette un doute sur le sérieux avec lequel l’enquête préalable a été conduite et donc sur les éléments pris en compte pour autoriser ce permis.
• Absence au dossier des diagrammes des radiations verticales et horizontales, eux aussi déterminants pour estimer la dangerosité de l’exposition aux émissions, notamment.

4. Les conclusions opérationnelles du SIPP consistant à proposer qu’un suivi soit effectué par Vinçotte, une fois les antennes opérationnelles, nous paraissent en totale contradiction avec la vocation du CPPT qui, comme son nom l’indique, se soucie de prévention des risques au travail ;

5. L’absence de décisions du SIPP comme du CPPT relatives à l’application du principe de précaution, notamment en objectant le permis d’installer avant le 12 novembre, le temps pour nos services de compléter l’analyse d’impact et d’obtenir les garanties nécessaires à l’innocuité de ces installations, conjuguées à 30 antennes déjà existantes, sur la santé du personnel concerné.

U4U vous demande, au nom du CPPT, comme l’autorise le mandat de ce Comité, d’alerter la DG HR de ce projet d’installer des antennes, des doutes attachés à l’octroi du permis d’installer et des inquiétudes du personnel qui sera exposé en continu aux seuils maximaux d’émission.
U4U vous demande également de faire procéder à un avis d’expert indépendant qui aurait à charge de répondre aussi aux points évoqués ci-dessus en confrontant les résultats des analyses réalisées et en les complétant (prise en compte des facteurs fenêtres, prise en compte de la latéralité, prise en compte de la concentration sur le périmètre, notamment).

En vous remerciant de votre coopération dans ce dossier,
Georges VLANDAS
Président U4U

Qualité de l'air à Bruxelles

En juin 2015, la Commission européenne poursuivait la Belgique devant la Cour de justice de l'Union en raison de la persistance de niveaux élevés de particules, qui présentent un risque important pour la santé publique. Des études montrent que la mauvaise qualité de l'air fait chaque année plus de morts que les accidents de la route. Des microparticules appelées PM10, principalement dues aux activités humaines telles que les transports, l’industrie et le chauffage domestique, provoquent des problèmes respiratoires, le cancer du poumon et entraînent une mort prématurée.

Les résultats de la Belgique en matière de qualité de l’air ont connu une certaine amélioration au cours de ces dernières années, avec trois zones et agglomérations seulement (Bruxelles et les zones portuaires de Gand et de Roeselare) qui continuent de ne pas atteindre leurs objectifs. La proposition de saisine de la Cour faisait suite à l’envoi d’un avis motivé en février 2014, dans une affaire ouverte pour la première fois en 2008. Bien que des mesures aient été prises pour toutes les zones de qualité de l’air visées dans la procédure engagée par la Commission, elles n’ont jusqu'à présent pas suffi pour résoudre le problème et, puisque le délai de mise en conformité a expiré depuis longtemps, la Commission a porté l’affaire devant la Cour de justice de l’Union.

Fin avril 2016, la Commission européenne a envoyé à la Belgique une mise en demeure pour non-respect de la directive 2008/50/CE du 21 mai 2008 concernant "la qualité de l'air ambiant et un air pur pour l'Europe". La Belgique est en infraction pour non-respect des valeurs limites annuelles fixées pour le dioxyde d'azote (NO2). En réalité, en lieu et place de "Belgique", il faut lire "Région bruxelloise". Depuis l'entrée en vigueur de la directive, en janvier 2010, Bruxelles a, jusqu'en 2014, dépassé, chaque année, la valeur limite annuelle.

La Commission reproche aussi à la Belgique (et donc à la Région bruxelloise) de ne pas effectuer les mesures de qualité de l'air aux endroits où s'observent les concentrations les plus élevées, les résultats obtenus s'avérant dès lors non représentatifs. Deux stations de mesure importantes, celle d'Arts-Loi et celle de Belliard sont fermées depuis respectivement 2008 et 2014. Or, les chiffres de la station de mesure Arts-Loi montraient une progression régulière du niveau de pollution par le NO2 avant sa mise hors service.

Les particules fines provoquent chaque année 12.000 décès prématurés dans notre pays, selon Hans Bruyninckx, de l’Agence européenne pour l’environnement, qui met en cause les 3,5 millions de véhicules diesel en circulation en Belgique.

Pour nous qui travaillons chaque jour dans le quartier européen ou aux abords d'axes routiers importants (ex: Beaulieu, Genève…), et en particulier sur les deux axes "autoroutiers" que sont la Rue de la loi et la Rue Belliard, la qualité de l'air est un enjeu majeur pour notre santé.

U4U demande à l'administration de mesurer régulièrement la qualité de l'air dans les bâtiments les plus exposés, de publier ces mesures au personnel qu'il sache à quels risques il s'expose quotidiennement et de les communiquer aux autorités belges afin qu'elles prennent enfin les mesures qui s'imposent, pour nous comme pour la population des quartiers concernés.

U4U soutient pleinement la procédure en infraction lancée en 2015 et la mise en demeure de 2016 et espère que la pression conjointe de la Justice et de l'administration auront raison de la lenteur pour ne pas dire de l'inefficacité des autorités belges en la matière.

03/07/2016

Air quality in Brussels

In June 2015, the European Commission commenced proceedings against Belgium before the EU Court of Justice due to the continued high particle level, which posed a significant risk to public health. Studies show that poor air quality is responsible for more deaths annually than road accidents. Microparticles called PM10, mainly caused by human activities such as transport, industry and domestic heating, cause respiratory problems, lung cancer and lead to premature death.

Belgium's air quality results have improved slightly in recent years, with just three areas and conurbations (Brussels and the port areas of Ghent and Roeselare) still not reaching their objectives. The proposal to refer to the Court followed the sending of a reasoned opinion in February 2014, in a case first opened in 2008. Although measures were taken in all air quality areas concerned by the action taken by the Commission, they have not to date been enough to resolve the problem and, as the time limit for compliance has long since expired, the Commission brought the case before the EU Court of Justice.

At the end of April 2016, the European Commission sent Belgium a formal notice for failing to comply with Directive 2008/50/EC of 21 May 2008 concerning "ambient air quality and cleaner air for Europe". Belgium is in breach for failing to comply with annual limits set for nitrogen dioxide (NO2). In reality, instead of "Belgium", this should read "the Brussels Region". Since the Directive came into force in January 2010, Brussels exceeded the annual limit every year until 2014.

The Commission also criticises Belgium (and therefore the Brussels Region) for not implementing air quality measures in those places where the highest concentrations are observed, with the results obtained subsequently proving to be non-representative. Two major measurement stations at Arts-Loi and Belliard have been closed since 2008 and 2014 respectively. However, the figures from the Arts-Loi station showed a steady rise in the level of NO2 pollution before it was closed.

The fine particles cause 12,000 premature deaths annually in our country, according to Hans Bruyninckx of the European Environment Agency, which blames the 3.5 million diesel vehicles on the road in Belgium.

For those of us who work daily in the European quarter or near major road routes (e.g. Beaulieu, Geneva, etc.), and in particular on the two "autoroute" axes formed by the Rue de la loi and the Rue Belliard, air quality is a major issue for our health.

U4U requests the administration to take regular measurements of air quality in the most exposed buildings, to release these measurements to staff so that they are aware of the risks they are exposed to on a daily basis, and to notify them to the Belgian authorities so that they can take the necessary measures on our behalf and on behalf of the populations of the neighbourhoods concerned.

U4U fully supports the infringement proceedings launched in 2015 and the formal notice of 2016 and hopes that the combined pressure from Justice and the administration will overcome the tardiness, not to say the inefficiency, of the Belgian authorities in this matter.

Bien-être au travail

Une proposition de U4U (texte pour le débat)

Télétravail : un document pour le dialogue social

Lettre au Président suite au suicide d'un fonctionnaire  EN Version

Santé et sécurité au travail dans le secteur public de l'UE

Le droit de la santé au travail en France : quelles tendances et quelles perspectives ? Conférence GRASPE, 28 juin 2022 avec Franck Héas

A GUIDE TO DEALING WITH BULLYING AND WORKPLACE CONFLICT : Guidance for line managers

Le harcèlement dans nos Institutions: faisons le point  (juin 2022)

Enquête de satisfaction du personnel : quel bilan ? (juin 2022)

Shorter working hours without a reduction in pay, framed in terms of a ‘four-day week’: the Icelandic experience (June 2021)

L'évaluation du burnout

Après une évolution importante de la définition, on peut considérer le burnout comme un processus multifactoriel qui résulte de l'exposition prolongée à un stress persistant, en situation de travail chez des personnes qui accordent beaucoup d'importance à leur profession. Il provoque un épuisement professionnel, à la fois émotionnel et physique.

Il est difficile de faire une évaluation clinique du burnout. Il n'existe aucune référence réelle dans les classifications internationales telles que DSM ou CIM. Toutefois, le burnout est mentionné dans la CIM10 comme un syndrome d'épuisement noté Z73.0. Il ne s'agit pas d'un trouble psychique à part entière.

Le Groupe des cyclistes de l'Union européenne

Depuis 1996, un groupe rassemblant aujourd'hui plus de 1.600 collègues cyclistes de toutes les institutions européennes s'est constitué pour faire avancer la cause du vélo et accessoirement, de l'environnement. A son actif depuis vingt ans, l'augmentation du nombre de parkings à vélo dans et devant les bâtiments des institutions, l'accès à des douches, l'amélioration des infrastructures pour vélo en général et la lutte contre le vol, la mise à disposition de vélos pour circuler d'un bâtiment à l'autre, la participation aux consultations pour l'établissement des circuits cyclistes en région bruxelloise et une participation à toutes les consultations publiques sur Bruxelles relatives à la mobilité ou à la qualité de l'air, y compris la place dans les trains pour les vélos, l'amélioration de la signalisation et l'avancée des lois qui régissent la mobilité cycliste, de la formation et des informations sur les circuits, etc.

Bref, ce groupe très actif envisage à court terme de demander la mise en place de panneaux qui appellent les cyclistes à davantage de courtoisie envers les piétons et participe aux consultations pour faire évoluer les règles en matière de circulation à vélo en prenant en exemple ce qui se fait dans les capitales européennes très développées en la matière, comme Copenhague.

Nul doute que nous avons tous à gagner de l'usage plus répandu du vélo, à condition que celui-ci respecte les règles de sécurité routière et les piétons, comme solution aux problèmes de mobilité et de pollution que nous connaissons en région bruxelloise. Soutenons nos collègues cyclistes dans leurs combats, qui sont aussi les nôtres. Nous déplorons tous de travailler au bord de voies de circulation qui n'ont rien à envier aux autoroutes, nous redoutons massivement de rouler à vélo tant la circulation à Bruxelles est dangereuse, nous souffrons d'une pollution accrue qui nous affecte de plus en plus et nous sommes tous effarés des erreurs de conception des pistes cyclables dangereuses pour les piétons.

Donc oui, partageons l'espace en bonne intelligence, créons les conditions nécessaires pour la sécurité des cyclistes et de leur matériel, participons aux réflexions sur la mobilité à Bruxelles Capitale, la région où nous travaillons et où nombre d'entre nous vit.

04/07/2016

The European Union Cyclists' Group

In 1996, a group that now includes over 1,600 cyclist colleagues  from all the European institutions was formed to advance the cause of the bicycle as well as the environment. After twenty years of activity, there has been an increase in the number of bicycle parking spaces inside and outside of the institutional buildings, better access to showers, an improvement in general cycling facilities and counter-theft measures, the provision of bicycles to travel between buildings, participation in consultations to establish cycle routes in the Brussels region and in all public consultations in Brussels relating to mobility and air quality, including space for bicycles on trains, better signs and the promotion of laws governing cyclist mobility, training and information about routes, etc.

Briefly, this very active group intends in the short term to request the installation of signs calling on cyclists to show more courtesy to pedestrians and is taking part in consultations to change cycling rules along the lines of those European capitals most forward-thinking on the subject, such as Copenhagen.

There is no doubt we have everything to gain by the wider use of the bicycle, provided it respects both pedestrians and road safety rules, as a solution to the mobility and pollution problems we experience in the Brussels Region. Let us support our cyclist colleagues in their struggles, which are also ours. None of us like to work alongside roads that might as well be motorways. The Brussels traffic is so dangerous that we dread the thought of cycling, suffer from the increasing pollution that affects us all, and are all horrified by the poorly designed bicycle routes, which are so dangerous for pedestrians.

So yes, let us share the space intelligently, create the necessary conditions for the safety of cyclists and their equipment, engage in discussions on mobility in Brussels Capital, the region where we work and where many of us live.

8 mars 2015

A l'occasion de la Journée de la Femme, U4U affirme qu'au travail, ce que veulent les femmes, c'est la reconnaissance de leurs talents professionnels !

8 mars 2019

La journée des droits des femmes fournit l’occasion de mettre en lumière le long chemin qui reste à parcourir sur la question de l’égalité entre hommes et femmes.

Si nos Institutions essayent depuis une quinzaine d’années d'être progressivement exemplaires en tant qu'employeur dans ce domaine, en cohérence avec les politiques qu’elles élaborent, votent, promeuvent et contribuent à mettre en place, du chemin reste à parcourir pour faire évoluer mentalités et pratiques. Toutefois, des différences existent entre institutions, offices et agences sur l’application des règles et décisions qui aujourd’hui orchestrent cette égalité. Dans les faits, des moyens ou la volonté manquent pour assurer véritablement cette égalité partout dans la fonction publique européenne.

A première vue, pas d’écarts de salaires à l’embauche avec une grille salariale identique pour toutes et tous. Mieux, un éventail d’outils tente de lutter - contre toutes formes de discrimination, de harcèlement et de comportements inacceptables. Cependant, les manifestations de discriminations persistent dans nos Institutions. Contrairement à ce que l’on pourrait conclure, elles ne relèvent pas uniquement des comportements individuels ou des stéréotypes vite qualifiés de culturels.

Car les inégalités du monde du travail s’invitent aussi dans nos institutions malgré leurs politiques d’égalité. En Europe, le mainstream est que le maintien de l’emploi passe par sa flexibilité. Précariser le travail et, au passage, réduire sa rémunération, appauvrit d’abord et avant tout les femmes, parce que ce sont en majorité elles qui ont été poussées vers ces statuts au rabais.

Dans nos Institutions, les agents contractuels (AC) sont majoritairement des femmes, en particulier dans les catégories les plus basses. Il en est de même dans les carrières dites AST/SC. De ce fait, les femmes sont devenues majoritaires puisqu’elles représentent 56% de tous les agents confondus en activité (à la Commission en tout cas). Ces filières AC sont celles qui bénéficient le moins d'opportunité de carrière à proprement parler, ni de véritables avancements, ou encore de perspectives d’évolution de carrière.

Malgré les avancées de ces dernières années en matière de meilleure conciliation de la vie privée et professionnelle, qui bénéficient aussi aux hommes, les femmes paient aussi le prix des économies en tous genres opérés à l’échelle des Institutions. Par exemple, les restrictions budgétaires en matière de services à l’enfance (horaires/jours d’ouverture des crèches et garderies, absence d'écoles de proximité, contact avec les services médicaux scolaires, etc.) affectent négativement en majorité les femmes puisqu’elles conservent généralement la charge la plus importante du quotidien des enfants.

Cela pèse tôt ou tard sur leurs possibilités de faire carrière : plus on jongle avec ses multiples obligations, moins il reste de temps pour se former et progresser. Cela tombe bien pour nos Institutions, les budgets formations s’érodent et pour progresser, mieux vaut ne pas avoir de contraintes horaires.

Par ailleurs, les critères d’évaluation de la performance et les conditions d'organisation du travail restent encore définis par le genre masculin, ce qui pèse négativement sur les carrières.

Le non-remplacement systématique des congés de maternité, ou des temps partiels, par exemple, constituent également un frein à la mobilité et à la prise de responsabilités supplémentaires des femmes.

Enfin, jetons un œil sur nos pratiques et réfléchissons à l’externalisation d’une partie toujours plus importante de nos besoins à des sociétés de services, ce qui participe à l’accroissement de la précarisation des femmes sur le marché de l’emploi, même si elles ne sont pas visées en particulier.

Pour conclure, si le bilan reste celui d’avancées objectives et d’une volonté répétée de promouvoir l’égalité entre hommes et femmes, on ne saurait contester que le contexte budgétaire difficile de ces 15 dernières années sabote ces avancées et participe, de fait, à renforcer ces inégalités contre lesquelles les politiques mises en place sont censées lutter.

International Women’s rights Day represents an opportunity to highlight how much remains to be done to achieve equality between men and women.

Despite the fact that our Institutions have been trying for the last fifteen years to become exemplary employers in this area, in keeping with the policies whose implementation they have prepared for, voted for, promoted and contributed to, much remains to be done to change mentalities and practices. However, there are differences between institutions, offices and agencies in how they apply the rules and decisions that bring about this equality. In reality, the Institutions lack the capacity or the will to truly ensure equality throughout the European Civil Service.

At first glance, there is no gender pay gap and salaries are equal for both men and women. Better yet, a range of resources has been introduced in order to combat all forms of discrimination, bullying and unacceptable behaviour. However, discrimination remains an issue in our Institutions. Contrary to what may be believed, it is not contained to isolated cases of individual behaviour or inaccurate cultural stereotypes, as workplace inequalities have also manifested in our Institutions in spite of the equality policies in place.

In Europe, workplace flexibility is becoming ever more necessary to ensure employment stability. Contractual work, which often results in a lower salary, impoverishes mainly women, because it is mainly women that have been forced into this third-rate status.

In our Institutions, the majority of Contract Agents (CA) are women, in particular in the lower categories. The same applies to AST/SC career paths. Hence, women make up the majority as they represent 56% of all active agents in these positions (at least in the Commission). The CA sectors have the fewest career opportunities, with no opportunities for advancement or career development.

Despite all the progress made in the last few years in terms of reconciliation of work and family life, which has also benefited men, women are still affected by every budget cut made in the Institutions. For example, budget cuts to childcare services (opening hours of creches and childcare centres, lack of schools nearby, contact with school medical services, etc.) mainly impact women as they are usually responsible for arranging daily childcare.

Eventually, this begins to impact their career opportunities: the more obligations to juggle, the less time available to train and progress. How convenient for our Institutions, as training budgets are being cut and only those with no time constraints seem to progress.

Furthermore, performance evaluation criteria and the organisation of work are still defined by men, which negatively impacts their careers.

Systematic non-replacement after maternity leave, or being made part time, is also a threat to internal mobility and to the taking on of additional responsibilities for women.

Finally, we must examine our practices and consider the impact of the outsourcing of an ever-increasing portion of our requirements to service providers, which has also contributed to women’s employment instability, even if they are not the sole targets.

In conclusion, although the outlook is good in terms of objective developments and a repeated desire to promote gender equality, it is undeniable that the difficult budgetary context of the last 15 years undermines these developments, and even reinforces the inequality that the implemented policies are intended to combat.

8/03/2019

 

Cantines et cafétérias

Post-pandemic era

Canteens, food-trucks, distributors, where are we? Where are we going?

Last Wednesday 20/10/2021, the meeting of the joint Canteen committee took place. We wanted to inform you quickly.

As announced in MyIntracomm, the administration is gradually reopening some canteens and trying to have an alternative offer for buildings without a canteen. This is already a first victory for us.

The pandemic had rightly led the administration to cancel its invitation to tender for the canteens. Given the still uncertain context and the current difficulty in sizing the catering offer, which must also be economically viable for the operators, we salute the current efforts of our colleagues who have shown flexibility in changing their tasks and dedication.

That being said, and even if there are certainly food-trucks serving quality food, lunch should not be reduced to a piece of pizza or a “mitraillette”, nor even to a light Armenian lunch wrapped in tinfoil and cardboard paid 12 euros. In the same way, buildings should not be reduced to station halls where you buy a mediocre sandwich with your stomach in knots.

In addition to the classic points (healthy, quality, varied, affordable, sustainable cooking with particular attention to waste) two less classic points seem important to us:

• While we are gradually coming back to the office with more or less enthusiasm, the moment of the meal and in particular the place where these meals will be shared seems to us a strategic moment to create conviviality. In a way, to re-enchant the idea of getting together.

• Particular attention will need to be paid to certain problems that may arise: the lack of affordable and nearby supply will weigh more heavily on those on lower incomes or with high work pressure.

Faced with this situation, U4U id perfectly able to be reasonable and patient; the current situation of the pandemic how important uncertainties remain. However, we think it is important to use this time to get prepared for the situation that we will have after.

For our part, U4U is committed to continuing to explore any realistic and feasible solution in the interest of us all and to insist on increasing the canteen offer. If you have any questions or comments, please contact us.

 

01/11/2021

Cantines, food-trucks, distributeurs, où en sommes-nous ? où va t’on ?

Mercredi 20/10/2021 a eu lieu la réunion du comité paritaire Cantine. Plus que vous faire un tract, nous voulions vous informer rapidement.

Comme annoncé dans MyIntracomm, l’administration ré-ouvre progressivement quelques cantines et essaie d’avoir une offre alternative pour les bâtiments sans cantine. C’est déjà une première victoire pour nous.

 La pandémie avait amené avec raison l’administration à annuler son appel d’offre pour les cantines. Étant donné le contexte encore incertain et la difficulté actuelle de dimensionner l’offre de restauration qui doit aussi être économiquement viable pour les opérateurs, nous saluons l’effort actuel de nos collègues qui ont fait preuve de flexibilité en changeant de métier, d’ingéniosité et même de dévouement.

Cela étant dit, et même s’il existe surement des food-trucks servant de la nourriture de qualité, le repas de midi ne doit pas se réduire à un morceau de pizza ou une mitraillette, ni même à un lunch arménien peu copieux enveloppé dans de l’alu et du carton payé 12 euros. De la même façon, il ne faut pas réduire les bâtiments à des halls de gare où l’estomac dans les talons on achète un sandwich médiocre.

Outre les points classiques (cuisine saine, de qualité, variée, abordable, durable avec une attention particulière aux déchets) deux points moins classiques nous semblent importants :

• Alors que nous sommes amenés à revenir progressivement au bureau avec plus ou moins d’enthousiasme, le moment du repas et en particulier le lieu où ces repas vont être partagés nous semble un moment stratégique pour créer de la convivialité. En quelque sorte ré-enchanter l’idée de se retrouver.

• Il faudra apporter une attention particulière à certains problèmes qui pourraient se manifester : l’absence d’offre abordable et de proximité pèsera d’autant plus sur ceux aux revenus plus modestes ou ayant beaucoup de pression de travail.

Face à cette situation U4U est tout à fait capable d’être raisonnable et patient ; la reprise de l’épidémie montre combien les incertitudes sont encore grandes. Nous pensons qu’il convient d’utiliser à bon escient cette période pour préparer l’après.

De notre côté nous nous engageons à continuer à explorer toute solution réaliste et réalisable dans l’intérêt de nous tous et à insister pour augmenter l’offre de restauration. Pour toute question ou contribution : n’hésitez pas à nous contacter.

Pre-pandemic era

 

Cantines de la Commission : Bienvenue au label Good Food !

Quand la bonne volonté et les compétences s’articulent pour collaborer, un exemple de dialogue social réussi qui mérite d’être appliqué dans d’autres domaines, cantines de la Commission : Bienvenue au label Good Food !

Le 24 avril dernier, l’OIB lançait l’appel d’offre pour la concession des cantines, selfs et cafétérias, banketing, Centre de loisir d’Overijse et garderies post scolaires de la Commission à Bruxelles.

Cet appel d’offre, il faut le saluer. Il est le résultat d’années de patients efforts d’une poignée de collègues convaincus de la nécessité d’un changement de pratiques : l’alimentation doit être durable et responsable. Elle est aussi une composante essentielle de notre bien-être et de notre santé.

C’est pourquoi il a été résolument décidé de tourner le dos au passé : désormais, nos cantines répondront aux exigences du label Good Food développé par la région Bruxelles-Capitale :

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Quantité minimale de produits biologique ;

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Offre végétarienne (et jeudi veggie) ;

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Fruits et légumes de saison ;

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Mesures en faveur d’une alimentation saine ;

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Lutte contre le gaspillage alimentaire ;

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Information des consommateurs.

Le cahier des charges va encore plus loin: respect des normes de pêche durable, tri des déchets, donations aux ONG des invendus/consommés, recyclage des aliments, eau du robinet, prise en compte des allergies, offre vegan, produits d’entretien bio, et prise en compte de nos 27 cultures en matière de goût et de recettes….

Les collègues de la représentations du personnel, dont celui d’U4U, ont participé au changement au sein du Comité paritaire pour la restauration depuis 2012. Plus particulièrement, nous avons sensibilisé les collègues en charge de la gestion de nos cantines à la nécessité de mettre nos pratiques en conformité avec nos politiques en matière d’environnement, de pêche durable, de production agricole respectueuse, de lutte contre le gaspillage, de normes EMAS, etc...

Il s’agissait aussi de tenir compte les tendances et des attentes d’un nombre toujours plus grand de collègues de plus en plus concernés par leur alimentation, dans toutes ses dimensions. Cet appel d’offre est le résultat d’une collaboration réussie entre des acteurs de la représentation du personnel et les services gestionnaires de l’OIB et plus largement, les services de la Commission dont les travaux ont contribué à la prise de décision. La créativité est donc possible ; lui permettre d’émerger, une disposition d’esprit. L’administration et la représentation du personnel doivent se mettre d’accord sur des modalités de dialogue social qui favorisent cette créativité.

Car le changement prend du temps, le temps de l’information/formation, de la sensibilisation, de la mise en contact d’acteurs différents et nouveaux, le temps aux idées de mûrir, aux expériences de se transférer. Le temps d’identifier les services qui peuvent collaborer/contribuer, le temps de convaincre. Ce n’est jamais l’œuvre d’un seul mais d’un ensemble de bonnes volontés. L’OIB a recruté des collègues qui avaient mis en place le label Good Food dans leurs institutions d’origine, et qui pouvaient faire muter nos pratiques. D’avoir su détecter et tirer profit de leur expérience se reflète dans le cahier des charges de l’appel d’offre.

De la production de nos aliments à la donation des invendus aux ONG, en passant par la transformation des ingrédients, les produits de nettoyage utilisés en cuisine, le recyclage des déchets, etc. le nouveau concessionnaire devra mettre en œuvre les exigeants requis du label Good Food. Nous emboîtons enfin le pas de centaines de collectivités publiques en Europe qui ont transformé la restauration collective dans leurs administrations et services publics (écoles, hôpitaux, armée, etc.).

U4U remercie tous ceux qui ont rendu ce changement possible, ceux qui sont venus tenir des conférences, partager leur expérience, et les collègues des services qui sont venus expliquer leurs politiques. Saluons l’effort des collègues de l’OIB qui ont tenu bon, au milieu des résistances et des demandes contradictoires voire inconciliables, pour avoir rendu possible aujourd’hui cet appel d’offre qui nous inscrit aussi comme des acteurs responsables de la région de Bruxelles-Capitale dont nous adoptons le label et accompagnons les efforts.

26/06/2020

Commission canteens: Welcome to the Good Food label!

When good will and skills come together to collaborate, an example of successful social dialogue that deserves to be applied in other areas, Commission canteens: Welcome to the Good Food label! 

On 24 April this year, the OIB launched the call for tenders for the concession of the Commission's canteens, selfs and cafeterias, banketing, Overijse Leisure Centre and after-school childcare facilities in Brussels.

This call for tender is to be welcomed. It is the result of years of patient effort by a handful of colleagues convinced of the need for a change in practices: food must be sustainable and responsible. It is also an essential component of our well-being and health.

This is why we have resolutely decided to turn our backs on the past: from now on, our canteens will meet the requirements of the Good Food label developed by the Brussels-Capital Region :

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Minimum quantity of organic products ;

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Vegetarian (and veggie Thursday) offer;

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Seasonal fruits and vegetables;

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Measures to promote a healthy diet;

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Fight against food wastage;

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Consumer information.

The specifications go even further: compliance with sustainable fishing standards, waste sorting, donations to NGOs of unsold/consumed products, food recycling, tap water, consideration of allergies, vegan offer, organic cleaning products, and consideration of our 27 cultures in terms of taste and recipes ....

Colleagues from the Staff Representation, including that of U4U, have been involved in the change in the Joint Committee for Catering since 2012. More particularly, we have made colleagues in charge of managing our canteens aware of the need to bring our practices in line with our policies on environment, sustainable fishing, respectful agricultural, fight against waste, EMAS standards, etc.

We also had to take into account the trends and expectations of an ever-increasing number of colleagues more and more concerned about their food, in all its dimensions. This invitation to tender is the result of successful collaboration between staff representatives and the managing departments of the OIB and, more broadly, the Commission departments whose work contributed to the decision-making process. Creativity is therefore possible; allowing it to emerge, a disposition of mind. The administration and staff representation must agree on modalities for social dialogue which encourage this creativity.

Change takes time, the time for information, for training, for awareness-raising, for bringing different and new players into contact, the time for ideas to mature, for experiences to be transferred. Time to identify the services that can collaborate/contribute, time to convince. It is never the work of a single person but of a group of good wills. The OIB recruited colleagues who had set up the Good Food label in their home institutions, and who could transfer their practices. The fact that our institution was able to detect and benefit from their experience is reflected in the tender specifications.

From the production of our food to the donation of unsold products to NGOs, through the processing of ingredients, cleaning products used in the kitchen, waste recycling, etc., the new concessionaire will have to implement the requirements of the Good Food label. Finally, we are following in the footsteps of hundreds of public authorities in Europe who have transformed collective catering in their administrations and public services (schools, hospitals, army, etc.).

U4U thanks all those who made this change possible, those who came to hold conferences, share their experience, and colleagues from the services who came to explain their policies. Let us salute the efforts of our OIB colleagues who stood firm, amidst resistance and contradictory, even irreconcilable, demands, for having made this call for tender possible today, which also makes us responsible actors in the Brussels-Capital Region, whose label we adopt and support.


 

Cantines de la Commission : Bienvenue au label Good Food ! (Mai 2020)
 

Cantines de la Commission à Bruxelles:
Labélisation Good Food et juste prix – on va y arriver !

Depuis 2012, U4U milite pour des cantines durables et s’est largement exprimé à ce sujet dans diverses instances et dans ses publications. Enfin, les choses évoluent pour répondre aux attentes de plus en plus de collègues.

Un prochain appel d’offre pour attribuer la concession des cantines de la Commission est en préparation. Pour U4U, il faut promouvoir le label Good Food, un concept développé par Bruxelles-environnement qui allie saisonnalité, productions locales, pratiques agricoles respectueuses, respect du bien-être animal, alimentation saine et lutte contre le gaspillage, bio dans la mesure du possible, notamment.

Tout le monde s’accorde aujourd’hui à dire qu’il faut repenser notre alimentation. Mais en matière de cantine, la question de la qualité de ce que l’on mange s’articule à la question du coût de ce que l’on mange. La qualité a un prix.

Le prix d’ingrédients de qualité rétribue les producteurs qui garantissent cette qualité par des pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement et plus sociales.

Dans les cantines, les produits sont ensuite transformés en plats, c’est un travail qu’il faut aussi rémunérer. La question des conditions de travail des personnels des concessionnaires, qui ont mené plusieurs grèves ces dernières années, a conduit de nombreux collègues à se mobiliser, conscients que personne ne saurait travailler sans une rémunération correcte et des conditions de travail décentes.

Plus les préparations sont étudiées pour obéir à des critères d’alimentation saine, plus on y consacre de temps : là comme ailleurs, le temps, c’est de l’argent. Donc, on ne saurait s’alimenter mieux pour des tarifs qu’on voudrait voir rester bas.

L’approvisionnement en denrées alimentaires à coût compétitif s’est fait au détriment de l’environnement et de notre santé. Le respect de nos agricultures passe par une juste rétribution du travail et de pratiques respectueux de la planète. Et de plus en plus de collègues souhaitent inverser la tendance et renouer avec une alimentation de qualité, soutenable pour l’environnement, saine pour notre santé.

Mais quand on parle d’augmentation des prix, des objections s’élèvent. Nos salaires sont indexés sur le coût de la vie dont on convient qu’il augmente et justifie cette indexation. Par conséquent, nous devons accepter que le prix de ce que nous mangeons dans nos cantines augmente aussi. Notre employeur prend déjà à sa charge une partie du coût de nos repas en offrant les espaces, en couvrant certains des frais de fonctionnement (eau, électricité, une partie de la vaisselle, etc.).

La vraie question est : quel est le coût du passage à une alimentation Good Food ? Ce coût est-il soutenable pour tous? L’augmentation qu’il entraîne est-elle un frein pour les salaires les plus bas ? De la réponse dépend la politique que l’on doit mettre en place. Il faut faire preuve d’imagination pour permettre à tous de profiter d’une alimentation améliorée, et c’est à notre employeur de réfléchir à des solutions.

Arrêter de se « nourrir » et réapprendre « à manger » est une dimension fondamentale de nos vies. Dans ce paradigme entre aussi la qualité de l’environnement des cantines, que U4U a déjà évoqué (voir ci-dessous). Au Comité des Régions, au Conseil ou au Parlement européen, on a sauté le pas de l’alimentation Good Food depuis des années, à la grande satisfaction du plus grand nombre.

Il est plus que temps pour la Commission à Bruxelles de les imiter.

Canteens of the Commission in Brussels:
Good Food Labeling and Fair Prices - We'll get there!

Since 2012, U4U has been campaigning for sustainable canteens and has spoken widely in various forums and publications. Finally, things are changing to meet the expectations of more and more colleagues.

A future call for tenders to award the concession for canteens of the Commission is in preparation. For U4U, it is necessary to promote the Good Food label, a concept developed by Bruxelles-environnement that combines seasonality, local production, respectful farming practices, respect for animal welfare, healthy food and fight against waste, bio as much as possible, especially.

Everyone agrees today that we need to rethink our diet. But in terms of canteen, the question of the quality of what we eat is related to the question of the cost of what we eat. Quality has a price.

The price of quality ingredients pays producers who guarantee this quality by agricultural practices that are more respectful of the environment and more social.

In the canteens, the products are then transformed into a meal, it is a job that must also be paid. The question of the working conditions of the concessionaires' staff, who have led several strikes in recent years, has led many colleagues to mobilize, aware that no one can work without proper pay and decent working conditions.

The more the preparations are studied to obey healthy eating criteria, the more time is devoted to it: there, as elsewhere, time is money. So, we can not eat better for rates we would like to stay low.

The supply of competitively priced food has been detrimental to the environment and our health. Respect for our agriculture requires a fair reward for work and practices respectful of the planet. And more and more colleagues want to reverse the trend and reconnect with a quality diet, sustainable for the environment, healthy for our health.

But when we talk about price increases, objections are raised. Our salaries are indexed to the cost of living which we know increases and justifies this indexation. Therefore, we must accept that the price of what we eat in our canteens also increases. Our employer already pays a portion of the cost of our meals by providing space, covering some of the operating costs (water, electricity, some of the crockery, etc.).

The real question is: what is the cost of switching to a good food diet? Is this cost sustainable for all? Is the increase a difficulty for the lowest wages? The answer depends on the policy that must be put in place. Imagination is needed to enable everyone to benefit from improved nutrition, and it is up to our employer to think about solutions.

Stopping "feeding" and relearning "eating" is a fundamental dimension of our lives. In this paradigm also comes the quality of the canteen environment, which U4U has already mentioned (see below). At the Committee of the Regions, the Council or the European Parliament, Good Food has been a staple for years, to the great satisfaction of the greatest number.

It is high time for the Commission in Brussels to emulate them.

August 2019

 


 

Cantines: à quand l'internalisation?

Le contrat d’exploitation des cantines et cafétérias dans les bâtiments de la Commission à Bruxelles arrive bientôt à échéance et aura probablement été le plus compliqué à gérer de toute l’histoire de la sous-traitance des cantines à Bruxelles.

L’expérience a été décevante, pour ne pas dire pénible. La sous-traitance à trois prestataires différents n’a pas tenu ses promesses, notamment celle d’une saine émulation entre eux pour nous garantir le meilleur à moindre prix.

En fait, cette multiplicité d’interlocuteurs a été un vrai casse-tête pour la gestion des contrats et un véritable moins-disant pour le personnel :

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la concurrence entre cantines n’a pas conduit à améliorer ni l’offre, ni les prix ;

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les timides avancées du cahier des charges en matière d’alimentation plus saine n’ont pas résisté aux contraintes économiques ;

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le service ne s’est pas adapté à nos besoins mais les réalités financières des prestataires ont contraint nos besoins ;

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les cantines ont connu, à tour de rôle, des périodes de grève et d’instabilité, toutes liées aux conditions de travail et salariales faites aux employés des prestataires;

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le travail de l’OIB a triplé sans que ses ressources n’augmentent ;

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la liste de problèmes est longue et loin d’être exhaustive.

Par ailleurs, entre 2012, année de lancement du précédent appel d’offre et aujourd’hui, la sociologie de notre population a beaucoup changé. Les déménagements et fermetures d’immeubles ont été nombreuses, les horaires se sont allongés, le télétravail s’est généralisé, impactant forcément la fréquentation et la rentabilité des cantines et complexifiant leur gestion. Et nous sommes de plus en plus nombreux à désirer une alimentation durable, saine et éthique et à regretter que les politiques de l’UE en la matière ne soient pas traduites en actes quand, à notre tour, nous devenons prescripteurs de restauration collective.

Le service n’a donc pas été à la hauteur des attentes et des enjeux. Et dans l’échec du pari raté de cette sous-traitance à trois, regrettons aussi le naufrage du restaurant. La Commission est la plus grosse institution à Bruxelles, reçoit des hôtes du monde entier, et ne dispose pas d’un restaurant.

Fort de ces constats, l’OIB prépare le nouvel appel d’offre. Le paradigme demeure toutefois celui de la sous-traitance d’un service primordial pour notre bien-être au travail et pour notre santé.

Pour U4U, la réponse réside dans l’internalisation des cantines. Autrefois, les cantines et les restaurants appartenaient à la Commission. Elles n’avaient pas besoin d’être bénéficiaires pour rétribuer des actionnaires ; il leur suffisait d’arriver à l’équilibre. Les ristournes faites par les grossistes sur les quantités achetées profitaient à l’économie des cantines internalisées (et non à la trésorerie de prestataires) et se répercutaient sur les prix qui pouvaient rester avantageux, sans l’être au détriment de la qualité. C’était donc un bon service qui nous était offert.

Une gestion souple, au plus près des consommateurs finaux peut tenir compte de la sociologie de chaque lieu, des usages des Directions générales et s’adapter en permanence.

L’expérience actuelle démontre qu’il faut retrouver la maîtrise des cantines pour trouver la flexibilité qu’un contrat ne saurait offrir puisque le moindre changement à un appel d’offre induit un avenant, chronophage et énergivore. Un contrat, c’est un carcan, rigide, inadapté aux mutations rapides. Trois contrats, c’est tripler la difficulté.

Une gestion directe permet aussi une autre politique de prix et de tenir compte du pouvoir d’achat des stagiaires, par exemple, ou de certaines catégories d’agents et de fonctionnaires. Beaucoup de cantines publiques, dans d’autres Etats membres, innovent en la matière en pratiquant des tarifs modulables.

L’époque n’est certes pas aux recrutements. Mais là encore, faisons preuve d’imagination. Il existe des solutions et on trouverait à s’inspirer des bonnes pratiques de l’OIL (à Luxembourg) qui gère ses cantines locales, emploie ses chefs mais sous-traite une partie du personnel de salle et de cuisine. L’infrastructure existe et appartient à la Commission, qu’elle soit propriétaire des locaux ou en location. L’OIB saurait faire tout aussi bien, ayant l’expérience et les compétences. Libéré des tâches de supervision de contrats, de contrôles et d’audits triplés, l’OIB pourrait consacrer ses ressources à la gestion directe. Il n’y a donc pas de frein objectif à une telle solution.

U4U milite depuis des années pour ce changement. Grâce aussi à un travail patient de sensibilisation aux questions environnementales et de santé attachées à l’alimentation et de consommation responsable, U4U a fait passer auprès des gestionnaires de l’OIB la nécessité de faire évoluer nos cantines et nos achats et de s’intéresser au label « Good Food » développé par la Région Bruxelloise.

Avec plus de 7.000 repas servis journellement, la Commission est l’un des plus grands prescripteurs sur la région bruxelloise. Son comportement en tant que consommateur de denrées alimentaires a donc un impact considérable sur l’offre, et finalement, sur la production. Mieux maîtriser notre consommation alimentaire aujourd’hui, c’est déjà préférer que les denrées soient BIO, locales, de saison et que la pêche soit durable, par exemple. C’est aussi considérer autrement nos besoins alimentaires, notre consommation de viande, de sucre, de sel, de graisses, de produits laitiers, et prendre en compte toute une série de recommandation en matière de prévention santé, comme de promouvoir les jeudis « veggie ». S’inscrire dans une démarche bruxelloise, c’est s’ancrer comme hôtes responsables et concernés du territoire qui nous accueillent, où nous vivons et travaillons.

U4U a beaucoup écrit déjà sur l’échec de la scission des lots de cantines et cafétérias qui devaient mettre en concurrence les 3 prestataires choisis et nous garantir la meilleure qualité au moindre prix, un principe dont les dégâts sociaux sont considérables. Cette stratégie a échoué et le service ne s’est pas, globalement, amélioré. Il suffit d’aller chez nos voisins au Parlement européen, à l’EEAS ou au CESE/CDR pour constater que nous sommes les moins bien nourris. Et les seuls à connaître des grèves à répétition, grèves auxquelles le modèle de sous-traitance choisi n’est pas complètement étranger. Une attention particulière devra être prêtée lors de la mise en place du service cantine pour nos crèches garderies.

Canteens: when will they be insourced?

The contract for operating the canteens and cafeterias in the Commission’s buildings in Brussels is about to expire and will probably have been the most complicated contract to manage in the entire history of sub-contracting the Brussels canteens.

The experience has proved disappointing, if not downright awful. The outsourcing to three different service providers did not live up to expectations, especially with regard to healthy competition between them to guarantee us the best service at the lowest price.

In fact, the sheer number of representatives proved to be a real headache for the management of contracts and was of no benefit to staff:

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 the competition between canteens did not improve the supply nor the prices;

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 the feeble advances of the specifications in terms of healthier food could not overcome the financial constraints;

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 the service was not suited to our needs, which were constrained by the financial realities of the service providers;

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 the canteens experienced constant periods of strike and instability, all of which were related to working conditions and salaries of employees of the service providers;

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 the OIB’s workload tripled without a corresponding increase in its resources;

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 the list of problems is long and far from exhaustive.

In addition, between 2012, the year of the previous call for tenders, and today, the sociology of our population has changed significantly. There have been a number of moves and building closures, the working hours have got longer, and teleworking has become more widespread, influencing the use and profitability of the canteens and making their management more complex. Furthermore, a growing number of us want a sustainable, healthy and ethical diet. It is a shame that the EU’s policies on this subject are not translated into action when we ourselves become involved in contract catering.

The service therefore did not deliver on its expectations nor on its challenges. And with the failed gamble of this three-way outsourcing, let’s not forget the disaster that is the restaurant. The Commission is the largest institution in Brussels, receiving guests from around the world, and yet it does not have a restaurant.

On the basis of these findings, the OIB is preparing a new call for tenders. However, the paradigm remains that of sub-contracting a service that is essential for our well-being at work and for our health.

In U4U’s opinion, the solution lies in the insourcing of canteens. Previously, the canteens and restaurants belonged to the Commission. They did not exist to remunerate shareholders; it was enough for them to achieve a balance. The discounts offered by wholesalers on the quantities purchased benefited the economy of the internalised canteens (rather than the capital of service providers) and influenced prices, which could remain favourable without affecting quality. We were therefore being offered a good service.

A flexible management, as close as possible to the end consumer, can take the sociology of each location and the practices of the General Directorates into account, and can therefore continuously adapt itself as appropriate.

The current situation proves that it is necessary to regain control of the canteens in order to attain a level of flexibility that a contract simply cannot offer, due to the fact that the slightest change to a call for tenders results in a time and energy consuming amendment. A contract is a straitjacket, rigid and unsuited to rapid change. Three contracts simply triple the difficulty.

Direct management also allows for a new pricing policy and takes account of the purchasing power of trainees, for example, and that of certain categories of agents and officials. Many public canteens in other Member States innovate in this matter by implementing flexible pricing schemes.

This is certainly not a time for recruitment, but a time for imagination. Solutions do exist and inspiration can be taken from the practices of the OIL (in Luxembourg), which manages its local canteens and employs its cooks, but subcontracts some of the kitchen and serving staff. The infrastructure exists in and belongs to the Commission, whether it owns the premises or leases them. The OIB has the experience and skills to do everything just as well as the OIL. Freed from the tasks of contract supervision, controls and triple audits, the OIB could devote its resources to direct management. There is therefore no objective obstacle to such a solution.

U4U has advocated for this change for years. Through our patient work raising awareness on the health and environmental issues related to nutrition and responsible consumption, U4U has made OIB managers aware of the need to develop our canteens and purchases and increased awareness  of the “Good Food” label, developed in the Brussels Region.

With more than 7,000 meals served daily, the Commission is one of the most influential stakeholders in the Brussels region. Its behaviour as a consumer of foodstuffs therefore has a considerable influence on supply and, finally, on production. Better control of our food consumption today means prioritising organic, local and in-season food items and sustainable fishing, for example. It also means re-evaluating our dietary needs, our consumption of meat, sugar, salt, fats and dairy products, and taking on board a series of preventive health recommendations, such as promoting “veggie” Thursdays. Being part of a Brussels-based approach means establishing ourselves as responsible and concerned guests of the land that welcomes us to live and work.

U4U has already written extensively about the failure of the division of canteens and cafeterias that should have put the 3 service providers selected in a situation of mutual competition and thus guarantee us the best quality at the cheapest price, a principle that causes substantial social damage. This strategy has failed and the service has not improved overall. All you have to do is visit our neighbours at the European Parliament, the EEAS or the CESE/CDR to realise that we are the least well fed. Also, the only ones to have experienced repeated strikes, which are related at least in part to the current sub-contracting model. Particular care must be taken when establishing the canteen service for our crèches and childcare centres.

Février 2019

Cantines à la Commission à Bruxelles: le grand défi (2018)

Vers des cantines durables à la Commission? (fev 2017)  EN version

Avis du CPRE concernant la situation de l'activité de restauration (2017)

Cantines à la Commission Mai 2016

Les cantines de la Commission à Bruxelles sont (encore) en grève – A quand l’internalisation des cantines ?

Le personnel de certaines cantines et cafétérias est en grève contre son employeur. Cette situation est en partie la conséquence de choix faits lors du dernier appel d'offres. U4U s'adresse à la DG HR pour demander un réexamen de ces choix : Lettre à la DG HR concernant la situation des cantines et cafétérias à la Commission 20/01/15

Cantines de la Commission : oser le changement ? (2015)

Cantines de la Commission : nouvel appel d’offres (note 2012 à DG HR)

Tribune libre: Lutter contre le gaspillage, l’affaire de tous (in The Link)
 

Sécurité à la Commission

Déclaration du CCP du 13 avril 2016

Lettre ouverte à Mme Georgieva, Vice-Présidente

 

Le CCP, réuni en session plénière, souhaite exprimer toute sa solidarité avec les familles des victimes et les blessés des attentats qui ont sauvagement ensanglanté Bruxelles le 22 mars.

A travers l'aéroport de Zaventem et la station de métro Maelbeek, ce sont, outre la population belge, la communauté internationale et le quartier européen qui ont été directement touchés.

Les messages adressés au Personnel par le Président de la Commission, M. Juncker, et la Vice-présidente, Mme Georgieva, ont les intentions louables de nous rassurer, mais ne répondent pas aux enjeux et à la gravité de la situation.

En affirmant que "ces événements nous touchent, mais ne nous effrayent pas" et en nous assurant que "toutes les mesures nécessaires pour un retour en douceur à la normale sont mises en oeuvre", ces assertions ne répondent pas aux préoccupations d'un grand nombre de collègues qui craignent pour leur sécurité à Bruxelles et dans les alentours, chaque jour, pour eux-mêmes, leurs enfants et les membres de leur famille.

Rien ne pourra plus être "comme avant" et dès lors il n'y a plus de retour prochain à une "situation normale". Les données ont brutalement changé et constituent une véritable menace en particulier pour le personnel des Institutions européennes et pas seulement à Bruxelles. Nous devons donc d'urgence nous préparer et nous accoutumer à une "nouvelle normalité".

Certes, la Commission ne peut être tenue responsable des questions de sécurité à l'extérieur des bâtiments, mais il n'en reste pas moins qu'elle ne peut se dérober devant cet aspect essentiel pour tous. Pouvoir venir travailler et se déplacer en sécurité dans le quartier européen et les lieux où se situent les installations de la Commission et des institutions européennes est fondamental.

Aussi le CCP vous demande avec insistance de prendre en compte tous ces aspects dans les discussions avec les autorités nationales, mais également avec les Etats membres, tant il est essentiel que la coopération soit plus que jamais une réalité tangible et que les moyens dégagés, y compris financiers, soient à la hauteur des enjeux. La sécurité est une priorité qui s'inscrit dans une nouvelle donne et ne pourrait souffrir de restrictions budgétaires.

En ce qui concerne l'accès et les conditions de travail dans les bâtiments de la Commission européenne ainsi que dans les crèches, les garderies et les écoles européennes, le CCP demande de toute urgence la mise en œuvre d'une véritable politique de sécurité renforcée et des mesures concrètes de nature à assurer au personnel et aux enfants du personnel un minimum de garanties, à savoir :

1) Mettre en place une véritable politique et stratégie en matière de sécurité avec l'aide des meilleurs spécialistes en la matière, en associant les représentants du personnel, en prenant aussi en compte les expériences et les décisions des autres institutions et en renforçant en tant que de besoin la coopération interinstitutionnelle et avec les autorités nationales compétentes dans les lieux d'afectation,

2) Renforcer la professionnalisation et les effectifs de notre Direction de sécurité,

3) Explorer la piste de l’internalisation de nos "intergardes" comme il a été fait par le PE et la Cour des comptes et, le cas échéant, d'autres métiers,

4) Revoir le contrôle du personnel externe, en particulier avec un screening du personnel ayant accès aux bâtiments et avec la révision des cahiers des charges avec les fournisseurs extérieurs en incluant des normes de sécurité et de contrôle des personnes recrutées et travaillant pour les institutions,

5) Revoir la politique de l’OIB/OIL en matière de mixité de bâtiment qui rend plus difficile la mise en sécurité de nos bâtiments et donc de notre personnel,

6) Sensibiliser et former tout le personnel aux questions de sécurité et soins de première urgence,

7) Organiser des locaux de premiers soins à proximité de l'entrée des immeubles facilement accessibles par les services ambulanciers, avec le matériel adéquat, en particulier: boîte de secours, défibrillateurs, chaise roulante, brancard, couverture en laine, banquette, et point d'eau tel que stipulé dans le règlement " Manuel Immeuble Type" et parallèlement assurer la présence et la formation de secouristes dans chaque bâtiment,

8) Assurer de la même manière la sécurité des crèches, garderies et écoles européennes, en associant les représentants du personnel et les représentants des parents d'élèves,

9) Etendre l'assurance accident aux conjoints et enfants du Personnel, comme c'est déjà le cas dans les délégations.

Ces exigences, qui ne sont pas pour autant exhaustives, s'appliquent en premier lieu à Bruxelles, suite aux attentats du 22 mars, mais elles doivent également concerner tous les lieux d'affectation de manière proportionnée aux risques.

Pour être effectives, cette politique et la stratégie de sécurité couvrant les besoins légitimes des personnels, de leurs familles ceci sur tous les lieux d'affectation, doivent être développées dans les plus brefs délais en collaboration avec la Représentation du Personnel et les parties prenantes légitimes comme les Associations de parents d'élèves.

 

Hot desking in the Commission ?

In a draft document innocuously called « Housing Manual », the Administration contemplates the introduction of « hot desking » in the Commission. This document comes as a total surprise. No one has been consulted. Not the high hierarchy who expects outputs of a high quality, not the middle managers who would have to manage this scheme and of course not the staff.

Is this practice adapted to our working environment ? No one knows because the manual concentrates on practicalities and does not study whether our activity is compatible with this sort of arrangement. Furthermore, the paper does not take into account the profound changes to the management style or to the design of the premises that are a pre-requisite for such a model to have a chance of working. Incredibly, the manual declares : “Dans le cas de postes de travail non attribués nominativement aux personnes, aucun changement n'est à prévoir aux modalités déjà en place pour l'aménagement et le cloisonnement de ces espaces" which is obviously plain nonsense.

Finally, the paper mentions such trifles that could be a negligible consequence of the scheme : « l'insatisfaction du personnel, une certaine frustration, une démotivation ». Indeed. But who cares ?

See the draft document....

See the letter from U4U asking for the opening of a social consultation

04/06/2015 : Le Parlement européen, par une note de son Secrétaire général, M. K. Welle, a abandonné son projet de bureaux open space.

More reading...

Hot desking is an office organization system which involves multiple workers using a single physical work station or surface during different time periods. The "desk" in the name refers to an office desk being shared by multiple office workers on different shifts as opposed to each staff member having their own personal desk. A primary motivation for hot desking is cost reduction through space savings - up to 30% in some cases.

Hot desking is regularly used in workplaces where not all the employees are in the office at the same time, or not in the office for long periods at a time, which means actual personal offices would often be vacant, consuming valuable space and resources. An alternate version of hot desking would be in a workplace where employees have multiple tasks and multiple employees may require a certain work station, but not for their entire duties. Thus a permanent work station can be made available to any worker as and when needed, with employees sharing the station as needed. This could be for a single element of one's work (for example, sales employees who may need an office when they have client meetings but otherwise do not need an office) or may be a series of multiple work stations for multiple tasks in an assembly line fashion. A collection of such workstations is sometimes called a mobility centre.

The term hot desking is thought to be derived from the naval practice, called hot racking, where sailors on different shifts share the same bunks.

With the growth of mobility services, hot desking can also include the routing of voice and other messaging services to any location where the user is able to log into their secure corporate network. Therefore their telephone number, their email and instant messaging can be routed to their location on the network and no longer to just their physical desk.

With the emergence of hot desking and the growing amount of technology in the workplace there has been the development of tools to aid the simplicity and efficiency of hot desking. Generally the hot desking system is maintained by a piece of software which integrates with the company's communication systems and is tailored to the office of each individual company. These software systems usually also allow the company to manage many resources such as conference rooms, desks, offices, and projectors and other types of media.

In some cases, the employees are designated to a certain area but because of the hot desking situation, all available seats must look the same. Therefore, in order to enable workers to make sure they are sitting in the right group area (or "neighborhood") sometimes colored walls, mousepads, or acetate nameplates are used. Then workers are designated to sit anywhere in the red zone, for example, or the blue zone. The groups in the company are then identified by these group colors.

La Cour des comptes critique la politique de formation de la Commission

«Les actions de développement du personnel de la Commission européenne devraient être davantage centrées sur les objectifs de l’organisation», selon les auditeurs de l’UE.

La Commission propose des possibilités de développement très diverses à son personnel, avec des formations professionnelles, un apprentissage informel et des changements d’affectation.
Si, en 2010, le personnel de la Commission dans son ensemble a consacré en moyenne 6,9 jours à la formation, cette dernière n’était pas centrée précisément sur les objectifs de l’organisation. La Cour des comptes recommande la prise de mesures pour renforcer l’environnement d’apprentissage de la Commission et permettre d’exploiter pleinement les possibilités d’apprentissage.

Pour mettre en oeuvre la politique de l’UE, la Commission dépend de ses quelque 33 000 agents. Afin d’effectuer leurs tâches de manière efficace, ces derniers doivent se mettre et se maintenir à niveau en recourant à la formation, à l’apprentissage informel et à la mobilité professionnelle. À la Commission, cette exigence revêt une importance toute particulière en raison de la longueur des carrières et de la faiblesse de la rotation du personnel permanent. Dans le rapport spécial qui paraît le 25 juillet 2012, la Cour des comptes européenne observe que la Commission ne possède pas suffisamment d’informations sur les compétences existantes ou nécessaires au sein de son personnel. Bien qu’elle propose à ses agents des possibilités de développement très diverses, elle ne contrôle pas suffisamment leur taux de participation aux formations, l’acquisition d’aptitudes ou l’utilité de la formation pour leur travail.

«Proposer une offre abondante et faire reposer la participation des agents sur la demande ne permet pas de garantir que les actions de développement du personnel soient suffisamment centrées sur la réalisation des objectifs opérationnels et politiques de l’UE», déclare Louis Galea, le Membre de la Cour des comptes responsable du rapport. «En mettant en oeuvre les recommandations de la Cour des comptes européenne, la Commission renforcera l’efficacité de sa stratégie de gestion des ressources humaines et de développement du personnel. Elle sera également plus à même d’évaluer les résultats des efforts quelle aura investis dans l’apprentissage et le développement, et d’améliorer sa stratégie au fil du temps

Le rapport spécial sur «L’efficacité du développement du personnel à la Commission européenne» est le fruit d’un audit de la performance qui a révélé que les plans de développement du personnel, tant au niveau de l’individu qu’à celui de l’organisation, ne sont pas centrés précisément sur les objectifs organisationnels.

La Commission n’a pas mis en place d’environnement d’apprentissage assez performant pour tirer tous les avantages de l’offre d’apprentissage. Les agents n’assistent qu’à 35 % des cours prévus sur leurs cartes de formation, 30 % des agents suivent moins de deux jours de formation, les taux d’absence et d’abandon des cours de langues sont élevés, et la participation aux formations est plus faible parmi le personnel âgé des grades supérieurs. Le personnel d’encadrement et les autres agents de la Commission assurent des formations, mais en nombre insuffisant pour prouver que l’organisation attache beaucoup de valeur au développement du personnel. L’organisation apporte un soutien limité à l’utilisation des nouvelles aptitudes dans le travail, et le système d’évaluation et de promotion ne reconnaît pas suffisamment les mérites des agents qui acquièrent et utilisent de nouvelles aptitudes. La Commission mesure la satisfaction du personnel quant aux actions de développement. Elle fait en outre quelques tentatives d’évaluation de l’utilité des actions de développement pour le travail, mais elle sollicite rarement l’avis du personnel d’encadrement sur l’efficacité de la formation et utilise peu d’indicateurs objectifs. Enfin, elle n’évalue pas l’incidence des actions de développement sur les résultats organisationnels et ne dispose donc pas des informations nécessaires pour montrer la contribution des actions de développement à la réalisation des objectifs de l’organisation. Sur la base de ces observations, les auditeurs de l’UE recommandent essentiellement à la Commission:

• de s’assurer qu’elle possède suffisamment d’informations consolidées sur les aptitudes actuelles de ses agents ainsi que sur celles dont elle aura besoin pour relever les défis à venir, et d’élaborer une stratégie qui montre de manière convaincante en quoi l’apprentissage et le développement du personnel contribueront à la réalisation des objectifs de l’organisation;
• d’optimiser, dans cette optique, les systèmes servant à planifier les formations et les changements d’affectation;
• de développer ses systèmes visant à assurer un suivi de la participation aux actions de développement;
• de lutter contre les cas de performance insuffisante et d’inciter à une plus grande exploitation des possibilités de développement proposées tout en reconnaissant les mérites des agents qui développent leurs aptitudes ainsi que celles d’autrui;
• de contrôler et de valider l’acquisition de nouvelles aptitudes dans la mesure du possible, et de favoriser leur utilisation sur le lieu de travail en organisant des activités de suivi;
• de déterminer dans quelle mesure les agents qui participent aux actions de développement acquièrent de nouvelles aptitudes qu’ils peuvent utiliser sur leur lieu de travail.

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